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EVS 32 : l’écosystème du véhicule électrique se met en place Rédigé par EMMANUEL MAUMON le 23 Mai 2019 à 00:00 0 commentaires

EVS32, le grand rendez-vous mondial du véhicule électrique, a fermé ses portes hier à Lyon. En parcourant les stands de la zone d’exposition durant 4 jours, les 5 000 visiteurs et les 2 000 délégués ont pu constater la vitalité et la richesse de l’écosystème du véhicule électrique qui est en train de véritablement se mettre en place dans de nombreux pays. La France est plutôt à l’avant-garde de ce phénomène, ce qui explique d’ailleurs qu’elle ait été choisie cette année pour accueillir ce symposium qui se déroule alternativement sur les continents européen, asiatique et américain.
Le choix de Lyon n’était également pas dû au hasard car la Région Auvergne Rhône Alpes est très impliquée dans le développement de la mobilité électrique comme elle l’a démontré durant ce salon. Les grands énergéticiens français sont également très impliqués sur ce sujet, avec à leur tête EDF qui en a profité pour se lancer dans l’aventure du V2G en annonçant la création de la société DREEV. Leader du véhicule électrique en Europe, Renault a également saisi l’occasion de la tenue d’EVS32 pour présenter plusieurs partenariats dans ce domaine. Tout un écosystème est donc en train de se mettre en place autour du véhicule électrique dont le développement accéléré dans les prochaines années ne mettra pas en péril le réseau d’électricité ainsi que l’a démontré une étude présentée par RTE.

La Région Auvergne Rhône Alpes mise sur l’hydrogène

Si de nombreuses collectivités en son sein encouragent le développement de la mobilité électrique avec des plans de déploiement de bornes de recharge comme celui de la Métropole du Grand Lyon qui sera mis en œuvre par Izivia et Demeter, la Région Auvergne Rhône Alpes a choisi de miser tout particulièrement sur l’hydrogène, avec la volonté de devenir le leader européen dans ce domaine. Sa politique s’appuie sur le programme « Zero emission Valley » soutenu par l’Europe et qui vient d’être sélectionné par l’ADEME dans le cadre de son appel à projets pour développer la filière hydrogène en France.
Un programme dont l’objectif est de mettre en circulation des flottes captives représentant près d’un millier de voitures à hydrogène, mais aussi de mailler le territoire avec une vingtaine de stations de recharge. La Région a profité d’EVS32 pour officialiser la création, en partenariat avec Michelin et Engie, de la société Hympulsion qui pilotera ce projet. Un projet qui doit booster l’ensemble de la filière régionale de l’hydrogène qui compte une centaine d’acteurs couvrant pratiquement tous les domaines de la mobilité hydrogène, des laboratoires de recherche jusqu’à la distribution en passant par la fabrication de piles à combustible, la production et le stockage de l’hydrogène.

EDF se lance dans le V2G avec DREEV

EDF fait de la mobilité électrique l’un de ses axes de développement dans les prochaines années et a d’ailleurs lancé un vaste plan visant à être le premier fournisseur d’énergie pour véhicules électriques avec l’objectif de signer 600 000 contrats spécifiques d’ici 2022, mais aussi d’être leader dans les infrastructures de recharge avec sa filiale Izivia et de développer fortement le smart charging afin de faciliter l’intégration des énergies renouvelables dans le système, tout en offrant aux utilisateurs du V2G une réserve d’énergie ainsi qu’une source potentielle de revenus.
EDF a d’ailleurs choisi EVS32 pour se lancer véritablement dans l’aventure du Vehicule to Grid avec la création de la société DREEV. Cette nouvelle filiale du groupe est une co-entreprise entre EDF Pulse Croissance et la startup californienne Nuvve. Elle interviendra dans plusieurs domaines : la gestion intelligente de la charge des véhicules, la mise en place de services de flexibilité d’énergie pour participer à l’équilibre entre l’offre et la demande, une expérience client permettant à ses utilisateurs de bénéficier d’une rémunération optimale en contrepartie de la sollicitation de son véhicule quand ce dernier n’est pas utilisé. La création de DREEV va permettre à de nombreux clients de bénéficier de la technologie V2G dont EDF estime qu’elle constitue un tiercé gagnant : économe pour le client, bas carbone pour la planète et optimal pour le système électrique.

Renault annonce des partenariats dans la recharge

Renault s’intéresse également de près à la technologie V2G et a montré ses dernières avancées dans ce domaine lors d’EVS32. Il a aussi saisi cette occasion pour annoncer plusieurs partenariats dans le domaine des bornes de recharge. Le constructeur s’allie ainsi avec Newmotion qui devient le fournisseur privilégié de bornes de recharge pour ses clients particuliers. La filiale de Shell leur proposera une édition spéciale de deux types de bornes la « Home Basic » permettant une recharge à 11 kW de puissance, et la « Home Advanced » qui, grâce à sa connectivité, permet d’envisager un usage en copropriété.
Renault a également annoncé son association avec E-Totem et Demeter concernant le déploiement du premier réseau public en France de bornes de recharge à la demande. Implanté sur le territoire de la Métropole de Saint-Etienne, ce réseau comptera à terme une centaine de bornes de recharge accélérée ou rapide. L’originalité du projet est d’installer une borne sur la voie publique suite à la demande d’un client particulier ou professionnel, propriétaire ou futur acquéreur d’un véhicule électrique.

Le réseau d’électricité prêt à faire face au développement du véhicule électrique

Le développement de tout un écosystème autour du véhicule électrique ne devrait pas être freiné par les difficultés rencontrées par le réseau d’électricité suite aux fortes demandes générées par l’explosion annoncée des ventes de véhicules électriques. C’est du moins le sens des résultats d’une étude de RTE présentés lors d’EVS32. Une étude qui démontre que le système électrique peut absorber ce développement, même avec un pilotage limité de la recharge. Elle met aussi en exergue que le développement du véhicule électrique présente des atouts écologiques et économiques, quelles que soient les hypothèses envisagées.
RTE a ainsi envisagé 5 scénarios de développement du véhicule électrique en France : Crescendo, Opéra, Forte, Alto et Piano. Du point de vue de la sécurité d’approvisionnement, RTE estime que la consommation d’énergie liée aux véhicules électriques ne devrait pas dépasser 48 TWh, soit 10% de la consommation française. D’un point de vue écologique, l’étude montre que les émissions de CO2 d’un véhicule électrique seraient au minimum divisées par 4 par rapport à celles d’un véhicule thermique, cycle de vie complet de la batterie compris, tandis que le pilotage de la recharge permettrait une meilleure intégration des énergies renouvelables sur le réseau, ainsi qu’à plus long terme un moindre recours aux moyens de production fossiles de pointe.

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