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Julien Clarisse : De l’éolien à la voiture électrique Rédigé par Philippe Schwoerer le 09 Juin 2015 à 00:00 0 commentaires

Coéquipier à la volée dans la voiture de l’Avem au sein du Vendée électrique Tour, Julien Clarisse travaille dans l’éolien. La voiture branchée formant un mariage heureux avec les énergies renouvelables, nous avons souhaité donner la parole à cet électromobilien fort sympathique, qui a su bien nous guider entre Fontenay-le-Comte et La Roche-sur-Yon, sur des routes qu’il connaît bien, et d’autres qu’il a découvertes.

Qui êtes-vous, Julien Clarisse ?

A 34 ans, je suis marié et père de 3 garçons de 7, 5 et 2 ans. Je travaille dans l’éolien, pour Enercon, le premier constructeur en France en MW installés (selon les données de France énergie éolienne). Actuellement coordinateur technique, je supervise l’ensemble des machines du grand Ouest, planifie le travail des équipes de maintenance, et leur apporte un support technique lorsque c’est nécessaire.

Qu’est-ce qui différencie une éolienne Enercon de celles de ses principaux concurrents ?

Pour faire court et simple, la grande différence entre une éolienne d’une marque concurrente comme Vestas ou Gamessa, c’est que sur une machine Enercon on parle de générateur annulaire. Pas de grosse boîte de vitesses, donc pas de pertes mécaniques entre le rotor et la génératrice. Ce qui a permis d’imaginer une forme très particulière en faveur de l’aérodynamisme de la machine, comme un œuf à l’envers ou un casque de coureur cycliste. Les pales aussi ont un dessin spécifique, étudié afin d’optimiser les émissions sonores. La vitesse de rotation de la génératrice est faible.

Pourquoi vous intéressez-vous au Vendée électrique Tour ?

Je vis dans le Nord-Ouest vendéen. La première borne de recharge a été inaugurée à Challans le 26 mai 2014, le jour de mon anniversaire ! Un beau cadeau de la part du SyDEV, non !? L’an dernier, je n’ai appris que trop tard que le Vendée électrique Tour passait par Challans. Impossible de poser des congés : les éoliennes me réclamaient… Par contre, lorsque Pascal Houssard, directeur du SyDEV, a écrit à tout les possesseurs de badge de recharge pour nous annoncer l’édition 2015 du VET, j’ai posé des congés dès le lendemain matin. Impossible pour moi de louper une nouvelle fois ce rassemblement !

Pourquoi avoir répondu à notre recherche d’un coéquipier ?

Moi qui pensait déjà passer mon vendredi après-midi à Fontenay-le-Comte dès l’ouverture au public, et le lendemain à La Roche-sur-Yon, pouvoir participer à l’ensemble du VET 2015, et donc à l’éco-rallye, c’était un super cadeau ! Ils ne le font pas dans les wonderbox, celui-là !

Faites-vous un lien impératif entre énergies renouvelables et mobilité électrique ?

Les deux se sont développés chacun de leur coté jusqu’à aujourd’hui. Depuis quelque temps, j’entends parler de projets de Smart Grid. Premier intéressé, parmi nos clients actuels : le SyDEV bien sûr, et c’est véridique ! Dans le Smart Grid, les véhicules électriques pourront être considérés comme des réservoirs d’énergie. Les renouvelables intermittentes pourront donc monter en puissance. Aujourd’hui, le réseau de distribution a parfois du mal avec les jours de grand vent, ou, au contraire, de calme plat. Si la demande en énergie est très forte, comme en hiver, par exemple, les centrales thermiques restent à ce jour indispensables. Dans peu de temps, nous allons changer cela, et ce sera grâce au progrès réalisés sur les batteries des VE (voir la dernière trouvaille de Tesla, par exemple).

L’électromobilité et vous ?

Je possède une fluence ZE depuis juillet 2012. Même si la mienne ne faisait pas partie du lot initial de l’offre LLD Renault à 135 euros mensuels, j’ai pu bénéficier des mêmes conditions tarifaires, grâce à Pascal Levelu, directeur de la concession de La Roche-sur-Yon, que je remercie pour son action en ce sens. Auparavant, entre mars 2007 et septembre 2009, j’ai possédé une Toyota Prius II. Mon plus grand plaisir était de rouler au maximum sur la seule batterie afin d’établir des records de faible consommation. Avec un tel comportement, je devais forcément devenir propriétaire d’un VE un jour. Je me suis tout d’abord intéressé à la première génération, et principalement au Kangoo. Mais je n’ai pas trouvé mon bonheur en 2009-2010. Je me souviens très bien de la sortie de la Nissan Leaf et de la Renault Fluence, exposées toutes les deux dans un centre commercial Auchan en 2011. La carrosserie de cette dernière nous a plu immédiatement à ma femme et moi. Avec ma participation au VET cette année, je constate à nouveau que la Leaf est plus élaborée au niveau du tableau de bord et du coffre : on voit bien qu’elle a toujours été un VE. La Fluence est une adaptation d’un modèle thermique. Elle est plus passe-partout. La voiture préférée des garçons, c’est celle de Papa car « elle accélère fort, et en plus, celle de Maman, ça pue derrière ! ». Lorsque je croise une Zoé ou une Leaf en faisant de grands signes, les conducteurs ne comprennent pas qu’ils ont en face d’eux, également, un ex-fumeur !

Enercon engagé au VET 2016 ?

Le grand chef doit passer dans sur notre site fin juin. J’ai entendu dire que le siège français de la maison mère voulait s’équiper en Zoé pour les déplacements locaux : bureaux des ventes, de l’installation, du service après-vente, et de l’usine des mâts, tous installés sur le secteur de Compiègne (60). Si je lui dis que j’ai vu un utilitaire qui fait la même taille que nos Mercedes Sprinter (entre 12 et 14 litres de consommation aux 100 kilomètres, plus toutes les taxes) mais que celui-là c’est un VE, J’espère que je vais l’intéresser. Car pour nous, ça ferait zéro à la consommation, puisque que des bornes de recharge, on en a des grosses, qui tournent très haut… A mon avis, nous pourrions convertir une partie de la flotte actuelle composée d’une centaine de camionnettes.

Comment avez-vous vécu le Vendée électrique Tour et qu’en retirerez-vous ?

Ce fut une expérience très intéressante, au sein de laquelle j’ai pu faire plein de rencontres. J’ai vu plein de modèles de VE et d’hybrides rechargeables. Et qui sait, peut être celui qui remplacera un jour la fumante de ma femme ! J’ai longuement pu discuter avec les professionnels exposants et les pionniers passionnés. En temps normal, je lis leurs articles ou je suis leurs aventures (bob66) sur le Net ; là, j’ai passé 3 jours avec eux ! Au cours d’une discussion avec un propriétaire de VE, je lui ai dit que je travaillais dans l’éolien, et que nos machines étaient implantées tout prés d’ici ; on les voyait bien depuis le circuit auto de Fontenay-le-Comte (Parc de Langon, SydDEV, 7 E53 de 840 kW). Cet électromobilien m’a donné sa carte à passer à un commercial pour être recontacté. Les machines Enercon l’intéressent.

Pour finir, je souhaite remercier Pascal Houssard qui a passé une vingtaine de minutes à me trouver une place en covoiturage pour mon retour à La Roche-sur-Yon vendredi soir, Jean-François Villeret pour l’excellente organisation du VET, et l’Avem pour m’avoir permis de participer à l’événement de l’intérieur.

A notre tour de vous remercier, Julien Clarisse, pour votre sympathie, votre disponibilité et votre bonne humeur !

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Syndicat Départemental d’Energie et d’Equipement de la Vendée (SYDEV)

3 rue du Maréchal Juin

85036 LA ROCHE-SUR-YON Cedex


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