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La 200.000e BMW i3 est sortie de l’usine électrisante de Leipzig Rédigé par Philippe Schwoerer le 20 Oct 2020 à 00:00 0 commentaires

Les BMW i3 sont produites depuis environ 7 ans pour le monde entier à l’usine allemande de Leipzig, sur une ligne de production dédiée et par des collaborateurs spécialement formés. Et c’est dans la concession de cette ville que le 200.000e exemplaire sera livré à son propriétaire, avec une peinture métallisée Fluid Black.

Depuis 2013

Parmi les voitures électriques à batterie lithium-ion arrivées les premières sur le marché au début des années 2010, la BMW i3 occupe une place un peu à part. Sans trop faire de bruit, elle affiche un volume de vente pas si éloigné que cela de celui de la Renault Zoé. En août dernier, le Losange avait annoncé avoir mis sur les routes 300.000 véhicules électriques de sa gamme Z.E. qui comprend les Kangoo, Twizy, Master et, il y a quelques années, la Fluence. Parmi les particularités de la polyvalente allemande, le recours massif à des matériaux issus du recyclage ou renouvelables, une carrosserie en plastique renforcé de fibre de carbone (CFRP), un processus de peinture moins gourmand en eau (-70%) et en énergie (-75%), et une ligne d’assemblage alimentée en électricité par des sources vertes, en particulier grâce aux 4 éoliennes mises en service très tôt sur le site. Le constructeur assure que la production de la BMW i3 « est à 100% neutre en CO2 ». Cerise sur le gâteau, il faut 2 fois moins de temps pour obtenir cette polyvalente électrique par rapport à un modèle thermique du même segment.

300 km d’autonomie

Grâce à une meilleure densité énergétique des cellules, la capacité du pack embarqué est passée de 22,6 à 33 puis à 42,2 kWh, dotant la première voiture électrique construite en série par BMW d’une autonomie de l’ordre des 300 kilomètres. Deux versions se côtoient depuis un peu plus de 2 ans. La classique i3 équipée d’un moteur 125 kW a été rejointe par la i3s encore plus puissante avec ses 135 kW. Les bons résultats obtenus avec le groupe motopropulseur de ces polyvalentes ont décidé BMW à l’exploiter au cœur de la Mini Cooper SE. On retrouve d’ailleurs aussi des éléments de ces voitures dans des véhicules très différents, en particulier pour propulser des autobus électriques. Ainsi, pour exemple, le Jest Electric du constructeur turc Karsan.

Arrêt évoqué en 2019

BMW avait prévue en 2019 de stopper la fabrication de la i3. Une décision sur laquelle le constructeur allemand est revenu. Sans doute parce qu’il n’avait de remplaçante à badger de la fameuse hélice. Ensuite parce que le GMP commençait à s’exporter avec succès dans d’autres modèles. Dans cette situation, il était effectivement préférable de continuer à commercialiser une voiture électrique dont les investissements en R&D et en infrastructures d’assemblage sont bien amortis et qui connaît encore un relatif succès. Aujourd’hui, BMW se réjouit d’annoncer que sa i3 est la plus vendue des voitures électriques premium sur son segment. Quelles concurrentes sérieuses a-t-elle finalement sur un territoire qui lui est si étroitement délimité ? Modèle retenu pour divers services d’autopartage, la i3 est proposée à la location dans les centres Norauto, avec un tarif très serré, aux clients qui ont déposé leur véhicule pour une intervention.

Moins chère sur 5 ans

En 2019, l’Automobile Club allemand Adac a cherché à évaluer le gain en coûts totaux d’utilisation d’une BMW i3 par rapport à une thermique de la même marque et comparable en termes de performances et d’équipements. Il serait d’environ 20% sur 5 ans et 75.000 kilomètres. Et plus encore désormais dans certains pays européens, avec des aides à l’achat plus généreuses proposés par différents gouvernements. La consommation moyenne d’une i3 classique selon le cycle combiné WLTP est de 13,1 kWh/100 km. Elle est de 14-14,6 kWh/100 km pour sa déclinaison i3s, et de 14,8-16,8 kWh/100 km, selon équipement embarqué, pour la Mini Cooper SE. Les experts du TÜV Süd ont travaillé sur l’impact au niveau de l’empreinte carbone de l’utilisation d’une BMW i3 par rapport à un modèle conventionnel. Le gain en émissions de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie complet, depuis l’extraction des matières premières jusqu’au recyclage, est de 30% en effectuant les calculs avec le mix énergétique moyen européen. Il est supérieur à 50% si les batteries de la voiture sont exclusivement ravitaillées en énergie avec une électricité de sources renouvelables.

L’avenir électrisant de l’usine de Leipzig

Au sein de l’usine de Leipzig, la BMW i3 a ouvert une voie, celle de l’électrification des voitures particulières. Le site fera partie du réseau international de production de modules de batteries du groupe BMW dès l’année prochaine. Pour suite, en 2022, une enveloppe de plus de 100 millions d’euros sera mobilisée afin d’étendre cette nouvelle activité au sein de l’établissement. Sur place, les cellules lithium-ion reçues des habituels fournisseurs seront assemblées en modules standardisés dans un processus hautement automatisé. Ces éléments seront intégrés ensuite en packs comprenant aussi les systèmes de connexion avec le véhicule, les boîtiers de pilotage, et le dispositif de refroidissement. Le tout prendra place dans un boîtier en aluminium spécifique à chaque modèle. D’ici 2022, l’effectif s’activant à la production de modules de batterie à Leipzig sera porté à 150 employés.

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