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Ferrari participe à la création d’un laboratoire de batteries en Italie Rédigé par Philippe Schwoerer le 24 Avr 2024 à 06:00 0 commentaires

C’est avec l’Université de Bologne et le fabricant de composants électroniques NXP que Ferrari a participé au lancement d’un laboratoire de recherche pour les batteries de voitures électriques et hybrides.

 

Un écosystème autour de la future Ferrari électrique

Ce n’est pas sans raison que Ferrari s’intéresse aux batteries des voitures électriques. Le constructeur a prévu de lancer officiellement sa première sportive branchée dans le courant du dernier trimestre de l’année prochaine. Un projet poursuivi de façon très sereine et décomplexé.

Dans une interview accordée en mars dernier au média américain CNBC, Benedetto Vigna, directeur général de la marque au cheval cabré, a soutenu que cet engin offrirait aux pilotes une expérience « unique » comme avec les blocs thermiques historiques. C’est pour cela que sera ouvert en juin 2024 un nouveau site à Maranello, en Italie, d’où sortiront les moteurs, onduleurs et les batteries qui équiperont le bolide.

Dans cette droite ligne, Ferrari s’est associé au centre de recherche en électrochimie qui a été inauguré le 8 avril dernier. La direction scientifique de l’établissement a été confiée à l’université de Bologne. Sa mission est de « développer les connaissance concernant les matériaux ainsi que les propriétés chimiques et physiques des cellules au lithium ».

 

L’homme de la situation

Le rapprochement avec l’Université de Bologne est justifié par l’équipement de pointe qui pourra être exploité pour réaliser des analyses avancées. Ferrari espère désormais des voitures électriques des retombées positives sur la région et le secteur automobile. Benedetto Vigna explique : Le laboratoire de cellules de batteries « représente un début passionnant et démontre notre engagement en faveur de l’éducation et de la recherche. Le projet reflète également l’importance que la confluence entre le monde universitaire et le monde des affaires a toujours eu pour nous ».

Au sujet ce cette « confluence », il détaille : « D’elle, aujourd’hui, naît un laboratoire qui apportera une contribution importante aux études dans le domaine de l’électrochimie, générant de l’innovation sur notre territoire et construisant les compétences de demain ».

Aussi bien physicien qu’homme d’affaires, le boss de Ferrari depuis juin 2021 apparaît comme l’homme de la situation. Diplômé de l’Université de Pise en 1993, il a fait ses armes chez STMicroelectronics où il est entré deux ans plus tard. Sa présence a eu un impact majeur sur la direction prise par l’entreprise dans les systèmes microélectromécaniques.

 

Un cerveau prolifique

Dépositaire d’une centaine de brevets, on doit par exemple à Benedetto Vigna la découverte d’un capteur de mouvement tridimensionnel détourné de sa fonction originelle par Nintendo pour la manette de sa console Wii. A l’origine, l’invention a servi pour la gestion des airbags.

Cette proximité de base avec le monde de l’électronique s’illustre par la présence dans le partenariat de NXP qui va profiter des applications développées dans le nouveau centre de recherche. Un des dirigeants du groupe, Jens Hinrichsen, souligne l’intérêts de l’implication de sa société : « Une collaboration étroite entre l’industrie et le monde universitaire nous permet d’accélérer considérablement la recherche sur des innovations en matière de batteries sûres, efficaces et durables ».

Cette entrée est à voir comme l’arrivée espérée d’autres entreprises qui permettront de dynamiser l’établissement et de le doter de moyens supplémentaires.

 

Des voitures électriques pas ordinaires

Deux espaces composent le nouveau laboratoire. Le premier s’intéresse à la préparation des matériaux électrochimiques. Dans le second sont effectués des analyses et des tests autour de ces éléments. Plus concrètement, concernant les batteries devant équiper les véhicules électriques, les pistes poursuivies concernent les cellules solides, leur recharge rapide, leur gestion thermique, la sécurité et les performances.

« Les résultats aideront Ferrari à développer un langage commun avec ses fournisseurs de cellules, dans le but d’optimiser les performances des batteries qui seront assemblées dans les usines de Maranello », précise le communiqué de presse émis par le constructeur italien. A horizon 2026, il estime que les modèles électriques et hybrides représenteront de l’ordre de 60 % de son offre.

« Lorsque nous parlons de voitures de luxe comme les nôtres, nous parlons de l’émotion que nous sommes capables de transmettre à nos clients, nous ne parlons donc pas de véhicules fonctionnelles comme les autres électriques que vous voyez sur la route », a mis en avant Benedetto Vigna lors de son interview à CNBC. D’où la recherche chez le constructeur de bolides de signatures sonores à la hauteur des ambitions du cheval cabré.

 

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