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Le préfet Vuibert aux Assises IRVE 2015 Rédigé par Philippe Schwoerer le 25 Fév 2015 à 00:00 0 commentaires

« Ce qui s’est dit pendant ces 2 jours devrait servir de base aux travaux de l’écosystème français pour les mois à venir ! », telle est la conclusion formulée par le préfet Francis Vuibert à l’issue des Assises IRVE qui ont refermé leurs portes le 12 février dernier. Chef de projet du plan industriel Bornes électriques de recharge, il a, lors de son discours prononcé en matinée de la première journée des Assises, dressé la liste des travaux qu’il reste à faire pour assurer à la mobilité électrique la place qu’elle doit prendre dans la transition énergétique.

Conforter et mettre en cohérence le réseau national

Parmi les objectifs à court terme que le préfet Vuibert à évoqué comme suite à la politique de l’Etat en faveur de l’électromobilité, la priorité est de « conforter et mettre en cohérence le réseau national d’infrastructures de recharge qui résulte des initiatives des collectivités locales, des initiatives privées et des projets reconnus de dimension nationale, aux termes de la loi du 4 août 2014 ». Pour le préfet, « ce réseau national doit permettre de répondre à tous les types de sollicitations et d’usage et doit donc offrir toutes les possibilités de recharge, normale ou rapide, judicieusement réparties ».

Interopérabilité et disponibilité

L’interopérabilité est un point que nombre d’intervenants des Assises ont souhaité mettre en avant. Il figure aussi parmi les préoccupations de l’Etat, comme le souligne Francis Vuibert : « la création de l’Association française pour l’itinérance de la recharge électrique des véhicules qui a pour objet de fédérer les initiatives qui concourent au déploiement de l’interopérabilité en France constitue une étape significative en la matière ». Interopérabilité et disponibilité sont intimement liés à un enjeu significatif : faire que le maillage soit efficace et accessible en permanence au plus grand nombre d’électromobiliens. Voilà pourquoi il faut « inciter les exploitants de réseaux à être vigilants sur la maintenance et le dépannage des installations pour lesquelles ils ont investi des crédits significatifs et veiller à la fiabilité des données publiées concernant les infrastructures ».

Recharge en zones résidentielles et d’activités

Afin que la voiture électrique n’apparaisse pas comme un engin accessible seulement à ceux qui possèdent « un pavillon avec un garage », l’Etat souhaite développer les stations de recharge « associées à des places de stationnement de longue durée dans les zones résidentielles ». Et ce, afin de profiter de la nuit pour faire le plein des batteries. De jour, l’opération pourrait être effectuée pendant les heures de travail. Le préfet en charge du Livre vert explique que des bornes devraient être installées dans les zones d’activités « pour permettre aux salariés de recharger la batterie, dans la mesure où chaque entreprise ne dispose pas toujours des espaces nécessaires ».

Directive européenne

Ces diverses actions sont à envisager en transposant en droit français les dispositions de la directive européenne relative au déploiement des infrastructures publiques pour carburant de substitution. Concernant la mobilité électrique, le texte oblige les Etats membres à fixer des objectifs pour les bornes de recharge accessibles au public qui seront installées d’ici à 2020. Il s’agit de faciliter l’usage des véhicules branchés au moins dans les agglomérations urbaines et suburbaines. Afin que l’électromobilité ne s’arrête pas aux frontières des Etats membres, cette même directive impose l’usage d’une prise commune sur tout le territoire.

Utilitaires électriques

Enfin, le préfet Vuibert demande aux constructeurs concernés d’assurer « de façon plus offensive la promotion du véhicule utilitaire électrique ». L’Etat les encourage « à développer des modèles adaptés aux usages les plus courants, jusqu’à 3,5 T et au-delà ». La raison de cette prise de position de l’Etat est que nombre de professionnels n’ont pas connaissance des différents engins qui existent et qui pourraient leur correspondre.

Enjeux environnementaux

En dressant la liste des mesures et/ou incitations à prendre par l’Etat français pour favoriser l’électromobilité, le préfet Vuibert n’a pas manqué de souligner le rôle important joué par nombre d’acteurs privés. Les efforts des constructeurs automobiles, fabricants de bornes, développeurs de systèmes de supervision et de gestion des infrastructures de recharge, collectivités locales et grandes enseignes commerciales, répondent à des enjeux majeurs aussi bien environnementaux, qu’économiques et industriels.

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