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La fin des ventes en France des voitures diesel et à essence pour 2040 Rédigé par Philippe Schwoerer le 07 Juil 2017 à 00:00 0 commentaires

Avec l’arrivée de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique, on s’attendait bien à de rapides déclarations musclées. Hier, jeudi 6 juillet 2017, les grandes lignes d’un plan climat ambitieux ont été dressées, qui comprend en particulier la fin des ventes pour 2040 des voitures à essence et diesel, l’instauration d’une prime à destination des ménages les plus modestes pour l’achat d’un véhicule moins polluant, et des mesures pour un mix énergétique bien plus doux pour l’environnement.

Plus de voitures thermiques sur le marché en 2040 ?

Fin des ventes des voitures diesel et à essence d’ici 2040 ne signifie pas obligatoirement la disparition dans les concessions des engins à motorisation thermique. L’annonce semble particulièrement contraignante, et elle l’est, mais elle ne rentre pas dans les détails techniques. Ce qu’elle vise, c’est à la fois la volonté de s’affranchir du pétrole dans la mobilité et un impact des déplacements, en particulier individuels, qui soit le plus neutre possible pour la santé et l’environnement. Il suffit qu’un carburant de substitution, une technique qui piège le carbone et une dépollution efficace à l’échappement fassent leurs preuves pour une exploitation de concert, et la voiture thermique sera prolongée sur les marchés. D’ailleurs, l’une des filières en plein développement est bien celle du GNV, qui réactive d’ailleurs celle du GPL. Ces dernières concernent les moteurs à explosion.

Electrique

Tout ce qui pourra coexister pour une mobilité des plus vertueuses doit être et sera convoqué au sein des plans en faveur du climat à travers le monde, et en particulier en France. L’Avem, qui a pour objectif le développement de la mobilité électrique, ne peut que se réjouir des déclarations prononcées par Nicolas Hulot hier, dans le sens où les véhicules électriques – à batterie ou à pile à combustible hydrogène -, forment une carte maîtresse dans le jeu de la course contre le dérèglement climatique. Les nouvelles exigences opposables aux industriels activent aussi une démarche qui doit rendre l’électromobilité la plus propre possible, depuis l’extraction des composants entrant dans la fabrication des engins et des batteries, jusqu’à la manière de produire l’électricité, en passant par le recyclage des différents éléments des véhicules.

Des solutions au point et en devenir

Globalement, les solutions qui permettraient de se passer de l’essence et du gazole sont au point pour certaines, et en devenir pour d’autres. On pourrait en dresser la liste, mais ce n’est pas l’objet du présent article. Toutefois, il en existe une qui n’a toujours pas obtenu de résonnance dans nos gouvernements successifs, c’est la conversion des véhicules thermiques à l’électrique. A la tête de Brouzils Auto, Jérémy Cantin, que nous avons croisé au Vendée énergie Tour il y a quelques jours, milite justement pour cela, frappant aux portes des élus sans trop d’hésitation, fier de pouvoir présenter un démonstrateur des plus convaincants : l’ElectroCox. Si la construction d’une voiture électrique peut être réalisée de façon particulièrement vertueuse, comme c’est le cas avec la BMW i3 assemblée dans une usine alimentée en électricité d’origine renouvelable, produire une voiture neuve consomme beaucoup d’énergie et beaucoup d’eau. La conversion permettrait de s’affranchir de cela, tout en « réconciliant économie et écologie », selon la formule invoquée hier par Nicolas Hulot.

Prime à l’achat

Dans un contexte économique difficile pour nombre de ménages, participer à la transition écologique n’est pas simple. C’est pourquoi l’idée d’une prime pour remplacer les voitures à essence d’avant 1997 et les diesel d’avant 2001 (attention, Nicolas Hulot a interverti par erreur les deux seuils dans son discours) est particulièrement bienvenue. Reste à concrétiser cela. Le ministre n’en était hier qu’aux annonces. Qui sera concerné ? Quel sera le montant de cette prime ? Sera-t-elle cumulable avec les bonus et superbonus écologiques déjà en vigueur pour l’achat de voitures électriques ? Autant de questions qui trouveront sans doute sous peu leur réponse quand les projets seront suffisamment avancés pour entrevoir leur prochaine mise en application. Beaucoup d’automobilistes sceptiques sur la question de la mobilité électrique plaident en évoquant une pseudo régression en matière d’autonomie de déplacement, de difficultés d’usage et de poids financier à l’échelle des ménages. Nicolas Hulot a voulu gommer cela, et pas seulement au sujet de la mobilité électrique, en disant vouloir « faire la démonstration que la contrainte climatique soit une amélioration du quotidien des Français ».

Une énergie plus propre

Plus de permis délivrés pour explorer le sous-sol en vue de nouvelles exploitations de produits fossiles, fermeture à horizon 2040 des puits actuellement en activité, arrêt de toute production énergétique à partir du charbon dès 2022, simplification des procédures d’autorisation pour démarrer de nouvelles installations EnR, recul de la part du nucléaire à 50% dans la production électrique à partir de 2025 : voilà en quoi sont ambitieuses, mais réalisables très certainement, les déclarations du ministre de la transition écologique. Ne reste plus qu’à relever les manches et à s’approprier individuellement les objectifs fixés par le gouvernement !

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