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Bosch se lance dans le vélo électrique avec le système eBike Rédigé par le 02 Fév 2011 à 00:00 0 commentaires

En Normandie, l’usine Bosch de Mondeville vient de débuter la production en série du nouveau système d’assistance électrique eBike, dévoilé au Salon Eurobike en Allemagne en septembre 2010, marquant l’arrivée du groupe sur le marché du vélo à assistance électrique. Un moyen pour l’équipementier automobile de diversifier son activité sur un marché en pleine expansion. Selon le géant allemand, les ventes de VAE en Europe de l’Ouest pourraient atteindre près de 3 millions d’unités en 2018.

Aux côtés d’une vingtaine de journalistes, nous avons eu la chance de pouvoir découvrir et essayer ce nouveau système prometteur que nous vous proposons de découvrir en détails à travers cet article…

Moteur pédalier

Le bloc moteur, baptisé Drive Unit, se place sur le pédalier et offre une puissance nominale de 250W, un couple maxi de 50 Nm et une assistance maxi de 25 km/h, conformément à la législation en vigueur.

Pesant moins de 4 kg, il intègre également le contrôleur électronique et pas moins de trois capteurs gérant l’assistance électrique (rotation, force, vitesse).

Pack batterie Li-ion SB-Limotive

De technologie lithium-ion, il utilise des cellules SB Limotive, une joint-venture entre Bosch et Samsung, et offre une autonomie variant de 40 à 145 km, selon le niveau d’assistance et le profil de parcours.

Bosch propose deux types de batteries pouvant se placer sur le porte bagage ou sur le cadre. Dans les deux cas, les caractéristiques sont identiques : 36V-8Ah et 2.5 kg.

Bosch annonce une durée de vie moyenne de 500 cycles pleins. La charge s’effectue en 2h30 maxi par l’intermédiaire d’un chargeur externe.

4 niveaux d’assistance

L’IHM (Interface Homme Machine) est placée sur le guidon et fait office d’ordinateur de bord.

Il permet à l’utilisateur de choisir parmi 4 modes d’assistance (Eco, Tour, Sport et Speed), chacun mode disposant de trois « sous-niveaux »… Il indique également la vitesse, la distance parcourue et estime l’autonomie restante.

A noter que le boitier peut être retiré par l’utilisateur et correspond à la clé du système.

Une SAV gérée par Magura

Très sensible à l’aspect qualitatif, Bosch a conclu un partenariat avec la société Magura, entreprise reconnue sur le marché du vélo, qui sera chargée du Service Après Vente des eBike. Elle sera notamment chargée de gérer la hotline téléphonique, dont la mise en service est prévue en mars 2011, la formation des revendeurs (100 dates prévues en 2011) et l’approvisionnement en pièces détachées.

Les revendeurs bénéficieront également d’un appareil de diagnostic leur permettant d’accéder facilement aux données de l’eBike et pouvoir identifier plus facilement les pannes.

Et pour rassurer les utilisateurs, le système eBike est garanti 2 ans par Bosch.

Made in France


Assemblage du pack batteries lithium-ion

C’est à Mondeville, en Normandie, que sont assemblés les systèmes eBike. La majeure partie des pièces détachées proviennent d’Allemagne.
Nous avons eu la chance de pouvoir visiter les lignes de production et découvrir en détails l’assemblage des différentes pièces maitresses : moteur, pack batterie, carte électronique… Bosch insiste sur le contrôle qualité rigoureux à chaque étape de production.

Pour l’heure, une trentaine de salariés, répartis en deux équipes, travaillent sur les lignes de production. « Le volume est facilement adaptable selon la demande des fabricants de vélos » commente Christophe Barret, Directeur de l’usine Bosch de Mondeville.


Assemblage du moteur électrique Drive Unit

Premiers tours de roue


Un personnage connu du milieu du VE… Qui saura deviner son identité ? 😉

Après avoir pu découvrir le système en détails et visiter le site d’assemblage, direction la piste d’essais pour effectuer quelques tours à bord de vélos Cannondale équipés de l’eBike.

Lors de la conduite, on retrouve la réactivité des moteurs pédaliers et l’eBike offre un couple vraiment impressionnant, nous propulsant rapidement à la vitesse maximale de 25 km/h. L’assistance est également progressive et sans à-coups et s’interrompt dès l’arrêt du pédalage. La console de commande, située au centre du guidon, permet de passer d’un mode d’assistance à l’autre. Malheureusement, l’essai est resté bref et le relief de la piste ne nous a pas permis de réaliser de tests de franchissement…

Un bilan au final assez positif qui montre que Bosch part sur d’excellentes bases avec l’eBike, même si le produit sera indubitablement amené à évoluer dans les mois et années à venir avec les nombreux retours d’expérience des utilisateurs et des revendeurs.


Pour les essais, le système Bosch eBike était monté sur des vélos Cannondale

16 marques de cycle partenaires

Pour l’heure, 13 fabricants de vélos totalisant 16 marques se sont déjà engagés aux côtés de Bosch pour équiper leurs différents modèles du système eBike. Parmi ces marques, on notera Cannondale, KTM, Helkama, Scott… La commercialisation des premiers modèles est attendue au printemps.

Tout d’abord, l’eBike sera disponible sur le marché européen et Bosch vise notamment l’Allemagne, un pays ou l’usage du VAE est plus développé (200.000 unités vendues en 2010) et où les critères qualitatifs sont plus appréciés qu’en France…

Le développement à l’international n’est pas pour autant mis de côté et Bosch envisage de s’y attaquer à l’horizon 2012-2013.

Un concurrent de poids pour Panasonic

Actuel leader du domaine, Panasonic se retrouve avec un challenger de taille, venant le concurrencer sur le marché des moteurs pédaliers où il dispose d’un quasi-monopole. Pour autant, les deux systèmes affichent des différences. Par exemple, à la différence du système Panasonic, où l’entrainement s’effectue par la chaîne, l’entrainement de l’eBike est réalisé directement sur l’axe du pédalier. Bosch avance également un couple plus puissant… Un test comparatif sera sans doute intéressant…

Panasonic conserve tout de même un avantage de taille : une expérience de plusieurs années dans le domaine. Mais Bosch met les bouchées doubles pour rattraper ce retard et s’imposer rapidement comme la référence du VAE en Europe. Le géant Japonais devra donc innover et renforcer sa présence sur le vieux continent pour conserver son statut de leader et son avancée technologique… Un rapport de force qui sera bénéfique, tant pour les revendeurs que pour les clients finaux…

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