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Autolib’ : une réussite qui s’exporte Rédigé par Emmanuel MAUMON le 26 Déc 2016 à 00:00 0 commentaires

En remportant il y a quelques jours l’appel d’offre lancé par la ville de Los Angeles pour mettre en oeuvre un service d’autopartage dans quelques quartiers de la Cité des Anges, Autolib’ a démontré une nouvelle fois sa capacité à séduire de grandes agglomérations étrangères désireuses de mettre en oeuvre des solutions de mobilité électrique pour améliorer la qualité de l’air et lutter contre le réchauffement climatique. Pourtant, lors de son lancement en décembre 2011 beaucoup d’observateurs étaient sceptiques quant à la réussite de ce projet et bien peu auraient parié sur un succès à l’international ; Un succès qui est aujourd’hui indéniable puisque, avant Los Angeles, Autolib’, après avoir été dupliqué en France à Lyon et à Bordeaux, s’était déjà exporté à Rome, Turin, Londres, Singapour et Indianapolis.

Un beau chemin parcouru en cinq ans

Le 5 décembre 2011, lors de son lancement à Paris, Autolib’ mettait à disposition près de 250 Bluecar réparties dans presque autant de stations situées sur le territoire de 45 communes de l’Ile de France. Aujourd’hui, 5 ans après, le service d’autopartage en trace directe dispose de près de 4 000 voitures estampillées Autolib’ réparties sur 1 100 stations disposées dans plus de 100 communes franciliennes. Le service créé par Vincent Bolloré s’est indéniablement imposé dans le paysage des transports parisiens. Depuis sa création, 320 000 personnes ont utilisé ce service qui compte aujourd’hui plus de 140 000 abonnés actifs. En cinq ans, près de 18 millions de locations ont été enregistrées et il se loue actuellement une Autolib’ toutes les 5 secondes, pour une durée moyenne de 37 minutes.

Quelques sujets d’inquiétude

Malgré ces bons résultats, la situation actuelle d’Autolib’ recèle quelques sujets d’inquiétude. Tout d’abord, en dépit de chiffres supérieurs aux prévisions de départ, le service d’autopartage n’est toujours pas rentable sur Paris. Dans une étude publiée le 5 décembre, les experts du bureau d’études 6T, spécialisés dans la mobilité, craignent même qu’il ne le soit jamais. En analysant les données fournies par le Syndicat Autolib’ Métropole, ils constatent en effet que si le nombre d’abonnés progresse, celui des trajets diminue. Du coup, pour eux : « La croissance du chiffre d’affaires est avant tout extensive (l’augmentation du nombre de stations et de voitures amène vraisemblablement de nouveaux abonnés) et très peu intensive (les recettes générées par voiture n’augmentent quasiment pas).» Si les usagers diminuent leur fréquence d’utilisation, ce serait paradoxalement dû en grande partie au succès d’Autolib’ qui réduit l’assurance d’avoir une voiture disponible lorsqu’on en a besoin. Pour enrayer ce phénomène, le groupe Bolloré continue d’investir et d’augmenter le nombre de véhicules en circulation. Des investissements qui, pour l’instant, pèsent sur la rentabilité.

Des succès à l’international

Des investissements, le groupe Bolloré en réalise également pour exporter Autolib’. Le service d’autopartage est aujourd’hui en Italie à Rome, puis à Turin depuis le mois d’octobre où 70 Bluecar sont disponibles sous l’enseigne « Bluetorino ». Un peu un retour aux sources pour la Bluecar puisque cette voiture a été conçue en collaboration avec le célèbre carrossier italien Pininfarina qui est à l’origine de son design. Bolloré est également présent à Londres avec Bluecity même si l’investissement est pour l’instant plus modeste et est plus destiné à accompagner le déploiement par le groupe de 6 000 bornes de recharge d’ici à 2018. Par contre le déploiement d’Autolib’ à Singapour sera beaucoup plus massif puisque Bolloré y a remporté un appel d’offre portant sur le déploiement de près d’un millier de voitures électriques à compter de 2017, ainsi que l’implantation à terme de près de 2 000 bornes de recharge réparties sur 500 stations. Enfin, Bolloré a lancé en septembre à Indianapolis les 50 premières Bluecar d’une future flotte de 500 voitures qui circuleront dans la ville sous le nom de Blueindy.

Bientôt opérationnel à Los Angeles

Après Indianapolis, Autolib’ va donc accroître son implantation aux Etats-Unis en investissant 10 millions de dollars à Los Angeles dans la mise en place du service BlueLA. Un service qui sera déployé fin 2017 dans certains quartiers défavorisés de la Cité des Anges où circulera bientôt une centaine de voitures qui pourront se recharger sur près de 200 bornes. Pour Marie Bolloré, directrice générale des applications « mobilité électrique » de Blue Solutions : « Le groupe Bolloré est fier qu’au terme de l’appel d’offres lancé début 2016, Los Angeles, deuxième ville des Etats-Unis, ait choisi notre solution d’autopartage pour répondre aux problématiques environnementales de la ville mais également proposer une solution de mobilité électrique plus égalitaire à destination des quartiers en développement » . Elle précise par ailleurs que : « BlueLA représente un nouveau challenge mais également une nouvelle opportunité de démontrer la fiabilité de notre batterie LMP, technologie unique du Groupe Bolloré, se trouvant au cœur de nos véhicules en autopartage à travers le monde« . Un challenge que le groupe est également prêt à relever dans d’autres grandes métropoles, aux Etats-Unis comme dans le reste du monde.

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