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Catalan electric Tour 1/2 : De Figueres à Andorre Rédigé par Philippe Schwoerer le 05 Oct 2016 à 00:00 0 commentaires

Ils ont mouillé leurs chemises les bénévoles de L’Ame66, et pas ménagé leur fatigue pour offrir le meilleur d’eux-mêmes aux concurrents du Catalan electric Tour. Parmi ces derniers, j’avais l’honneur de représenter l’Avem, au volant d’un Kia Soul EV. Des participants motivés, de belles rencontres, de beaux paysages… et le souci permanent de la recharge qui prouve le bien-fondé des associations qui, comme L’Ame66, militent pour un maillage plus fin et diversifié.

Choix d’un modèle

Lorsque Robert Morandeira, alias Bob66, fondateur de L’Ame66, m’a proposé de représenter à la fois l’Avem et Automobile Propre pour couvrir son premier Catalan electric Tour, j’ai accepté avec joie. A la fois pour soutenir l’événement et faire connaître l’engin, la concession Kia de Perpignan proposait le prêt d’un Soul EV : une excellente occasion d’avoir un second avis sur une voiture électrique dont j’avais immédiatement saisi les qualités de routière mais au volant de laquelle je n’avais pas vraiment eu le temps d’éprouver de plaisir de pilotage. Plus de 600 kilomètres plus tard, j’ai pu réviser ma position sur ce dernier point. Equipé pour la recharge rapide CHAdeMO 50 kW, et de quoi accepter une palette de puissance s’étendant de 2,2 à 6,6 kW sur son connecteur type 1, le SUV coréen présentait de sérieuse garanties pour ne pas rester en panne d’électricité au bord de la route. A ce jeu, il faisait cour commune avec la Nissan Leaf engagée par le sponsor espagnol Circutor. Eh oui : le territoire catalan s’étend sur la France et l’Espagne, mais aussi en Andorre où le rallye fera étape !

Cap sur Figueres

Pour Bob66 et moi, et d’autres bien sûr, le périple organisé par L’Ame66 commence par une migration vers Figueres, d’où partira officiellement le lendemain, samedi 1er octobre 2016, le premier Catalan electric Tour. En ce qui me concerne, il s’agit de prendre en main le Soul EV. Robert Morandeira, lui, compte valider certains détails sur le trajet et me présenter des éléments des coulisses de l’organisation. Après quelques dizaines de kilomètres à travers des paysages magnifiques, nous faisons une première halte au centre commercial de Gran Jonquera, en Espagne, dont le parking équipé de 5 bornes de recharge est accessible 7 jours sur 7, de 9 heures à minuit. Les batteries du Soul EV étaient à environ 80% de leur capacité au départ de la concession. Il ne serait d’ailleurs pas nécessaire de la compléter ici, mais l’opération a valeur de validation. La Zoé de Bob66 ne pose aucun problème, mais le SUV coréen refuse de s’alimenter. Une lumière bleue clignote pourtant bien au tableau de bord pendant quelques dizaines de secondes, mais le boîtier du câble fourni avec la voiture n’a qu’un seul voyant allumé, et ce n’est pas celui de la charge. Problème de « terre » ? Non, juste le système électronique du véhicule qui est paramétré pour un départ différé de la recharge.

Des bénévoles compétents et impliqués

Après avoir pris possession de nos chambres d’hôtel, nous gagnons le parking de la police municipale de Figueres, où des places sont réservées au Catalan electric Tour. Le Soul EV est rapidement mis en charge, mais une Zoé se met en défaut, alertant Laurent, l’électricien de L’Ame66, qui constate que la connexion à la terre de l’armoire électrique à disposition est rompue. Il répare au pied levé pour permettre aux équipages déjà présents de ravitailler leurs voitures en énergie, puis repart vers la France pour disposer d’un complément de matériel. C’est aussi ça, la réalité d’une telle manifestation ! Au fur et à mesure des arrivées, les engins engagés reçoivent leurs stickers. C’est l’agréable moment des retrouvailles ou des premières rencontres : un des plus beaux cadeaux du Catalan electric Tour, sans doute. Après une très courte nuit de sommeil pour certains, c’est l’heure de rassembler une vingtaine de véhicules branchés : 2 motos électriques Volta, 1 Citroën C-Zéro, 1 Peugeot iOn, 1 Nissan Leaf et 1 e-NV200 (conduit par mon copilote Lionel Suissa jusque Perpignan), 1 BMW i3, notre Soul EV, 3 ou 4 Tesla Model S, et plein de Renault Zoé. Marta Felip i Torres, à la tête de la mairie de Figueres, donne le départ. Et c’est notre Soul EV que les caméras enregistrent lorsque l’édile soulève le drapeau ! Une colonne se met en route à notre suite vers le centre commercial de Gran Jonquera. Un espace est réservé à notre intention, ainsi qu’une boisson. Une nouvelle occasion de se découvrir entre participants.

Perpignan

Pour gagner Perpignan, 2 écoles : l’autoroute ou les petites routes. Entre propriétaires de Zoé, on compare à l’arrivée les consommations d’énergie. Si le chemin le plus agréable est plus lent, il ne semble pas être moins énergivore pour autant. Un constat qui a tout son intérêt pour les électromobiliens que nous sommes. La plupart des équipages vont se retrouver au Castillet. De notre côté, le road-book nous emmène sur le parking de l’hypermarché Auchan, pour une recharge rapide. Une Nissan Leaf d’un client du magasin termine la sienne. Elle est à 92%. Nous lui empruntons le câble, car derrière nous, 2 Model S sont annoncées. Le temps d’un rapide repas sur place, et la capacité de la batterie est revenue à 82 ou 83%.

Font-Romeu

Nous filons sur Font-Romeu, en shuntant l’étape de Prades pour laisser la place aux Zoé. Le Soul VE, déjà très stable sur l’autoroute, se montre très dynamique pour enchaîner les virages. Le comportement de sa suspension est tout simplement parfait, sans roulis notables. Ce qui permet de mieux apprécier le décor. Nous sommes calés derrière un Range Rover. Green Race estime que le parcours de 90 kilomètres que nous venons d’entamer avec environ 2.000 m de dénivelé à encaisser nécessite 79% de la capacité des accumulateurs. En partant à 82%, c’est chaud ! Mais la stabilité paie, et le surgonflage aussi : 10% de reste en arrivant à Font-Romeu. Un malentendu nous amène à tenter une charge à 7 kW dans un établissement privé lié au tourisme. Il ne sort de sa wallbox pas plus de 3,7 kW. Il nous faut au moins 50% de la batterie du Soul EV pour atteindre le tunnel d’Envalira, en Andorre. En outre, on nous annonce qu’il n’est pas possible d’utiliser l’installation avant 17h00, au risque de provoquer un incendie !? Repli stratégique sur le garage de l’office du tourisme où nous devons nous contenter d’une prise domestique en attendant le boîtier encore à Prades qui nous permettrait de recharger plus vite ! Quand il arrive, le tableau électrique supporte péniblement le défilé des VE. Laurent s’active comme il peut. Mais il faut maintenant un plan C pour nous. Jan de L’Ame66 prend le relais et nous conduit à un bâtiment EDF pour débloquer la situation. Arrivés sans doute les premiers à Font-Romeu, Lionel et moi en repartons presque les derniers, vers 19h20. Derrière nous, il y a encore la Nissan Leaf de Circutor à recharger.

Andorre

Désormais, nous savons que nous allons manquer l’accueil de Pas-de-la-Case et les animations prévues à Andorre, mais aussi une interview à recueillir d’un responsable du déploiement des bornes sur le petit territoire. Exit également le tronçon vers le col d’Envalira : nous emprunterons le tunnel par sécurité. La faute à qui ? Certainement pas aux bénévoles de L’Ame66 qui s’activent pour compenser le manque d’infrastructures de recharge, en particulier rapides, dans les environs. La nuit tombe ! Le brouillard et les températures aussi ! La montée s’annonce plutôt pénible avec la fatigue accumulée depuis le départ jeudi pour Perpignan. Et pour parfaire le tableau, l’autonomie possible annoncée au tableau de bord est inférieure d’une dizaine de kilomètres à la longueur de notre trajet vers Andorre. Heureusement, l’écran tactile aide à avancer dans cette poisse qui s’épaissit. Voilà déjà un point de rassurant. Un autre : la technologie de la batterie lithium-ion polymère peu sensible au froid. Que lui reste-t-il en arrivant enfin au tunnel d’Envalira ? A peine 15% de sa capacité ! Mais à partir de là, nous entrons complètement dans un autre monde : plus de 25 kilomètres de descente quasiment en régénération tout du long, accompagnés d’un ciel clair et sans brouillard qui nous permet d’admirer la traversée des villages. Il est 21h30 quand nous arrivons sur la place du rendez-vous, à Andorre. Bob66 nous annonce des difficultés à recharger qu’il s’évertue à gérer au mieux. La Leaf arrivera une bonne quarantaine de minutes derrière nous, et ensuite une Model S sur plateau tombée en panne de batterie à 500 mètres du tunnel d’Envalira. Dommage : si près de la descente ! Priorité désormais au buffet qui ne nous sera plus accessible après 22h30. Un bon choix, puisque Jean-Noël, venu de Nantes, nous y retrouve et nous propose la place équipée d’une borne que sa Zoé occupe. Dodo vers 1h00 du matin. Mais les bénévoles de L’Ame66 s’activent encore sur le terrain !

A suivre…

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L’AME 66

78 Avenue de l'aérodrome

66000 PERPIGNAN


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