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Commission Européenne – « Il faut avoir une vision ambitieuse pour le futur », entretien avec Laure Chapuis Rédigé par - le 27 Fév 2014 à 00:00 0 commentaires

La Commission Européenne, partenaire officiel des Assises IRVE (Infrastructures de Recharge pour Véhicule Electrique) qui ont eu lieu à Nice, les 5&6 février derniers pour la 3ème année consécutive nous a fait l’honneur d’un partenariat actif !

Laure Chapuis, représentait le Commissaire Siim Kallas en charge des Transports (DG Move) et a prononcé un des discours d’ouverture de ces rencontres professionnelles européennes dédiées à l’écosystème du déploiement de bornes de recharge.

Entretien avec Laure Chapuis qui revient sur l’engagement de la Commission Européenne en faveur de la mobilité électrique et du déploiement des infrastructures de recharge.

Laure Chapuis, Membre du Cabinet du Commissaire Européen en Charge des Transports Siim Kallas (DG Move)

Tout d’abord, quelles sont raisons qui ont poussé la Communauté Européenne à encourager le véhicule électrique ?

On voit que les initiatives nationales et locales sont extrêmement importantes. Le but de notre action au niveau de l’Union Européenne, c’est d’avoir des règles qui s’appliquent et des infrastructures qui sont mises en place de manière harmonisée dans le cadre européen global et pas seulement au niveau local.

Le fait d’éviter cette fragmentation est extrêmement important pour la Commission Européenne et on essaie d’avoir ces discussions à l’échelle européenne.

Il est aujourd’hui nécessaire de rendre le système de transport plus propre ?

C’est certain. On voit des émissions qui augmentent dans tous les domaines, que ce soit en matière de qualité de l’air ou de carbone. Le transport a une part de plus en plus importante dans ces aspects-là.

Il est très important d’agir et de changer maintenant, on en a les moyens, et d’avoir une meilleure efficacité des véhicules utilisant du pétrole mais aussi d’aller vers ces modes de transport alternatifs.

Les véhicules électriques sont un bon moyen de limiter les émissions de carbone ?

Tout à fait, nous allons également vers les énergies renouvelables et d’autres types d’alternatives mais les véhicules électriques sont un des moyens, notamment dans les zones urbaines ou les moyennes distances, qui pourraient changer cette influence négative du transport.

L’an dernier, la Commission Européenne a publié une Directive dans le domaine du véhicule électrique. Aujourd’hui, quels en sont les effets ?

La Directive a été adoptée par la Commission Européenne mais elle n’est pas encore entrée en vigueur. Elle est encore en cours de discussion entre le Conseil et le Parlement européen et les Etats Membres.

On attend cette adoption rapide par les institutions européennes et une mise en place, on espère en 2020, des points de chargement et des obligations de cette Directive.

Il est nécessaire d’encourager le développement des infrastructures de charge ?

Oui car nous sommes un peu dans une situation de la « poule et de l’œuf » où on tourne un peu en rond. Le citoyen ne veut pas acheter, les industriels ne veulent pas forcément agir non plus. On tourne un peu en rond… On a des véhicules, des citoyens prêts à aller vers l’avant mais il y a encore un besoin de bornes et de chargement.

La Commission souhaite donner des indications chiffrées pour chaque pays. La France est-elle une bonne élève dans le domaine des infrastructures de charge ?

Oui, c’est l’un des Etats Membres qui est le plus innovant dans ces domaines là et qui a, au niveau local et national, pris les choses en main. Il est important que ces initiatives soient répliquées dans d’autres Etats européens qui sont un peu en retard.

Est-ce qu’aujourd’hui le développement du VE est assez rapide. L’objectif à atteindre pour 2020, 5 millions de véhicules électriques, est difficile. Il faut vraiment accélérer ?

Oui, il faut accélérer. Nous sommes bien sûr dans des perspectives très ambitieuses mais il faut avoir une vision ambitieuse pour le futur. 5 millions de véhicules électriques en 2020 à l’échelle européenne, c’est encore faisable mais il va falloir encourager par toutes sortes d’initiatives.

Quels sont les points principaux sur lesquels il faut appuyer pour supprimer ces freins ?

Nous avons choisi l’infrastructure au niveau communautaire. Il y en a d’autres comme les normes de chargement. Les questions d’interopérabilité et de paiement sont également importantes. Peut-on recharger son véhicule en utilisant la même carte de toutes les manières ? Ce sont des choses sur lesquelles nous travaillons au niveau de la Commission Européenne.

La question des normes des prises est aujourd’hui pratiquement dépassée ?

Oui, elle est effectivement pratiquement dépassée. Nous avons une certaine flexibilité et il est important qu’au niveau européen, nous ayons la possibilité de recharger de la même manière partout…

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