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Interopérabilité – Entretien avec Bruno Lebrun, Président de GIREVE SAS Rédigé par le 27 Mai 2014 à 00:00 0 commentaires

Officiellement créée en juillet 2013, GIREVE vise à faciliter l’accès à la mobilité électrique en proposant une plateforme de services destinée à répondre aux besoins des opérateurs de charge et de mobilité.

Du référencement des points de charge en temps réel, à l’interopérabilité de la recharge en passant par l’étape indispensable de la standardisation, l’AVEM vous invite à découvrir les dernières avancées de la société avec Bruno Lebrun, Président de GIREVE SAS et nouveau membre de l’AVEM.

La première mission de GIREVE consiste à réaliser un état des lieux des points de charge déployés. Aujourd’hui, où en est-on ?

Le tout premier objectif reste essentiellement le déploiement de services dynamiques autour des points de charge, plutôt que le seul référencement statique (localisation). Evidemment pour détecter les bornes libres dans les véhicules électriques il faut savoir où elles sont positionnées. Donc, ce référencement statique est pour nous un moyen et non une fin en soi. Le but de GIREVE est plutôt, de délivrer des services connectés dans les véhicules, permettant de repérer en temps réel des points de charge en fonction de leur disponibilité, leur état de fonctionnement, leur compatibilité au véhicule, etc.

Néanmoins, il est vrai qu’on répertorie les points de charge de façon systématique. Nous avons aujourd’hui un référentiel contenant plus de 8.000 points de charge. Nous avons commencé par les modes 3 prioritairement car ce sont ces points de charge qui sont potentiellement communicants, supervisés et qui peuvent supporter le type de service que nous proposerons.

Aujourd’hui, notre référentiel est assez complet. Au-delà de la localisation, on référence systématiquement les informations techniques sur chaque point de charge : opérateur, modes d’accès, exploitant etc…

Ce référentiel est-il destiné à rester en interne ou sera-t-il commercialisé ?

C’est sur ce référentiel que seront bâtis nos services par la suite mais on le propose aussi comme gamme de produits ou service que l’on peut rendre accessible à des prospects et clients éventuels.

On peut donc effectivement vendre des POI (uniquement la location des points de charge ndlr) mais on préfère bien sûr les options où on « package » l’ensemble du service.

Au-delà du référencement, le but « ultime » de GIREVE est d’assurer l’interopérabilité des points de charge ? Pour cela la standardisation est indispensable ?

Oui, notre finalité c’est bien de faciliter l’interopérabilité des opérateurs de la mobilité électrique, via une plateforme de service B2B dont nous allons commercialiser l’accès: le « roaming » de la recharge (faculté pour l’abonné d’un opérateur à utiliser le réseau d’un autre opérateur au cours de ses déplacements) illustre la valeur de cette interopérabilité du service pour l’usager. On s’intéresse donc prioritairement aux bornes communicantes et supervisées qui ont un potentiel pour ce type de services.

Nous travaillons également sur les standards d’échanges. Les actionnaires de GIREVE avaient dès le départ dans l’idée de créer une instance de concertation, adossée à GIREVE permettant de favoriser l’émergence de ces standards.

Gireve et Hubject avaient choisis les Assises 2014 pour annoncer leur partenariat. De g à d : Bruno Lebrun, Président de GIREVE SAS, et Andreas Pfeiffer, CEO d’Hubject.

On appelle cette instance le comité consultatif de GIREVE. Elle regroupe des acteurs du domaine afin de pouvoir élaborer, ensemble, ces normes et standards qui faciliteront demain le déploiement des services de « roaming » de la recharge, et plus tard, de l’énergie. Nous y travaillons également avec nos partenaires d’Hubject et avec d’autres acteurs en Europe, que ce soient e-clearing.net en Hollande ou Mobi.E au Portugal.

Nous sommes convaincus que GIREVE ne peut pas survivre sans protocoles relativement ouverts qui structurent le marché en Europe et qui rejoignent les ambitions de la future Directive Européenne.

Un parallèle avec le monde des autoroutes

On peut faire un parallèle assez étonnant avec le secteur autoroutier. De la même façon qu’avec les bornes, il y a d’un côté des exploitants d’infrastructures et de l’autre des opérateurs de services qui donnent accès aux infrastructures (les lecteurs de télépéage).

Autour de cette interopérabilité, une association a été assez active et déterminante dans la structuration du marché, il s’agit de l’association des sociétés françaises d’autoroutes (ASFA).

Ainsi, il serait sans doute intéressant d’avoir une association similaire pour les opérateurs de mobilité et de la recharge, avec pour objectif de structurer et de travailler à l’émergence de ces standards en liaison avec les instances européennes, eMI3 et tous ceux qui peuvent conduire à cette standardisation.

Cette standardisation est également l’un des sujets prioritaires pour les pouvoirs publics qui s’appuient aujourd’hui sur GIREVE pour créer les conditions de cette interopérabilité du service.

En termes de calendrier, quelles sont les prochaines étapes de GIREVE ?

En ce moment, le gros de notre activité se concentre donc sur les services connectés autour de la recherche dynamique des points de charge. Notre objectif est de nous connecter aux opérateurs de charge, pour ensuite faire redescendre l’information dans les systèmes télématiques des véhicules et ce, dès que le nombre de bornes connectées est suffisant sur le territoire (à partir du 3° trimestre).

D’ici la fin de l’année également, nous devrions démarrer nos opérations de roaming de la recharge.

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