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Essai de la Bolloré Bluecar Rédigé par le 14 Mai 2013 à 00:00 0 commentaires

C’est au QG du service d’autoparge électrique Autolib’, à Vaucresson en banlieue parisienne, que nous nous sommes rendus pour tester la Bluecar de Bolloré qui est désormais disponible à l’achat pour les professionnels et les particuliers.

Bluecar Autolib’ VS Bluecar VP – Quoi de neuf ?

Le changement le plus marquant est esthétique puisque la Bluecar abandonne le gris métal terne et salissant des modèles utilisés pour Autolib’ pour être recouverte d’une nouvelle peinture Bleue laquée qui la rend immédiatement beaucoup plus agréable à regarder. Ecologique, cette nouvelle peinture est en fait un film recouvrant la carrosserie, ce qui évite l’utilisation des solvants d’une peinture traditionnelle.

Sur le plan technique, elle reprend la même architecture que sa cousine d’Autolib’ et associe un moteur électrique de 50 Kw max (35 kW nominal) à un pack batteries lithium-polymère de 30 kWh annonçant 150 à 250 km d’autonomie selon les conditions d’utilisation. Au niveau de la conduite, on note l’apparition d’un mode « Sport » venant accentuer les performances dynamiques de la voiture et qui complète les deux autres modes – normal et ice – déjà disponibles sur le modèle Autolib’.

La Bluecar évolue également à l’intérieur avec notamment l’apparition de sièges en tissu. L’habitacle garde toutefois son aspect plastique peu chaleureux et les espaces de rangement sur le tableau de bord son quasi inexistants. Comme le modèle Autolib’, la Bluecar est équipée d’un écran tactile faisant office de radio et de GPS. Elle intègre également un bouton « assistance batteries » relié à une centrale d’appel disponible 7j/7.

En termes d’habitabilité, la Bluecar propose un coffre de 350 litres soit une capacité correcte pour un véhicule de sa catégorie. En revanche, les sièges arrière sont fixes et ne peuvent être abaissés pour transporter des objets volumineux. Dommage !

La conduite et les sensations

Dès les premiers mètres, une chose nous frappe : la Bluecar est… bruyante !!! Sans non plus la comparer à un V8, le sifflement permanent du moteur électrique est quelque peu déroutant au départ, d’autant lorsqu’on a pu essayer et apprécier le silence total d’une Leaf ou d’une Zoé.

En termes de sensations, les suspensions sont plutôt fermes et la direction manque de précision. On appréciera toutefois la présence d’un bouton permettant de modifier la sensibilité de la direction électrique en fonction du type d’utilisation : urbaine ou extra-urbaine.

Lors de notre essai, nous n’avons quasiment pas eu recours au mode « Sport », a part sur quelques tronçons de voie rapide ou d’autoroute ou un apport de puissance était nécessaire. Néanmoins, même une fois ce mode enclenché, la Bluecar reste poussive et manque de reprise sur les voies rapides.

L’autonomie – 145 km lors de notre essai

En termes d’autonomie, la Bluecar semble tenir ses promesses et nous avons parcouru un total de 145 km avec 22 % d’énergie restante dans la batterie au terme de notre essai.

En estimatif, cela laisse présager une autonomie totale d’environ 180 km dans les conditions de notre essai (circuit mixte urbain + extra urbain) où le chauffage n’a pas été sollicité (24 °C à Paris).

Au final et grâce à sa batterie de plus forte capacité que ses concurrentes (30 kWh contre 24 kWh pour une Zoé ou une Leaf), la Bluecar est sans doute la voiture électrique « grand public » (hors Tesla, c’est pas du jeu :p) qui dispose du plus d’autonomie.

La recharge

Livrée avec un câble mode 2 doté d’une prise domestique, la Bluecar se recharge en une dizaine d’heures sur une prise classique limitée à 10A. Pour bénéficier de la pleine puissance de charge et faire « le plein » en 8 heures à 16A, le client devra s’équiper, pour 995€, d’une wall-box dédiée vendue par Bolloré.

Toujours branchée sur le réseau

Particularité par rapport aux autres modèles, la Bluecar doit être constamment branchée sous peine de voir sa capacité énergétique s’envoler rapidement.

En effet, contrairement aux batteries lithium-ion qui équipent la Leaf ou la Zoé, la batterie LMP de la Bluecar fonctionne à des températures élevées (90 °C) et perd très rapidement sa capacité si elle n’est pas branchée sur le réseau. Sur la notice technique de la voiture, il est d’ailleurs précisé que la voiture peut s’auto-décharger en deux jours seulement.

Pour l’utilisateur, cela représente deux contraintes : la première est pratique car il faut impérativement brancher la voiture même si la batterie est pleine. La seconde est financière car la voiture consomme de l’énergie en permanence pour maintenir à niveau la température de ces batteries.

Sur la voie publique – Accès à l’ensemble des stations Autolib’

Besoin de stationner ou de se recharger ? Pas de problème, en quelques secondes, l’écran tactile vous indique les stations Autolib’ à proximité et peut même vous guider par GPS.

Outre, le fait de pouvoir recharger sa voiture un peu partout en Ile-de-France, l’accès à Autolib’ garanti aussi à l’utilisateur de trouver une place de stationnement facilement et surtout gratuite dans la capitale. Attention néanmoins, le temps de stationnement reste limité à 2h15/jour (4h30 dans la période 20h00 – 08h00).

Pour accéder aux bornes Autolib’, il suffit simplement de s’identifier par l’intermédiaire du badge RFID qui sert également à déverrouiller le véhicule. Toutefois, il faudra tout de même s’acquitter d’un abonnement à 15 €/mois pour bénéficier du réseau de bornes Autolib’. Dommage que Bolloré ne propose pas un tarif préférentiel aux acquéreurs de la Bluecar ou même l’accès gratuit au réseau durant les premiers mois d’utilisation…

Bluecar – Côté tarifs

Comme Renault, Bolloré a choisi de proposer la Bluecar sans ses batteries avec un prix de vente annoncé à 12.000 € TTC auquel s’ajoute une location mensuelle de la batterie de 80 €/mois et ce quel que soit le kilométrage effectué.

Ainsi, la Bluecar peut s’avérer être une alternative compétitive à la Zoé en palliant son manque d’équipements par un coût global bien inférieur et notamment pour les gros rouleurs.

En effet, pour un kilométrage annuel de 20.000 km sur 36 mois, l’utilisateur d’une Zoé devra s’acquitter d’un loyer mensuel de 102 € tandis qu’un utilisateur de Bluecar n’aura que 80€ /mois à payer. Par ailleurs, la Bluecar n’impose pas d’obligation d’achat d’une wall-box à domicile ce qui permet d’alléger la facture d’environ 800 € (attention, la vérification de l’installation électrique par un installateur agrée reste fortement conseillée).

Au final, sur notre estimatif ci-dessous réalisé sur 36 mois et 60.000 km parcourus, on constate plus de 3.000 € de différence entre la Bluecar et la citadine électrique de Renault. Un estimatif qui ne tient cependant pas compte du coût énergétique plus élevé du à la consommation énergétique permanente de la voiture électrique de Bolloré.

Pour conclure

Sans prétendre rivaliser avec une Leaf ou une Zoé en termes de confort, de finitions et d’équipements, la Bluecar se positionne comme une alternative intéressante dans l’offre électro-mobile actuelle avec son autonomie pour atout principal.

Reste néanmoins à Bolloré à définir et préciser sa politique commerciale vis-à-vis du véhicule puisque la dizaine de concessionnaires annoncés par le constructeur ne sont pour l’heure que des « points infos » qui ne disposent pas de véhicules de démonstration…

Les plus

Autonomie
Accès à l’ensemble des services Autolib’ pour les usagers franciliens
Location batterie kilométrage illimité

Les moins

Pas (encore) de possibilités d’essai en Province
Finitions et niveaux d’équipements
Sièges arrière fixes

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