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Le niveau de CO2 dans l’air désormais supérieur à 400 ppm Rédigé par Philippe Schwoerer le 27 Oct 2016 à 00:00 0 commentaires

Afin de fournir des éléments pour alimenter la réflexion des sommités réunis à la COP22 qui se tiendra à Marrakech (Maroc) cette année du 7 au 18 novembre prochains, l’Organisation météorologique mondiale a publié un bulletin dont le message principal porte sur l’installation à l’échelle de la planète d’un niveau de concentration en CO2 dans l’air supérieur à 400 parties par million. Un nouveau signal d’alarme est actionné, cherchant à attirer l’attention sur le fait que les prévisions validées pour 2015 étaient inférieures à ce seuil.

400 ppm

« 400 ppm » : le fait que ce nombre marque un nouveau palier des centaines franchi dans la progression de la concentration de CO2 dans l’air ne constitue pas en soi un facteur aggravant. Ce qui préoccupe les auteurs du bulletin annuel numéro 12 d’octobre 2016 de l’Organisation météorologique mondiale tient en 3 points principaux : la courbe de progression s’accélère, les estimations pour 2015 fixées à 399,4 ppm ont été dépassées, le phénomène océanique aggravant dû à la présence très marquée du courant El Niño, une fois apaisé, n’a pas été suivi d’une décroissance du niveau des gaz à effet de serre présents dans l’air.

+144% depuis 1750

Depuis l’ère préindustrielle, la progression du CO2 est supérieure à 144%. Lissée sur les 10 dernières années, elle s’élève de 2,08 ppm par an, avec une pointe pour 2015 à 2,3 par rapport à 2014. Les 400 ppm n’ont pas été franchis en seulement quelques points du globe pour quelques jours. Non, ça, c’était la situation 2013 ! Cette valeur a été dépassée partout dans le monde de façon installée. Non seulement les nombreux spécialistes n’attendent pas pour 2016 une valeur en dessous de ce palier des centaines, mais, pire encore, ils ont la certitude qu’elle sera au-dessus pour des dizaines d’années au minimum. Même en réduisant de manière très importante les activités s’appuyant sur la combustion.

Mobilité douce

Devant un tel constat, recourir à la mobilité douce dans ses déplacements quotidiens doit être perçu, plus encore aujourd’hui, comme une priorité. L’électromobilité associée aux énergies renouvelables devient toujours davantage d’actualité, comme un des scénarios possibles pour tenter d’enrayer l’emballement climatique qui se nourrit désormais de phénomènes dont on ne connaît pas les conséquences à court, moyen et longs termes. En France, le signal d’alarme tiré par l’Organisation météorologique mondiale tombe au plus mal, alors qu’un rapport parlementaire tout juste publié hier, mercredi 26 octobre, pointe de trop grands retards dans l’application de la loi sur la transition énergétique, susceptible d’empêcher d’atteindre les objectifs fixés.

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