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O’Sol : une pépite azuréenne ouvre son capital Rédigé par EMMANUEL MAUMON le 09 Sep 2019 à 00:00 0 commentaires

Créée en 2016 par 3 anciens étudiants ayant suivi un cursus d’ingénieur dans le domaine de l’aéronautique et du spatial, O’Sol développe des batteries intelligentes et des générateurs solaires mobiles permettant par exemple de fournir de l’énergie aux associations humanitaires lorsqu’elles interviennent en milieu hostile. Des solutions qui pourraient aussi demain être adaptées aux véhicules électriques légers pour augmenter leur autonomie et optimiser la gestion de leurs batteries.
Pour la première fois, cette startup implantée à Cannes est en train d’ouvrir son capital. Interview de son PDG pour présenter les Produits et les solutions proposées par cette société qui a déjà remporté plus d’une vingtaine de prix lors de différents concours. Enrique Garcia évoque également les objectifs de cette levée de fonds, ainsi que les projets de développement d’O’Sol dans les prochaines années.

Enrique Garcia, quels sont les domaines d’activité de votre société O’Sol ?

Nous travaillons dans le domaine des sources d’énergie mobiles : batteries intelligentes principalement, éventuellement avec du solaire, pour alimenter les utilisateurs en toutes situations. A l’origine, nous venons du domaine du spatial avec un transfert de technologie qui nous a amené à utiliser les technologies spatiales pour apporter de l’énergie en mobilité sur terre.

Quels sont les produits phares que vous avez déjà développés et à quels publics s’adressent-ils ?

Nous avons développé des batteries intelligentes permettant d’apporter au grand public de l’énergie pour des loisirs Outdoor comme le camping ou les road-trips. Nous apportons également des solutions pour des professionnels qui ont besoin d’installer une source d’énergie, de manière très rapide et temporaire, durant quelques jours avant de la désinstaller. C’est notamment le cas des ONG lorsqu’elles sont en opérations extérieures sur des terrains difficiles dépourvus d’énergie.

Vos produits ne sont pas de simples générateurs solaires. Ils sont aussi des concentrés de technologie ?

C’est vrai que le déploiement de panneaux solaires est l’une de nos technologies dont on a le plus parlé car c’est la plus visible. Une technologie que nous perfectionnons en permanence et que, pour des raisons de concurrence, nous évitons de dévoiler avant que les produits soient commercialisés. Je peux simplement vous dire que notre objectif est de la rendre aussi adaptable et reconfigurable que possible. Par ailleurs, au-delà de simples panneaux solaires, notre technologie fait appel à une intelligence servant notamment à optimiser la production d’énergie par un mécanisme de suivi du soleil. Une application permet aussi à l’utilisateur de communiquer avec la batterie pour obtenir des informations sur son autonomie et sur les moyens de l’utiliser de la manière la plus efficiente.

Des adaptations possibles pour la mobilité électrique

En quoi certaines de vos solutions peuvent-elles concerner la mobilité électrique ?

Actuellement, nous nous intéressons plutôt à la mobilité des usages qu’à celle des véhicules. Nous cherchons avant tout à faciliter la vie des gens qui utilisent de plus en plus d’équipements électriques mobiles leur permettant de travailler à distance, mais qui sont parfois freinés par l’accès à l’énergie. Nous leur apportons une source d’énergie afin qu’ils puissent travailler un peu partout grâce à la combinaison de l’énergie solaire et du stockage. A terme cependant, notre ambition est de pouvoir intégrer nos technologies sur les batteries intelligentes à des véhicules légers comme les VAE ou les trottinettes électriques. Ceci afin qu’ils puissent stocker davantage d’énergie et l’utiliser avec plus d’efficacité. Des solutions qui pourront également optimiser la relation avec l’utilisateur en lui apportant de multiples informations ; en particulier sur la consommation et l’autonomie.

Vous avez lancé une levée de fonds. Quelles en sont les modalités ?

Cette levée de fonds doit s’achever fin septembre. L’objectif est de lever au total 400 000 euros en combinant des fonds privés et des fonds publics au travers de Bpifrance. A priori, grâce à son dispositif pour la French Tech, Bpifrance mettra le double de ce que nous récolterons auprès d’investisseurs privés. Ainsi, sur 400 000 euros, nous cherchons donc 130 000 euros de fonds privés. Le ticket minimum accepté est de 5 000 euros. Si vous êtes intéressés, vous pouvez nous demander des informations complémentaires, notamment par mail à l’adresse info@Osol.fr

Les objectifs de la levée de fonds

A quoi ces fonds vont-ils servir en priorité ?

Ils serviront d’une part à l’industrialisation de la solution afin de démarrer la production que nous souhaitons localiser en France. D’autre part, ils nous seront utiles pour lancer véritablement la commercialisation de nos solutions sur les marchés européen et américain. A cet effet, nous serons de nouveau présent en janvier au CES de Las Vegas où nous aurons l’occasion de mettre notre produit en avant. L’an dernier, nous étions plutôt en mission de repérages pour comprendre comment se passe ce type d’événements et sur la façon de maximiser l’impact de notre participation. Nous avons fait parler de nous et nous avons montré nos prototypes qui ont eu un bon écho. En 2020, nous irons avec des produits finalisés dont la production débutera au printemps, et nous comptons bien sur le CES pour engranger des contrats.

Quels sont vos objectifs de développement ?

A court terme, l’objectif est de s’insérer sur le marché des loisirs Outdoor : camping, caravaning, road-trip. Ensuite, nous nous adresserons ay secteur de l’évènementiel professionnel avec notamment des solutions pour les salons organisés en extérieur, ainsi que pour les ONG en mission. Selon nos projections, nous réaliserons un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros l’année prochaine avec l’objectif de passer à entre 2,5 et 3 millions dès 2021.
La troisième étape consistera à adapter notre technologie aux véhicules légers, probablement avec des partenaires comme les fabricants de vélos électriques. Parallèlement, nous poursuivrons notre activité dans le domaine du spatial qui est en train de bien se développer. Nous avons en effet signé des contrats avec des grands groupes du secteur pour adapter notre technologie afin de permettre aux satellites de produire davantage d’énergie solaire, mais aussi de mieux l’utiliser et la stocker afin de pouvoir embarquer des équipements qui consomment plus d’énergie. Avec cette adaptation, nous bouclons un peu la boucle car, au départ, nous avons développé nos produits et solutions à partir de technologies issues du monde de l’espace.

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