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Michel Couture (EDF) – 2013 a été « l’année 1 » de l’électro-mobilité Rédigé par le 21 Fév 2014 à 00:00 0 commentaires

Partenaire historique des 3èmes Assises IRVE, la Direction Mobilité Electrique du Groupe EDF dresse un bilan de l’année écoulée.

Entretien avec Michel Couture, Directeur de la Direction Mobilité Electrique et Président Directeur Général de Sodetrel.

2013 a vraiment été pour vous l’année du démarrage de l’électro-mobilité ?

Tout à fait, je l’appelle souvent « l’année Une » de l’électro-mobilité tout simplement parce qu’on a pu assister enfin à une réalité du marché. Les premiers appels d’offres sont sortis, qu’ils soient publics ou privés. Ils sont sortis sur toutes les formes, qu’il s’agisse de bornes pour les collectivités, pour les syndicats d’énergie, d’appels d’offres pilotés par l’Etat comme c’est le cas en Franche-Comté, par des syndicats comme le SyDEV, de villes ou de métropole comme Paris par exemple. Egalement des appels d’offres privés comme Renault qui a été assez emblématique pour équiper l’ensemble de ses sites. Donc, l’ensemble des acteurs ont participé aux appels d’offres.

L’électro-mobilité s’est également développée sous toutes ses formes, notamment avec l’autopartage là aussi, dans les collectivités !

Qu’il s’agisse de Paris (qui s’est étendu) de Lyon, de Grenoble (où nous avons gagné) ou de Monaco. L’extension également à Nice où la boucle fermée à l’origine, s’étend maintenant à une boucle beaucoup plus ouverte (trace directe). Tout cela contribue au développement de l’électro-mobilité.

Egalement au niveau des constructeurs. L’offre est à présent très large !
La Zoé est sortie, la BMW i3 également et je ne veux pas faire de jaloux… Pratiquement tous les constructeurs ont sorti un nouveau modèle performant. C’est également une grande nouveauté.

GIREVE également, ce fameux groupement que l’on attendait depuis des années pour l’interopérabilité, a été crée en 2013.

Tous les signes convergent pour faire de cette année 2013, l’année « Une » de l’électro-mobilité en France.

Pour EDF et Sodetrel, la filiale que vous présidez, 2013 a été une année faste. Vous avez remporté beaucoup de marchés ?

Oui et il se trouve que nous avons eu le plaisir de remporter la quasi-totalité des appels d’offres sur lesquels nous avons répondu.

Il n’y a rien de magique, nous avons une offre dont le « fer de lance » est la supervision interopérable, c’est à dire sans solution « propriétaire ». C’est une solution qui est « ouverte » qui permet -quelles que soient les bornes ou le type de charge mis en place- d’avoir une solution interopérable. Nous sommes pratiquement les seuls à avoir cela sur le marché. C’est la raison du succès de notre offre et il se trouve qu’aujourd’hui, sur la plupart des appels d’offres, nous avons effectivment une réussite.

Juliette Antoine Simon, Directeur Général Délégué, présente la supervision Sodetrel aux Assises

La supervision, c’est vraiment un atout maitre ?

C’est un atout majeur. Je dirai même que, sans supervision, les bornes ne servent pas à grand-chose. Je caricature un peu mais c’est presque vrai !

Ce que l’on appelle les bornes « seiches », sans pilotage de la borne et sans savoir à distance si elle est utilisée ou pas et sans visibilité de la part de l’utilisateur potentiel, cela ne sert pas à grand-chose. C’est la raison pour laquelle on s’est aperçu que ces bornes « seiches » n’étaient pas utilisées.

C’est assez paradoxal, tout le monde criait contre le nombre de bornes et le peu en place n’étaient pas utilisées. En fait, les bornes communicantes seront beaucoup plus utilisées. Une borne mise en place aujourd’hui doit être impérativement communicante.

Vous avez gagné également un marché à Monaco où vous allez déployer une cinquantaine de Twizy ?

C’est très original puisqu’il s’agit d’un autopartage. Comme vous le savez, la Principauté est extrêmement active sur tous les aspects développement durable et mobilité électrique en particulier.

La Principauté a retenu Sodetrel pour mettre en place un autopartage ouvert, en « free-floating ». Il se trouve qu’un utilisateur peut prendre une voiture et la remettre pas forcément à une borne. C’est extrêmement original puisqu’avec un autopartage fermé, on revient à la même borne, avec un autopartage ouvert on va d’une borne à une autre et enfin avec l’autopartage totalement « ouvert », le « free-floating » tel qu’il sera pratiqué à Monaco car c’est une toute petite surface, l’utilisateur pourra laisser sa voiture à n’importe quelle place de parking. Nous allons déployer ce nouveau service, Mobee, dès le printemps.

C’est facilité par la petite superficie du territoire où cela peut être déployé ailleurs avec des technologies par satellites ?

Le « free-floating » peut être déployé ailleurs. Il est vrai toutefois qu’à partir du moment où le véhicule est laissé là ou le conducteur le souhaite, c’est beaucoup plus simple à gérer, en cas de problème, si la surface est petite. Ce serait beaucoup moins envisageable sur le territoire d’une métropole complète. C’est très intéressant, sur de petits territoires, de donner cette possibilité de services.

Comme nous sommes également sur VENAP (nldr Auto Bleue) à Nice et Monaco ainsi que sur d’autres projets en Région PACA, il est intéressant de pouvoir présenter des services différenciés sur toute cette zone pour avoir un ensemble assez complet.

Aujourd’hui, comment EDF et SODETREL appréhendent le développement du véhicule électrique dans les prochaines années ?

L’amphithéatre des 3èmes Assises…

Nous sommes très optimistes pour le développement de la mobilité électrique car ce qui s’est passé en 2013 confirme un véritable élan.

Il y a beaucoup plus de rationalité dans les démarches d’appels d’offres. Avant, c’était quelques bornes, il y avait un peu de « green-washing », on voulait être à la mode en plaçant trois bornes de recharge électrique.

Maintenant, les collectivités et l’ensemble des acteurs sont beaucoup plus rationnels dans leur démarche qui intègre la mobilité électrique. Ce fut le cas à Nice dès le départ, comme un ensemble rationnel intégrant tous les moyens de transports de leur ville : transport en commun, vélo, livraisons etc…

Il y a une cohérence et une démarche politique beaucoup plus forte avec de la supervision qui donne tout son sens au développement de régions de mobilité électrique. On est convaincu que demain, avec le lien inter-régions, la boucle sera complètement bouclée.

Avec l’offre Sodetrel E-Lease, qui permet d’aborder tous ces aspects, notamment l’autopartage en intégrant les véhicules associés. L’autopartage sera un axe fort de la mobilité électrique…on l’a vu durant ces deux jours car c’est l’essence même du véhicule électrique qui sera plus utilisé qu’un véhicule normal parce que partagé et, le cas échéant, un véhicule qui ne sera pas acheté mais loué via notre filiale e-Lease.

Il y a encore des obstacles à surmonter ? L’interopérabilité doit encore progresser ?

Je pense que nous sommes sur le bon chemin. On se rend compte que, commune par commune, intercommunalité par intercommunalité, métropole par métropole, chacun met en place son réseau communiquant et interopérable de bornes. Tout cela est très bien.

La dernière marche à franchir est de relier toutes ces métropoles. Voilà le dernier obstacle, mettre en place ces fameux « corridors » inter-cités ou inter-métropoles.

Je pense qu’une fois que tout cela sera en place, les véhicules étant là, ils vont encore progresser. Je pense que cela va vraiment avoir une accélération extrêmement visible et spectaculaire….

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