« La voiture électrique séduit les Européens » conclu une récente étude sur l’automobile publiée par l’Observatoire Cetelem.
Menée auprès de plus de 6 000 personnes dans 10 pays d’Europe*, l’étude montre que 71% des personnes interrogées se déclarent intéressées par le véhicule électrique et 41 % envisagent une acquisition.
En France, la tendance est moins marquée : 54 % des français sont intéressés par le VE tandis que 23 % seulement manifestent des intentions d’acquisition.
Absence de bruit, coût à l’usage et respect de l’environnement – Les atouts majeurs
Pour les sondés, l’absence de bruit est perçue comme un atout incontestable et 73 % considèrent qu’elle représente une source de stress en moins.
Le coût à l’usage est également cité pour 64 % des sondés qui estiment pouvoir faire des économies grâce au VE.
Côté environnement, 84% des Européens interrogés (75% des Français) considèrent que le véhicule électrique est la meilleure solution d’avenir pour protéger la planète. Même avec de l’électricité d’origine nucléaire, l’utilisation d’un véhicule électrique est, à leurs yeux, d’un point de vue environnemental, préférable à celle d’un véhicule thermique pour 60% d’entre eux. Cependant, 52% des Européens (54% des Français) pensent que la remise en cause du nucléaire pourrait avoir une incidence sur l’avenir du véhicule électrique.
Prix et autonomie – Les deux freins à lever
L’étude montre que deux freins principaux, déjà révélés dans d’autres études, sont encore à lever pour favoriser l’émergence du VE : l’autonomie et le prix.
En effet, 49% des Européens interrogés (57% des Français) n’envisagent aucun effort financier pour acquérir un véhicule électrique et seulement 1/3 d’entre eux se déclarent prêts à payer ce type de véhicule jusqu’à 10% plus cher que son équivalent thermique. Quant à l’idée de la location de la batterie, elle ne rencontre pas toujours de succès : seuls 37% des Européens envisagent une telle solution.
L’autonomie des batteries représente également un frein important : 82% des Européens (77% des Français) font moins de 100 km par jour et pourtant, 55% d’entre eux (71% des Français) n’envisagent pas l’achat d’un véhicule ayant une autonomie inférieure à 250 km.
De même, le déploiement d’un réseau d’infrastructures de charge sur la voie publique est indispensable pour 59 % des sondés (61% en France).
La clef de la réussite passe par la pédagogie
Pour Cetelem, la réussite et l’émergence de la filière VE passe par la pédagogie pour faire évoluer les mentalités et mieux expliquer les enjeux aux utilisateurs : Faut-il forcément être propriétaire de sa voiture ? Faut-il continuer à envisager le coût uniquement par son prix d’acquisition ? Une autonomie de 250 km est-elle nécessaire quand les déplacements sont majoritairement inférieurs à 100 km ?…
Une réflexion qui doit aboutir vers un nouveau concept de mobilité dans lequel la voiture électrique sera pleinement intégrée…
* France – Espagne – Portugal – Italie – Belgique – Allemagne – Royaume-Uni – Pologne – Turquie et Russie
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