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Hyundai 2025. Des véhicules électriques, hydrogène, autonomes, aériens Rédigé par Philippe Schwoerer le 28 Déc 2020 à 00:00 0 commentaires

C’est dans le cadre du forum « 2020 CEO Investor Day » qui s’est tenu virtuellement à Séoul mi-décembre dernier, que le constructeur coréen a annoncé la version révisée de sa stratégie 2025. En 2019, le programme portait sur 2 piliers principaux : « système de mobilité intelligent, et service de mobilité intelligent ». Un troisième a été ajouté : « Solution hydrogène ». Il reflète l’engagement de Hyundai en faveur du développement et de la commercialisation des piles à combustible H2. Pour réussir cette feuille de route, il s’est fixé 3 objectifs clés : « améliorer la compétitivité de son activité automobile par le biais de l’électrification, se doter de bases solides afin de devenir un fournisseur de services de mobilité de premier plan et promouvoir des initiatives en faveur d’un écosystème de l’hydrogène ». Pour 2025, le constructeur entend jouer la carte de l’innovation en matière de mobilité et contribuer au développement d’écosystèmes dédiés. Et ce, en suivant 4 axes majeurs : véhicules électriques à batterie, mobilité urbaine aérienne (UAM), technologies de conduite autonome, et systèmes de pile à hydrogène.

Ioniq 5

Concernant les véhicules électriques à batterie, Hyundai prévoit d’en vendre 560.000 exemplaires par an d’ici 2025. Ce programme s’appuie sur le lancement d’au moins 12 nouveaux modèles électriques, dont la plupart reposeront sur la plateforme dédiée E-GMP. Première à l’appel, la Ioniq 5 pour laquelle les précommandes ont déjà été ouvertes en Autriche. Contre 1.000 euros, il est encore possible de retenir un des 150 exemplaires proposés dès le 18 décembre dernier pour des livraisons estimées en juin ou juillet 2021. Déjà 50 unités retenues au 28 décembre 2020. Bien qu’un pack lithium de 73 kWh de capacité énergétique est prévu, c’est une batterie moins importante qui sera embarquée avec l’Edition First. Ses 58 kWh doteraient la Ioniq 5 d’une autonomie WLTP de l’ordre de 450 km. Elle alimenterait un moteur d’une puissance maximale de 230 kW de puissance. Grâce à l’adoption de la tension 800 V, la recharge haute puissance lui est ouverte, jusqu’à 232 kW. Il faudrait ainsi à peine 15 minutes pour régénérer les cellules de 20 à 80%.

8-10% du marché en 2040

Hyundai espère s’octroyer d’ici 2040 une part de 8 à 10 % des ventes mondiales des véhicules électriques. A cette échéance, le constructeur a prévu d’électrifier la totalité de sa gamme de produits disponible aux Etats-Unis, en Europe et en Chine. Il souhaite également encourager la démocratisation des VE sur les marchés émergents. Ainsi en Inde, Russie et au Brésil. La réalisation de ces objectifs passe par une compétitivité de production qui s’appuie sur une standardisation accrue des pièces à produire à moindre coût. Hyundai n’oublie cependant pas de séduire la clientèle haut de gamme. Ainsi, le groupe s’apprête à lancer l’année prochaine une voiture électrique sous la marque de luxe Genesis qui s’étendra à l’Europe et à la Chine. Sur les différents territoires, Hyundai va soutenir les réseaux de recharge rapide. En Europe, cette action a déjà adopté la forme d’un partenariat avec Ionity.

Mobilité aérienne

Pour Hyundai, l’avenir de la mobilité passe aussi par les airs. C’est ce qu’il a démontré il y a presque un an au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas avec son concept de véhicule aérien personnel baptisé « S-A1 ». Le développement de ce dernier repose sur 4 points : « sécurité, silence de fonctionnement, accessibilité, et conception axée sur l’humain ». Il s’agit, avec cet engin, d’imaginer des moyens de transport innovants qui permettront « de réduire la congestion des villes et d’améliorer la qualité de vie des populations ». Le constructeur coréen envisage « d’occuper une position de leader sur le marché de la mobilité aérienne urbaine », notamment en créant une gamme complète pour le transport de passagers et de fret.

Calendrier

Sur le sujet, Hyundai a également dressé un calendrier : lancement en 2026 d’un système de transport aérien automatisé (UAS) équipé d’un groupe motopropulseur hybride ; déclinaison urbaine 100% électrique pour une exploitation intra-urbaine dès 2028 ; création dans les années 2030 d’un service régionale destiné à relier des villes voisines entre elles. « Hyundai poursuivra sa collaboration avec différents acteurs de la sphère publique et privée afin de créer un écosystème de la mobilité aérienne urbaine à la fois sûr et efficient susceptible d’être accepté par le plus grand nombre », assure son service de communication. En outre, le groupe va s’attacher à développer une motorisation pour l’aviation alimentée à l’hydrogène grâce à une technologie maison de pile à combustible.

Conduite autonome

Hyundai accélère ses efforts pour développer des technologies de conduite autonome. Il a pour cela recours à la « technologie de fusion des capteurs qui intègre et traite les informations collectées » à partir de caméras et radars en particulier. Ces équipements seront de plus en plus présents dans les futurs véhicules de série afin d’améliorer la précision de reconnaissance des éléments détectés autour d’eux. Le constructeur « développe actuellement un contrôleur intégré de nouvelle génération en adjoignant des processeurs hautes performances à son contrôleur actuel », souligne Hyundai qui précise : « Diverses technologies évoluées telles que les systèmes de conduite autonome de niveau 3, les fonctions de stationnement autonome et les dispositifs de reconnaissance d’images basée sur le deep learning pourront être exploitées avec ce contrôleur de nouvelle génération ». La mise à jour des logiciels pilotant ce dernier s’effectuera à distance dès 2021. Le constructeur compte accélérer la commercialisation de technologies de pilotage autonome de niveau 4 et 5 en nouant différents partenariats au niveau mondial.

Hydrogène

C’est à travers sa nouvelle marque HTWO que Hyundai va s’investir dans les systèmes de piles à combustible hydrogène. Là encore, le constructeur entend contribuer au développement d’un écosystème mondial H2 qui dépassera très largement le cadre de la seule mobilité. Pour cette dernière, les applications seront adaptées à l’automobile, aux appareils, aux trains et aux bateaux. Des travaux importants en R&D seront menés afin d’obtenir « de meilleures performances et une durabilité accrue à un prix accessible, tout en offrant une architecture allégée dotée d’une densité énergétique optimisée ».

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