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Eden : le Méhari-2CV Club Cassis détaille son programme Rédigé par Philippe Schwoerer le 20 Juin 2017 à 00:00 0 commentaires

L’Eden, c’est ce quadricycle lourd qui reprend la carrosserie de la Méhari historique, avec une chaîne de traction électrique, sous les soins d’une spécialiste de la restauration et de la distribution de pièces détachées pour Citroën 2 CV et dérivés. Stéphane Wimez, à la tête de l’entreprise, explique le programme de développement de cet engin qui séduit.

Méhari-2CV Club Cassis

Sans doute la France ne verrait-elle pas circuler sur son territoire autant d’anciennes Citroën Méhari si le Méhari-2CV Club Cassis n’avait pas été créé à la fin des années 1970 par la famille Marques, dans les Bouches-du-Rhône. Au bout de 35 ans, en 2013, l’entreprise a été reprise par 2 associés, Julien Vagner et Stéphane Wimez. Ce dernier assure les fonctions de président pour cette PME qui emploie une cinquantaine de personnes. « Nous étions auparavant des clients de l’entreprise et des passionnés de ces voitures, avant de reprendre le Méhari-2CV Club Cassis », commente Stéphane Wimez. « Parmi les plus de l’affaire, un bel investissement dans la carrosserie des 2 CV, et notamment des portes », indique-t-il. « Une inquiétude cependant, le secteur des pièces détachées de voitures anciennes est associé aux loisirs, avec le risque d’apparaître comme une dépense futile, voire d’être à la merci des restrictions gouvernementales », expose-t-il.

Pérennité de l’entreprise

« Vais-je pouvoir continuer à circuler avec une ancienne Méhari », est l’une des questions que peuvent se poser les passionnés, selon Stéphane Wimez. « Même si les voitures en carte grise de collection bénéficient d’une dérogation de circulation, qu’en sera-t-il dans 5 ou 10 ans », se demande-t-il. Or, aujourd’hui, le Méhari-2CV Club Cassis vit beaucoup du commerce de pièces détachées à distance, grâce à des commandes passées par téléphone ou via le site Web. Autre difficulté, « pour la reconstruction de Méhari, nous avons de plus en plus de mal à trouver des épaves, qui se négocient désormais entre 3.500 et 4.000 euros », témoigne-t-il. « Nous n’avons pas 50 cartes grises d’avance », chiffre-t-il. Il en déduit « qu’un jour prochain, cette activité de reconstruction des Méhari va s’arrêter ».

Le passage à l’électrique

Stéphane Wimez ne cache pas un premier contact très négatif avec les véhicules électriques, dans les premières années de la décade 2000, lorsqu’il travaillait chez Renault, et qu’il avait à gérer quelques dossiers autour de la première génération de Kangoo électriques. « Cette expérience m’a permis de constater avec le temps un positif changement du regard des gens sur l’électrique, et en particulier autour de l’épineuse question de l’autonomie », se réjouit-il. « La Méhari est alors apparue comme base idéale pour un modèle électrique », poursuit-il, certifiant que, « à Cassis, quand il fait chaud, recevoir en plus l’air brûlant du moteur n’est pas très agréable ». Désormais, celui qui se voyait en sceptique de la mobilité électrique en est devenu un hardi promoteur. « J’ai pensé que les voitures électriques pouvaient être un passage obligé avant d’arriver rapidement derrière aux chaînes de traction à pile à combustible hydrogène, mais les progrès en matière de technologie de batteries bouleversent cette idée », avoue-t-il.

A Rétromobile en 2016

« Le projet a véritablement démarré en 2015, avec une étape exposition au salon Rétromobile de 2016, juste avant l’homologation en catégorie L7e obtenue en mars de la même année », se remémore Stéphane Wimez. « Pour la partie process, nous sommes aidés par un ancien ingénieur de PSA qui a auparavant travaillé sur un programme de Mini Moke électrique », ajoute-t-il. Dotée d’une batteries lithium fer phosphate qui assure une autonomie de 80 kilomètres (normal) ou 120 km (extend), « l’Eden, qui s’adresse aux CSP+, est assemblée à la main dans nos ateliers, à une fréquence que nous envisageons à terme de 40 à 50 unités par an », souligne-t-il. « Le premier exemplaire va être livré à la fin de ce mois de juin ou au début juillet à un particulier pour sa résidence de Belle-Ile-en-Mer, dans le Morbihan ; une suivante ira à La Ciotat », prévoit notre interlocuteur. « Ces 2 Eden font partie d’une série de 10, collector et hyper équipée, réalisée spécifiquement à l’occasion de la première exposition du modèle à Rétromobile », précise-t-il.

Dure dernière ligne droite

« Des investissements importants ont été réalisés, il a fallu revoir la façon de travailler dans les ateliers, des pièces spécifiques ont dû être produites et homologuées à part », cite Stéphane Wimez. « Mais le plus difficile, c’est la dernière ligne droite, quand, par exemple, il faut modifier le faisceau électrique de l’Eden, et attendre à nouveau 6 ou 7 semaines, avant de pouvoir en disposer », déplore-t-il. « La mise au point finale est très lente, mais c’est un passage obligé pour satisfaire une clientèle exigeante », modère-t-il. « A la rentrée, nous aurons une meilleure visibilité sur la montée en cadence qui devra pouvoir satisfaire les coups de tête de notre clientèle », espère notre interlocuteur. « Nous avons pas mal de demandes d’essais, au-delà de 250 », révèle-t-il.

2 CV fourgonnette électrique

Des projets ? « Avant tout, nous souhaitons ne pas nous disperser », prévient Stéphane Wimez, avant de lever le voile sur un concept majeur : une électrification de la 2 CV fourgonnette. « Avec ce produit à forte image, nous comptons séduire des professionnels pour les livraisons du dernier kilomètre », explique-t-il. Il pense en particulier à l’épicerie de luxe, citant Hédiard et Fauchon. L’idée paraît d’autant plus excellente que les anciens utilitaires ont actuellement la cote auprès de nombre d’organisateurs d’événements un peu partout en France. Pour les 70 ans du Citroën Type H, 2 designers italiens ont conçu un kit de carrosserie l’évoquant, à placer sur un actuel Jumper.

Expositions à venir

Afin de présenter l’Eden, le Méhari-2CV Club Cassis disposera d’un espace dans les prochains salons de Val d’Isère (73), en juillet, Epoqu’auto à Lyon (69), en novembre, et à nouveau Rétromobile, à Paris, en février 2018.

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Mehari Club Cassis

ZA du Bregadan

13260 CASSIS


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