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« Les utilisateurs de Nissan Leaf sont nos meilleurs ambassadeurs » – Entretien avec Olivier Paturet, Nissan Europe Rédigé par - le 23 Fév 2013 à 00:00 0 commentaires

En charge de la Stratégie Zéro Emission au sein de Nissan Europe, Olivier Paturet est intervenu lors des 2èmes Assises Nationales des Infrastructures de Recharge. Retour sur la stratégie de Nissan autour de l’électromobilité.

Aujourd’hui, quelle est l’offre de véhicules électriques chez Nissan ? Cela tourne autour de la Nissan Leaf ?

C’est la Nissan Leaf, c’est le premier véhicule que l’on a introduit en Europe il y a maintenant plus de deux ans.

Nous préparons l’introduction à venir du e-NV200 qui sera un petit van mu par la même propulsion électrique.

Vous travaillez avec Renault, l’Alliance Renault-Nissan ambitionne d’être l’un des leaders au moins du véhicule électrique en Europe ?

En fait, nous travaillons étroitement avec l’alliance Renault-Nissan et Daimler. Surtout sur des sujets transversaux qui concernent l’ensemble des véhicules électriques et il y en a un certain nombre.

Le premier évidemment concerne l’aide à l’acquisition des véhicules électriques par différents gouvernements ou villes, que ce soit d’ailleurs des aides financières ou non : le parking où l’accès à la prise.

Deuxièmement, nous travaillons ensemble sur tout ce qui concerne le développement de l’écosystème nécessaire à l’utilisation des véhicules électriques. Cela concerne essentiellement l’infrastructure de charge à la maison, au bureau, et aussi une infrastructure de charge que l’on appellera « rapide » dans des stations essence, des restaurants, des endroits où les gens se rendent très souvent.

Quel est le bilan aujourd’hui des ventes de Nissan Leaf en France ? Il est un peu décevant, cela a eu un peu de mal à démarrer ?

D’abord, il faut préciser que la France se situe en tête des ventes de véhicules électriques en Europe, et c’est un point essentiel, juste peut-être derrière la Norvège.

Donc, il faut reconnaître tout le travail qui a été fait par la France pour préparer l’arrivée des véhicules électriques. Ceci étant dit, en France se trouvent trois principaux constructeurs qui ont une offre électrique : bien sûr Renault, mais aussi Peugeot et Citroën. Appelons ça une « force de frappe » sur le territoire français pour ces constructeurs français qui est non négligeable.

Cependant, dans ce contexte, nous avons vendu 600 Nissan Leaf et nous sommes très satisfaits avec ces résultats. On espère bien sûr toujours mieux mais c’est déjà un résultat qui nous démontre qu’il y a un intérêt pour la voiture électrique et que, malgré tout ce que l’on dit, les choses se mettent en ordre de marche.

Il y a quelque temps, le prix était un handicap pour le véhicule électrique. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas grâce au bonus gouvernemental et aux baisses de prix des constructeurs ?

C’est effectivement d’une part les aides gouvernementales qui, dans certaines régions comme l’Alsace ont même été doublées, qui ont permis à nombre d’utilisateurs d’acheter des véhicules électriques.
A cela s’est ajoutée une baisse des prix associée à la mise en place de possibilités de location qui a rendu l’accès aux véhicules électriques beaucoup plus facile.

Aujourd’hui, je crois que l’offre sur une Nissan Leaf est de l’ordre de 169 € par mois, c’est une offre très attractive.

Vous êtes plutôt optimiste sur le développement de ce marché, d’abord parce que l’usager est le meilleur ambassadeur du véhicule électrique ?

C’est cela. Notre optimisme vient tous les jours de la base : nos utilisateurs. Nous avons sur les véhicules électriques un niveau de satisfaction inégalé, de l’ordre de 90 %.

Les utilisateurs de véhicules électriques de Nissan Leaf sont nos meilleurs ambassadeurs. A tel point qu’ils nous demandent régulièrement s’ils pourraient participer à des réunions d’information, de sensibilisation, d’utilisation du véhicule électrique dans leur quartier, leur commune pour prêter leur voiture et expliquer à leurs concitoyens tous les bénéfices qui résultent de l’utilisation du véhicule électrique.

Notre idée est que chaque véhicule mis sur la route soit une sorte de « cadeau », un atout donné à la communauté en général. C’est un véhicule qui apporte zéro émission, zéro bruit. C’est donc un atout extraordinaire.

L’atout principal du véhicule électrique, c’est le silence ?

Je suis utilisateur de véhicules électriques et j’apprécie tous les jours le silence d’utilisation.

Le véhicule électrique est un véhicule dont le centre de gravité est très bas, qui est très dynamique parce qu’il a beaucoup de reprise, mais qui est aussi très silencieux. Donc il a nombre de bénéfices.
Maintenant qu’il arrive à un niveau de prix équivalent au thermique, tous ces atouts sont multipliés. Bien sûr, le silence est un superbe atout.

Outre le silence, il y a bien sûr le fait que ce soit « zéro émission ». Pour vous, ça devrait bientôt s’imposer au moins dans les coeurs de ville ?

« Zéro émission », c’est une chose importante pour l’utilisateur, mais surtout pour tous les gens qui sont autour de lui. C’est un cadeau qui est fait à la ville, à la communauté en général.

Tous les gens qui marchent dans la rue, qui travaillent, qui vont à l’école tous les jours pourront quelque part bénéficier petit à petit d’une remise à niveau de la qualité de l’air en secteur urbain.
Donc, effectivement, le véhicule électrique est un élément de contribution énorme dans ces secteurs ultra urbains puisque c’est là aussi où l’on voit une concentration d’éléments polluants la plus intense.


Pour vous, non seulement l’envol du véhicule électrique va avoir lieu très bientôt, mais en plus il sera irréversible ?

Notre vision est que le véhicule électrique est irréversible dans son développement. Essentiellement parce qu’il participe dans l’élaboration des plans d’amélioration de la qualité de l’air dans bon nombre de communes, mais aussi parce qu’il est un élément facilitateur dans le développement des énergies renouvelables.

La batterie, qui est contenue dans le véhicule, est capable d’accumuler de l’énergie à des moments où elle n’est pas utilisée par les consommateurs. C’est une chose qui n’est pas encore complètement mise en oeuvre, car il y a encore peu de véhicules, mais nombre de petites communautés, en particulier des îles en Europe, ont commencé à remarquer ce phénomène et mettent en place des systèmes qu’ils organisent eux-mêmes.

Pour que l’écosystème fonctionne correctement, il faut quand même qu’il y ait un bon maillage des infrastructures de charge ?

Tout à fait. On revient toujours à cette question que l’adoption du véhicule électrique nécessite une sorte de consensus de développement.

Un consensus de la communauté, que ce soit la Communauté Urbaine ou de la Région pour développer ce maillage de recharge, mais aussi pour percevoir et donner l’information sur les atouts qui sont apportés par le véhicule électrique.

Ce n’est pas un choix technologique que la communauté a fait, cela va bien au-delà, puisque c’est apporter des éléments tangibles de réduction des polluants en secteur urbain, la possibilité de mieux gérer les énergies renouvelables et d’en tirer le meilleur parti.


Au vu du déroulement des travaux de ces Assises, vous êtes plutôt optimiste sur la réalité à terme d’un bon réseau de maillage en infrastructures de charge ?


Oui, en fait nous avons une lecture positive. Les choses se mettent en place, la France se trouve dans le peloton de tête dans le déploiement des véhicules électriques, l’écosystème est formé.

On a assisté dans la salle à des débats très précis sur des sujets qui sont maintenant traités de façon très professionnelle avec une vision quantitative des choses, beaucoup moins d’émotion.

Au cours de ces dernières années, nous avons assisté à une nette amélioration des connaissances du développement de tout cet écosystème. Et d’ailleurs à ce stade, après deux ou trois ans, nous sommes effectivement très confiants pour l’avenir.

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