C’est ce que proposent des chercheurs de l’Institut coréen de science et de technologie (Kist). A la place de consommer de l’hydrogène, les
voitures électriques à
pile à
combustible pourraient être alimentées avec un gaz comme le
butane.
Gaz liquide
Pourquoi réfléchir à utiliser du gaz
butane pour alimenter des
piles à
combustibles qui pourraient équiper des
voitures, utilitaire et poids lourds
électriques, alors que nombre de porteurs de programmes européens et d’ailleurs s’évertuent à obtenir de l’hydrogène vert de façon abordable ? Selon les chercheurs du Kist, parce que le
butane est actuellement disponible, pas cher, bénéficie d’un réseau de distribution mondial bien développé, et que le produit s’obtient facilement sous forme liquide. Ce qui permettrait de l’exploiter dans des
PAC miniaturisées à embarquer aussi dans des drones et robots.
En finir avec les matériaux coûteux
Pour bien fonctionner, les
piles à
combustible à membrane d’échange de protons (PEMFC), habituellement exploitées dans les
véhicules électriques, emploient des matériaux coûteux, comme le platine qui sert de catalyseur afin de dissocier la molécule de dihydrogène en deux atomes d’hydrogène. Les
PAC en céramique permettent de s’en passer en employant du nickel bien meilleur marché. Mais leur température de fonctionnement grimpe à 800° C. Celle mise au point par l’institut coréen est fonctionnelle entre 500 et 600° C. Mais au fait, le
butane, c’est compatible avec le développement et la mobilité durables ?
Posté le 29-04-2020 à 08:03:05 par Christophe
"Mais au fait, le butane, c’est compatible avec le développement et la mobilité durables ?"
Quand on produit des HVO à partir d’huiles végétales (de préférence usagées), on produit aussi du biopropane et du biobutane.
Mélange des deux que l’on retrouve dans le bioGPL.
Primagaz commercialise du biopropane pour remplir des cuves extérieures.
Butagaz commercialise des bouteilles de gaz contenant une proportion de biobutane.
Le biobutane est assurément compatible avec la trajectoire bas carbone de la France puisqu’avec 0 à la combustion, il permet bien la décarbonation de la mobilité qui l’utilise.
Il n’y a pas plus d’émissions à la fabrication qu’un butane fossile, donc il n’augmente pas les émissions du poste énergie.
Reste à voir le mobile lui-même pour savoir si cela augmente les émissions du poste industrie, si tel est le cas, c’est une solution à éliminer.