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AKG et ses solutions pour les batteries Rédigé par Lauriane Dietrichs le 15 Août 2019 à 00:00 0 commentaires

AKG qui propose des solutions de refroidissement hautes performances notamment pour les véhicules électriques nous a accordé une interview. Ils parleront plus en détail de ces sujets lors des journée AVEM de l’électro-mobilité.

Pouvez-vous nous décrire les activités d’AKG ?

AKG se voit comme leader mondial des solutions techniques sur mesure pour systèmes de refroidissement haute performance. Cela signifie que nous ne faisons pas n’importe quoi pour n’importe qui.
Nous mettons le focus sur des solutions techniquement avancées qui sont développées d’après les exigences d’une application spéciale et qui sont avant tout des applications demandant une grande performance, pas nécessairement absolue mais spécifique.
Le domaine d’activité est très large : applications domestiques, automobile et voitures utilitaires, machines agricoles et TP, le ferroviaire, l’aéronautique, domaine médical, électronique, énergie éolienne, etc…

Plus précisément, comment travaillez-vous avec la filière automobile ?

L’industrie automobile n’est pas un des secteurs clé au niveau de la clientèle d’AKG. Cependant, et pour des volumes relativement limités, nous développons des systèmes destinés à des applications de haute technologie, comme par exemple pour Ferrari, Bentley, Aston Martin ou pour des voitures et machines électriques.
En tant qu’entreprise familiale, nous souhaitons éviter la dépendance d’un ou de plusieurs constructeurs automobiles avec une production de masse.

Avez-vous vu un développement pour votre entreprise lié à celui de l’électro-mobilité et donc de l’usage des batteries ?

De façon globale et d’un point de vue technologique, les exigences thermiques sont nettement supérieures pour une voiture électrique que pour une voiture avec moteur à combustion. Pour ce dernier il y a des rejets thermiques importants, d’où la nécessité d’avoir des échangeurs de haute performance en valeur absolue. Par contre, en ce qui concerne l’électro-mobilité, les rejets thermiques sont nettement inférieurs étant donné que les composants électriques ont une haute efficacité aux alentours de 80-90%. En somme, pour une voiture électrique, il y a en totalité certainement plus d’échangeurs que ce n’est le cas pour une voiture avec moteur à combustion interne mais, de façon générale, les échangeurs sont plus petits et avec une performance spécifique plus importante.
Au niveau de la gestion thermique d’une voiture ou d’une machine électrique, les conditions ambiantes jouent un rôle beaucoup plus important sur la consommation électrique. Pour une voiture ou une machine avec moteur à combustion interne, la conception d’un système de refroidissement pour des températures ambiantes maximum de 45° est applicable dans presque toutes les régions du globe. Au niveau d’une voiture électrique, le lieu d’utilisation a un impact énorme sur les demandes en chauffage et climatisation de l’habitacle ou de la batterie. En effet, les conditions ne sont pas identiques entre Grenoble et Marseille ou entre Stockholm et Malaga. Cela signifie que les échangeurs qui gèrent ce froid ou cette chaleur doivent être adaptés à ces conditions extérieures.

Vous avez des solutions spécifiques pour les voitures électriques et hybrides, pouvez-vous nous parler de celles-ci ?

Nous avons développé pour les différentes voitures et machines de travail électriques et hybrides des systèmes complets de gestion thermique. Un point important concerne le fait que les chaleurs dissipées émises par les divers composants : le moteur électrique, la batterie, les alternateurs, transformateurs, sont nettement inférieures à ce qui est à disposition au niveau d’un véhicule à combustion interne, d’où la grande importance de réutiliser ces faibles volumes de chaleur afin de chauffer ou de refroidir l’habitacle au moyen d’une pompe à chaleur ou pour le conditionnement des températures de la batterie.
Si toutes les chaleurs énergétiques sont rejetées vers l’air ambiant, ce qui est aujourd’hui souvent le cas, ceci signifie une perte pour la voiture ou l’engin. Celà veut dire que la climatisation de l’habitacle ou du compartiment passager, tout comme la gestion thermique de la batterie, doivent se faire électriquement, d’où une consommation plus élevée d’électricité, qui dans ce cas-là n’est plus à disposition pour la traction du véhicule.

En tant qu’équipementier, comment travaillez-vous les constructeurs afin de développer des solutions adaptées à leurs produits ?

Dans un premier temps nous essayons de démontrer aux constructeurs automobile la plus-value d’un système intégré de traitement des chaleurs et par la suite nous développons le système complet et explicitons dans les cas d’application les avantages dont le client bénéficie par rapport à un modèle classique.
Nous travaillons aussi avec des constructeurs de batteries. Cette coopération est actuellement relativement limitée mais nous avons des projets de développement pour des batteries haute performance avec des cycles de recharge ultra rapide haute fréquence.

Vos technologies de refroidissement permettent-elle d’allonger la durée de vie et l’autonomie des batteries ?

Il est évident que, dans le cas où la climatisation et le réchauffement de l’habitacle ne sont pas liés à l’électricité de la batterie et sont engendrés par les chaleurs dissipées réutilisées, l’autonomie pour chaque cycle et la durée d’utilisation d’une machine augmentent automatiquement de manière importante. Le taux exact d’augmentation de l’autonomie ne peut être calculé que dans des conditions spécifiques et varie largement suivant les cycles d’utilisation et aussi avant tout suivant les températures ambiantes, pouvant atteindre jusqu’à 50% sous certaines conditions.
En ce qui concerne la durée de vie de la batterie, ceci dépend également avant tout de l’utilisation et des cycles de recharge rapide ou ultra rapide. Notre objectif est d’homogénéiser les températures à l’intérieur de la batterie entre les différentes cellules et de réduire les températures maximum absolues de la batterie. Ceci permet de prolonger de façon significative la durée de vie et nous souhaitons atteindre approximativement une durée de vie double.

Comment pensez-vous que les technologies liées aux batteries vont évoluer dans les prochaines années ?

La législation californienne prévoit déjà aujourd’hui que dans quelques années les premiers ports devront être entièrement sans émissions de CO2. Cela signifie que tous les véhicules utilisés dans ces zones seront soit électriques soit avec piles à combustible : chariots élévateurs, tracteurs, grues, poids lourds, etc… Au niveau des aéroports la réduction des émissions de CO2 sera très certainement régularisée par de nouveaux décrets dans les prochaines années.
Un des grands sujets lors du dernier salon Bauma à Münich concerne les sites de construction intra-urbains ; en effet tous les constructeurs de machines TP se préparent au fait que très bientôt, les premières villes exigeront le respect de nouvelles normes pour la réduction significative des émissions de CO2 dans certaines zones urbaines.
En ce qui concerne les batteries, je suis convaincu que pour les années à venir, la technologie en application restera basée sur le Lithium-Ion. Néanmoins, un facteur important sera la réduction du poids par l’augmentation de la densité de l’énergie, ce qui engendre une demande supplémentaire au niveau du refroidissement de la batterie.
D’autre part, on peut aussi observer que lors du rechargement de la batterie, et surtout lors du rechargement ultra rapide, les puissances sont en pleine augmentation alors que la durée de chargement est en réduction. Ceci entraîne automatiquement une plus grande production de chaleur.

Vous participez aux Journées AVEM depuis leur création, et vous avez souhaité renouveler votre partenariat cette année, que vous apportent les Journées AVEM et qu’attendez-vous de cette nouvelle édition ?

Les journées AVEM nous apportent tout d’abord une plateforme pour nous présenter aux côtés des acteurs principaux de l’électro-mobilité en France.
De plus c’est un site d’échange mutuel sur les nouveaux développements dans le domaine de l’électro-mobilité qui nous permet également de recevoir des informations précieuses provenant directement des utilisateurs sur le terrain. Les données relatives aux problèmes qui se posent sont d’une grande importance pour nous et nous apportent un grand soutien dans nos démarches de recherche et de développement.

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