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Immatriculations : la belle envolée du véhicule électrique Rédigé par Emmanuel Maumon le 05 Juil 2015 à 00:00 0 commentaires

Les ventes de véhicules électriques ont connu une envolée spectaculaire durant le mois de juin avec 2 786 immatriculations, soit une augmentation de 77% par rapport au mois de juin 2014. A elles seules, les ventes de véhicules électriques pour les particuliers ont atteint 2 336 exemplaires contre 1 067 lors du mois de mai. Durant les 6 premiers mois de l’année 2015, les ventes ont progressé de 86% par rapport à la même période de l’année précédente. Une progression qui est sans doute l’amorce d’une tendance lourde et le signe du décollage du véhicule électrique en France.

Un effet superbonus ?

La progression spectaculaire des ventes de véhicules électriques en juin semble, à première vue, avoir bénéficié à plein de la mise en place par l’Etat du superbonus. Si les aides gouvernementales dopent incontestablement le marché en faisant baisser le coût des véhicules électriques, le superbonus n’est pas le seul responsable des bons résultats enregistrés en juin. Ils résultent également de certaines offres promotionnelles des constructeurs comme celle de Peugeot pour la Peugeot iOn (à partir de 99€/moi) dont les ventes ont brusquement décollé en juin alors qu’elles étaient assez marginales jusque-là, mais aussi de certaines améliorations apportées sur les véhicules comme pour la Renault ZOE avec son nouveau moteur R240 qui offre une plus grande autonomie.

Une tendance partie pour durer

Si les résultats un peu décevants du mois de mai, sans doute à cause du nombre très important de jours fériés, avaient un peu calmé les ardeurs, la hausse très importante du mois de juin ne laisse plus guère planer le doute : le décollage du véhicule électrique en France semble bel et bien être amorcé. Une progression qui ne devrait pas s’arrêter dans les prochains mois car de nombreux voyants sont au vert comme l’extension régulière et assez rapide du réseau national de bornes de recharge ; les mesures de restriction de circulation envisagées dans le centre-ville des grandes agglomérations à l’encontre des véhicules polluants ; ou encore la reprise actuelle de l’ensemble du marché automobile français. Un marché au sein duquel la marge de progression du véhicule électrique reste énorme puisque durant ce bon mois de juin, la part de marché de véhicule électrique n’était que de 1.04%.

La Renault ZOE loin devant

Au cours de ce mois de juin record, la Renault ZOE s’est taillé la part du lion avec 1 482 immatriculations. Depuis le début de l’année, sa part de marché est de 61.7%. Si sa domination est incontestable, elle entraîne dans son sillage plusieurs autres modèles dont les ventes progressent aussi fortement en juin. Avec 295 immatriculations, la Nissan LEAF reste très largement installée en seconde position. Au troisième rang, avec 132 ventes, on retrouve la Tesla Model S qui a su conquérir un public dans le créneau du haut de gamme et dont on ne peut pas dire, vu son prix, qu’elle tire parti du superbonus. Suivent derrière, la Peugeot iOn dopée par son offre promotionnelle (101 ventes contre 26 en mai), puis la Bolloré Bluecar, une voiture qui, après avoir séduit les utilisateurs d’Autolib’, commence à rencontrer un certain succès auprès des particuliers.

Les utilitaires électriques ne suivent pas le rythme

Si les ventes de voitures électriques particulières électriques sont en forte progression, les utilitaires électriques ne suivent pas ce rythme puisque les immatriculations enregistrent en juin 2015 une baisse de 14% par rapport à juin 2014. Sur les 6 premiers mois de l’année, la tendance est plutôt à la stagnation avec 2031 immatriculations contre 2 099 en 2014. Dans ce marché assez morose, c’est le Kangoo ZE qui tire le mieux son épingle du jeu avec 290 exemplaires, très loin devant le Ligier Pulse4 (45), le Goupil G3 (38) et le Nissan e-NV200 (34). Cette faiblesse des utilitaires électriques s’explique sans doute en grande partie par une offre qui n’est pas du même niveau que pour les voitures particulières. Aux constructeurs de réagir afin de proposer des modèles électriques adaptés aux attentes des professionnels.

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