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Air Race E : Des courses pour avions électriques lancées en 2020 Rédigé par Philippe Schwoerer le 06 Nov 2018 à 00:00 0 commentaires

La Formule 1 s’est déclinée en Formule E dès 2014, en faisant s’affronter des monoplaces électriques. La course d’avions Air Race 1, régulièrement qualifiée de « course aérienne de Formule 1 » va connaître la même évolution avec Air Race E. Les organisateurs s’apprêtent à mettre au point, avec l’aide de l’Université de Nottingham, au Royaume-Uni, le prototype volant qui servira de base au développement des engins exploités en 2020 pour la course inaugurale.

Air Race 1

Survolant à 450 km/h une piste ovale étroite d’une longueur de 5 kilomètres, à environ 10 mètres du sol, 8 avions aux mains de pilotes expérimentés, – et sans doute casse-cou quoiqu’ils s’en défendent -, s’affrontent ensemble dans le cadre de la course Air Race 1. Inaugurée en 2014 à Lérida, en Espagne, avant de se disputer l’année suivante au même endroit, puis à Monastir (Tunisie) et Reno (USA), elle s’est installée en 2016 et 2017 dans le décor de l’aéroport international thaïlandais U-Tapao de Pattaya. Cette année, pour la China Cup, cet événement à la notoriété grandissante était accueilli par Wuhan, 8e ville la plus peuplée de Chine, capitale de la province du Hubei, au centre du pays. Avec pour témoins des milliers de spectateurs sur place, et plus de 1,2 million d’Internautes suivant l’épreuve en direct depuis 127 pays en 2018, le vainqueur est celui qui passe le premier la ligne d’arrivée après 8 tours dans les airs autour des 6 pylônes qui balisent le tracé.

Histoire

Air Race 1 officialise devant le monde entier 70 ans de courses d’avions. Soixante-dix ans si on se limite aux affrontements de « Midget Racers » des années 1930 et 1940, aux Etats-Unis ! Avec un développement plus formelle après la Seconde Guerre mondiale, d’ailleurs. En réalité, la course aérienne a presque 110 ans, si l’on remonte à 1909. Cette année-là étaient organisées à Reims, dans la Marne, les courses aéronautiques qui ont connu un développement rapide, au point de devenir un phénomène mondial. On considère que l’âge d’or de cette discipline se situe dans les années 1920-1930. Comme pour la Formule 1, elle a constitué une plateforme d’essais et d’application des innovations technologiques, tout en conservant un côté récréatif. Pourtant, sur le terrain, aujourd’hui, ce sport mécanique exige le plus haut niveau de compétences, aussi bien dans les cockpits, dans les hangars, et encore autant dans les studios qui conçoivent les engins volants.

De Air Race 1 à Air Race E

L’équipe organisatrice de Air Race 1 a décidé de lancer Air Race E. Derrière ces 2 événements, la société Air Race Events dont le siège social est situé à Dubaï (Emirats arabes unis), avec des bureaux de représentation en Espagne et au Royaume-Uni. Le nouvel événement Air Race E, qui devrait connaître sa course internationale inaugurale en 2020, de façon temporairement intégrée à celle de Air Race 1 (même lieu, même date), collabore avec les 2 associations officielles de courses aéronautiques autorisant et fédérant les nouvelles épreuves. Les courses, de 5 tours, ne devraient pas durer plus de 5 minutes. Ce que devrait permettre l’avancée technologique des batteries prévues pour être embarquées à cette échéance. Un lien entre Air Race E et le championnat de Formule E ? Oui, mais indirect, tout en étant fondamental. Jeff Zaltman, directeur général de Air Race Events, a été en 2016 vice-président directeur des ventes et des partenariats pour l’écurie Virgin Racing. Une expérience qui lui a permis d’en imaginer une version aéroportée.

Laboratoire

Tout en faisant la promotion d’une énergie plus vertueuse dans les transports, et en assurant une nouvelle source de spectacle international mettant en scène des véhicules motorisés, Air Race E deviendrait un laboratoire mettant en œuvre nombre d’innovations en matière d’aviation électrique. Les petits appareils à hélice serviraient ainsi nombre de projets qui envisagent dans quelques années la mise en service de liaisons commerciales avec des avions électrique de 150 à presque 200 places. Ainsi celui d’Easyjet pour une desserte Londres-Amsterdam dès 2030. « La révolution électrique est sur le point de changer l’aviation et Air Race E jouera un rôle important dans l’avancement de la technologie », indiquent déjà les supports qui annoncent la création de cette nouvelle épreuve aérienne. Sur le site Web airracee.com, il est indiqué à ce jour que l’organisation « est à la recherche de partenaires techniques officiels pour les moteurs électriques, les systèmes inverter, les batteries et autres systèmes associés ».

Partenariat avec l’Université de Nottingham

Un partenariat d’importance vient justement d’être signé, il y a quelques jours, avec l’Université de Nottingham, afin de développer conjointement le premier avion électrique de course. L’accord prévoit d’utiliser comme base un des avions thermiques actuellement exploités dans l’épreuve Air Race 1. Débarrassé de son habituelle motorisation et des équipements annexes, il recevra un nouveau système intégré comprenant un moteur électrique, ses batteries d’alimentation, et ce qu’il faut d’électronique de puissance plug-and-play. Sera ainsi construit le prototype qui servira à obtenir ensuite le modèle employé en 2020 au lancement de l’Air Race E. Ce projet entre, pour l’Université de Nottingham, dans son programme « Beacons of Excellence », doté d’une enveloppe de 13 millions de livres sterling (14,84 millions d’euros), et qui vise à promouvoir des solutions novatrices face aux enjeux mondiaux, en particulier dans le domaine de la mobilité durable.

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