Du projet régional initié par la Région Nord-Pas de Calais aux retours d’expérience de deux syndicats d’énergie, le SIEIL et le SYDEV, les 2èmes Assises Nationales des Infrastructures de Charge, dont les débats se sont ouverts hier à Nice, ont mis la phase opérationnelle du déploiement des infrastructures de charge au cœur des débats avec Philippe Hirtzman, chargé de mission « déploiement des infrastructures de charge pour véhicules » auprès du gouvernement, comme grand témoin.
Retour sur cette première table ronde qui démontre que la construction du maillage électromobile est en marche au sein de nos territoires…
Région Nord-Pas de Calais – Un objectif de 1.350 bornes d’ici 2015
Né d’un partenariat conclu en septembre 2010 entre Renault et la Région Nord-Pas de Calais pour soutenir la filière automobile (les Kangoo électriques de Renault sont fabriqués à Maubeuge), le projet régional « Véhicule Electrique » a abouti à la publication, fin 2012, d’un appel à projets régional visant à développer le réseau d’infrastructures de charge et les véhicules électriques sur son territoire. Au total, le projet est doté d’un budget de 7.3 millions d’euros sur trois ans, dont 1.6 millions d’euros alloués au financement des bornes de recharge. D’ici 2015, la région ambitionne de compter 1.250 bornes de recharge sur son territoire, dont 17 à recharge rapide, et 10.000 véhicules électriques en circulation.
Appel d’offres groupé ?
Concernant l’installation des bornes, la Région Nord-Pas de Calais travaille actuellement avec les collectivités et les territoires concernés. Parmi les pistes évoquées, la mise en œuvre d’un appel d’offres groupé.
Pour celles et ceux qui veulent en savoir plus, rendez-vous sur le site de l’AVEM d’ici quelques jours pour découvrir un entretien exclusif avec Laurent Candelier, Directeur du Projet Régional « Véhicule Electrique » de la Région Nord-Pas de Calais.
Le rôle émergent des syndicats d’énergie
Les syndicats d’énergie, à l’échelle départementale, sont naturellement concernés par le déploiement des infrastructures de charge. Deux d’entre eux ont témoigné lors des Assises.
Indre et Loire – 100 bornes d’ici fin 2013
Impliqué dans l’électromobilité depuis les années 2000 avec le projet « 100 V.E en Tourraine », le Syndicat Intercommunal d’Energie d’Indre et Loire (SIEIL) prévoit l’installation d’une centaine de bornes de recharge sur son territoire d’ici la fin de l’année.
Initié en juillet 2010, le projet a débuté par la consultation des 276 communes adhérentes au syndicat pour parvenir à l’élaboration d’un cahier des charges communs et d’une cartographie. Ce n’est qu’en 2012, une fois cette phase amont accomplie, que l’appel d’offres a été lancé avec la sélection d’Ensto comme fournisseur.
Au-delà de cette première tranche ferme d’une centaine de bornes, le SIEIL prévoit deux autres tranches conditionnelles : la première (69 bornes) destinée à l’espace public des zones d’activités et industrielles et la seconde (112 bornes) pour l’espace public communal. Dans tous les cas, le SIEIL a répondu à l’AMI de l’ADEME pour financer une partie de son projet.
Vendée – Premières installations en 2014
En Vendée, le SyDEV débute à peine son projet avec un budget voté de 750.000 € en 2013.
Pour cette première phase amont, le SyDEV s’intéressera à la construction du « Shéma Directeur » de son futur réseau d’infrastructures de charge : quel cahier des charges ? Quels emplacements ? Quel impact sur le réseau ? etc… Objectif : établir un programme de déploiement rationnel et équilibré tenant compte des vrais besoins, des flux de circulation, des éloignements domicile/travail, des capacités d’accueil du réseau de distribution et des initiatives privées et complémentaires.
Les premières installations ne sont pas prévues avant 2014.
Paris – 700 nouvelles bornes publiques pour compléter Autolib’
Au-delà des bornes déployées au sein du dispositif Autolib’, la ville de Paris ambitionne de développer son réseau et prévoit d’installer 700 nouvelles bornes sur la voirie.
Des bornes qui seront destinées à alimenter les voitures particulières mais aussi les utilitaires électriques utilisés par différentes sociétés de livraison franciliennes. Paris mène d’ailleurs une réflexion autour de l’optimisation de l’espace de charge : des places utilisées le jour pour la recharge des utilitaires électriques de sociétés de livraison pourraient être utilisées la nuit pour la recharge des voitures particulières…
A noter que la ville de Paris est déjà équipée depuis de nombreuses années d’une quarantaine de bornes en voirie, à l’époque fournies par DBT, et envisage une mise à jour vers des normes plus actuelles.
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