Il n’y pas encore beaucoup d’études sur le coût d’une voiture électrique par rapport à son équivalent thermique. Jean-Charles PAPAZIAN, Professeur Agrégé de Génie Electrique, Docteur INPG (Institut National Polytechnique de Grenoble) et Ingénieur ENSIEG(Ecole Nationale des Ingénieurs Electriciens de Grenoble), nous propose une étude sur le sujet qui démontre qu’un VE pourrait être rentable à partir de 10.000 km parcourus par an…
En 2011, le prix de vente TTC d’un véhicule électrique hors subvention, est de 35000€, avec des batteries participant à ce prix pour 50% environs.
Ce prix semble dissuasif pour la plupart des utilisateurs, d’autant plus que l’autonomie du véhicule électrique est limitée. C’est pour cette raison que Renault propose une démarche commerciale innovante avec prix de vente du véhicule identique à celui d’un thermique (y compris les subventions), et en louant les batteries (79€ / mois pour la Fluence).
Sous ces hypothèses, le seuil de rentabilité peut-il être atteint ?
Comparons un véhicule électrique à un diesel équivalent
Au prix de l’énergie actuel, le coût d’usage de la voiture électrique devient inférieur au thermique à partir de 10 000 km / an.
Le coût d’utilisation de la voiture électrique dépend très peu du prix de l’électricité.
En effet, le prix du kW.h est 47% plus élevé en heures pleines qu’en heures creuses : l’effet est marginal sur le prix d’utilisation annuel.
En revanche, si le prix du carburant venait à augmenter dans ces proportions (2.06€ /l de gazole), le seuil kilométrique annuel de rentabilité serait abaissé à 5000 km, comme le montre le graphique ci-dessous.
Conclusion – Utiliser une voiture électrique est rentable à partir de 10 000 km / an.
Ce seuil de rentabilité pourrait encore être abaissé si le carburant continue à augmenter.
En revanche, une hausse de l’électricité aurait un impact très modéré sur le coût d’utilisation du véhicule.
Cette comparaison n’est en revanche valable que tant que la subvention gouvernementale de 5000€ par véhicule est accordée (fin 2012). Néanmoins, l’architecture simplifiée du véhicule électrique hors batterie devrait rapidement rendre ce dernier moins cher que son homologue thermique … même sans subvention.
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