← Revenir aux actualités

Nissan Leaf 2, Tesla Model 3. Auto Moto compare 2 voitures électriques Rédigé par Philippe Schwoerer le 22 Août 2017 à 00:00 0 commentaires

Dans la lettre d’infos de samedi 19 août 2017, Auto Moto s’empare de la nouvelle Nissan Leaf et de la Tesla Model 3 afin d’estimer la gagnante du duel qui est en train de naître sur le marché des berlines moyennes électriques. A la lecture de l’argumentaire, il en ressort que rien ne semble gagné d’avance pour l’une ou l’autre. Qu’en penser ?

2 poids lourds

Auto Moto a tout à fait raison de comparer la nouvelle Nissan Leaf et la Tesla Model 3 dont les livraisons ont déjà été commencées. Elles sont, chacune à sa façon, 2 poids lourds sur le marché des voitures électriques. La compacte de la marque nippone, dans ses versions jusqu’à aujourd’hui, est reconnue pour ses qualités à travers le monde. On ne compte plus les distinctions dont elle a fait l’objet depuis sont arrivée sur les routes au début des années 2010, dont le titre de voiture électrique la plus vendue au monde. Et ce : avec une incroyable constance dans le temps. Nissan sait parfaitement communiquer sur cette voiture, en jouant sur la fibre sensible, et cultiver un esprit maison auquel la plupart des propriétaires de Leaf ont adhéré. Tesla : c’est en quelque sorte la renaissance du rêve américain, mais aussi la marque qui a su donner ouvertement des leçons aux constructeurs qui ont voulu faire disparaître la voiture électrique au cours de sa 4e vague d’existence. La revanche de la voiture électrique, mais aussi la revanche sur tous ceux qui prédisaient la mort de Tesla en moins de 3 ans. Il y a de l’Apple, du Linux, du geek, du révolutionnaire, de l’admiration, de l’espoir, du non conventionnel, du militantisme, du plaisir, de l’affectif, dans les productions de Palo Alto, qui rendent les pronostics sur le développement de la marque complètement indépendants des données traditionnelles.

2 styles qui s’opposent

Les lignes de la Tesla Model 3 l’apparentent à une berline tricorps, quand celles de la Nissan Leaf imposent celle-ci en compacte. Pour au final s’inscrire dans des dimensions proches. La Model 3 évoque la Model S sans ambiguïté. Et c’est là que j’ai dû rechercher sur Google la traduction du français en français du terme « épouvantail » utilisé par Auto Moto pour qualifier l’américaine. Comment l’interpréter ? Laide ? Provoquant la peur par son ambition ? Bref : la Model 3 est une Tesla, donc une voiture électrique, et ça se voit ! La future Leaf, c’est moins clair. Jusqu’à présent, on savait identifier la Leaf dans la circulation grâce à un style propre. Elle faisait partie des modèles qui affichent leur identité de voiture électrique jusque dans la différence des lignes de carrosserie. Si l’on en croit les visuels qui ont fuité sur le Web, la nouvelle version qui sera présentée le mois prochain risque d’apparaître plus banale, plus anonyme. C’est un complet revirement de politique de style. Ce qui peut jouer positivement chez les automobilistes qui boudaient la compacte sur sa présentation extérieure peut aussi gêner ceux qui voulaient que leur voiture électrique soit identifiable dans la circulation. « La nouvelle Nissan Leaf capitalisera difficilement sur son style pour capter l’attention, bien que plus élégante que celle qui disparaitra bientôt du catalogue. La poupe s’inspire des récentes productions maison, tandis que l’arrière se donne des airs de Volvo », écrit Julien Jodry à ce sujet, dans son article comparatif pour Auto Moto.

Autonomie

Le rédacteur du célèbre magazine estime : « C’est davantage côté technologie qu’on l’attend au tournant », toujours en parlant de la prochaine version de la Nissan Leaf. Il s’appuie sur « les rumeurs [qui] font état de deux batteries d’une capacité de 40 et 60 kWh, ce qui pourrait correspondre à, respectivement, 300 et 400 km d’autonomie ». Assez comparables aux rayons d’action permis réellement par les packs de la Tesla Model 3 dans les mêmes conditions de conduite. « Le modèle Nissan s’attaquerait ainsi au modèle d’entrée de gamme de l’américain », juge Julien Jodry, comparant d’un côté une autonomie réaliste estimée pour la nippone, avec les chiffres quelque peu gonflés du constructeur pour la Model 3. Nous préférons à l’Avem y voir une véritable concurrence par paire, entre les modèles d’entrée de gamme, et ceux à autonomie améliorée. Même s’il est quasiment établi que, dans les 2 cas, l’américaine surclasserait sa rivale d’environ 50 kilomètres, il est peu probable que le choix entre les 2 voitures électriques soit déterminé par le rayon d’action.

Pilotage automatique

Autopilot chez Tesla, ProPilot chez Nissan : les concurrentes sont dotées de capacité de conduite autonome, en option sur la Model 3, et sans doute aussi sur la nouvelle Leaf. Les 2 voitures électriques savent adapter leur vitesse à celle du véhicule qui précède, et suivre une file sur autoroute, accélérant, freinant et modifiant la trajectoire chaque fois que nécessaire. Julien Jodry précise que la Leaf « inaugurera le système e-Pedal qui permet au conducteur d’accélérer, de décélérer ou de stopper le véhicule, uniquement via la pédale d’accélérateur ». Nous ne sommes plus dans la conduite autonome, mais dans un réglage de la commande d’accélération qui va rapprocher le comportement de la nouvelle version de la compacte de celui de la BMW i3. « La technologie e-Pedal est le premier système permettant au conducteur d’immobiliser complètement le véhicule même dans les côtes ou en descente, de maintenir la voiture à l’arrêt, puis de reprendre la conduite, bien que la pédale de frein demeure, en cas d’urgence », précise le rédacteur d’Auto Moto. Peu probable que ces équipements départagent la future Nissan Leaf de la Tesla Model 3.

Prix d’achat

Si l’on connaît déjà le prix aux Etats-Unis de la Model 3, – à partir de 35.000 dollars -, auquel il faut ajouter éventuellement 8.000 dollars pour disposer de l’option Autopilot, ce n’est pas le cas pour la future version de la Leaf. « Tablons entre 36 et 38.000 dollars », se risque Julien Jodry, qui prévoit : « La japonaise aura également à cœur de maintenir l’option de conduite autonome ProPilot à un tarif contenu ». Le rédacteur mise sur un prix de départ légèrement en faveur de la Model 3, qui tournerait à l’avantage de la Leaf dès lors qu’on leur intégrerait leurs fonctions maximales de pilotage automatique. Globalement, ces scénarios sont tout de même susceptibles d’avantager l’américaine, sur son territoire en particulier, surtout lorsque les potentiels acquéreurs sont animés de raisons sensibles pour arrêter leur choix. Quand on sait quels sacrifices ont parfois été effectués par les pionniers de la marque de Palo Alto pour recevoir, – pour mériter pourrait-on dire -, une Model S : que sont 2, 3, ou 4 mille dollars de plus pour beaucoup d’automobilistes prêts à passer à la voiture électrique avec une furieuse envie de se faire plaisir !?

Délai de livraison

« La question de la production pourrait également départager nos deux rivales », imagine Julien Jodry. Il rappelle pour cela le nombre élevé de précommandes, qui ont un temps atteint les 500.000 unités avant d’enregistrer de nombreux désistements, puis de repartir de plus belle. Le rédacteur pointe une possible faille : « La firme californienne ne dispose pas de l’expérience de Nissan pour assembler des voitures à grande échelle. Seules quelques exemplaires de la Model 3 sont fabriqués pour le moment, de manière artisanale, en espérant monter en cadence d’ici la fin d’année pour atteindre 5.000 unités par semaine ». La véritable question semble donc être : Est-ce que les clients potentiels à l’achat d’une Model 3 attendront la disponibilité de la voiture ? Les inconditionnels, on s’en doute : oui ! Pour les autres, ce sera bien sûr en fonction de l’urgence du besoin. S’il s’agit d’être sûr de disposer des aides actuelles à l’achat ou que la voiture possédée aujourd’hui bloque à l’entrée de zones à circulation restreinte couramment rejointes, il est probable que l’emporte sur la Model 3 un modèle disponible de suite, ou quasiment. Avantage Nissan Leaf ici ! Entre les 2, l’on trouvera certainement une grande partie de personnes prêtes à attendre une année de plus… à condition que la montée en puissance de production chez Tesla se déroule sans problèmes majeurs ou rapidement résolus.

Affaire à suivre…

Si l’on s’appuie sur les confidences que nous recevons à l’Avem de différents automobilistes, déjà électromobiliens ou non, c’est bien plus la Model 3 qui alimente le désir de passer à l’acte d’achat d’une nouvelle voiture électrique. Elle serait donc largement gagnante sur le papier, sous réserve que Tesla et Nissan disposent d’un rythme similaire de production. Quoi qu’il en soit : les jeux sont loin d’être faits !

partager cette actualité sur :

Commentaires

Laisser un commentaire

Veuillez noter s'il vous plaît

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Rejoindre le réseau AVEM

Vidéos

Toutes les vidéos
Newsletter