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De 230.000 à 1 million de véhicules électriques en 2022 Rédigé par Philippe Schwoerer le 03 Déc 2019 à 00:00 0 commentaires

Hier, lundi 2 décembre 2019, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, s’est exprimé sur l’avenir de la mobilité électrique dans le cadre d’une journée dédiée à l’industrie automobile française.

Contexte difficile

Avant d’effectuer quelques annonces au sujet de la mobilité de demain, le ministre a fait le tour des difficultés qui pèsent, selon lui, sur la filière automobile française : une guerre commerciale entre les Etats-Unis et l’Europe, un ralentissement du marché automobile sur le territoire de l’UE, des prévisions incertaines pour le début de l’année prochaine avec une baisse probable de 10-20% de la demande, l’obsolescence de l’appareil de production provoquée par des investissements trop faibles, le poids démesuré du besoin en fonds de roulement notamment dû à une hausse des délais de paiement chez les clients, un financement à moins d’un an pour plus de la moitié des sous-traitants qui éprouveront des difficultés à obtenir des financements en 2020. Deuxième pays de production automobile d’Europe en 2011, la France est aujourd’hui en 5e position derrière l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni est l’Allemagne.

Un pari sur la mobilité électrique

Encourager le développement d’une mobilité plus vertueuse pour l’environnement passe, pour Bruno Le Maire, par un effort qui sera effectué au niveau des aides pour s’équiper en véhicules électriques. L’enveloppe, au titre du bonus automobile, progressera de 50% en 2020. Le ministre a rappelé que 300.000 Français ont bénéficié d’une prime à la conversion en 2018 : un nombre qui serait dépassé pour l’actuel exercice. Une feuille de route pour 2022 prévoit un parc d’un million de véhicules électriques qui devront pouvoir être rechargés par un maillage composé de 100.000 bornes, contre 28.000 aujourd’hui pour 230.000 VE en circulation. Cette projection conserve le ratio d’une borne pour 10 véhicules électriques. L’année 2022, c’est aussi celle où, selon le ministre, la filière européenne de fabrication des batteries, qui se met en place avec l’Allemagne et la Pologne, sera opérationnelle. Bruno Le Maire n’a pas oublié de citer l’hydrogène, « que nous avons identifiée comme une technologie stratégique dans laquelle investir dans le cadre du Pacte productif ».

Durcissement du malus

« C’est une question de justice : il n’y a pas de raison que certains Français fassent des efforts en achetant des véhicules hybrides ou électriques et qu’en même temps les rejets de CO2 augmentent car le nombre de véhicules les plus émetteurs se multiplie. De plus, ces véhicules ne sont ni construits en France, ni construits par nos constructeurs nationaux », argumente le ministre pour justifier le durcissement du malus, et en particulier son déplafonnement pour les modèles émettant plus de 172 grammes de CO2 au kilomètre. Il s’attend à encaisser ainsi une enveloppe de 50 millions d’euros qui permettrait « de soutenir les sous-traitants dans les mois à venir ». Deux autres actions sont envisagées : « Mieux informer le consommateur sur les dégâts pour l’environnement des véhicules les plus émetteurs de CO2 », et « Ouvrir un débat à l’échelle de l’Union européenne pour voir si les avantages d’émissions de CO2 attribués aux véhicules lourds ont encore un sens aujourd’hui ».

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