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Paris-Toulon en BMW i3 : Oui, c’est possible ! Rédigé par Philippe Schwoerer le 10 Mar 2015 à 00:00 0 commentaires

Chauffeur poids lourd habitant en région parisienne, Jean Sembres s’intéresse de près aux voitures électrifiées depuis quelques années. S’étant équipé d’une Toyota Auris hybride en pensant acheter ensuite un modèle électrique pour circuler plus localement, il a finalement décidé de faire d’un engin branché son unique véhicule. Renault Zoé, Nissan Leaf, Smart ED, Volkswagen e-up !, et même quelques hybrides rechargeables comme les Volvo V60 et Mitsubishi Outlander PHEV : Jean Sembres en a essayé des voitures équipées de batteries de traction. Il a retenu la BMW i3 avec prolongateur d’autonomie (Rex, pour Range EXtender) et option recharge Combo, qui lui paraissait bien répondre à ses besoins en courtes, moyennes et longues distances. Lecteur de notre média, il a tenu à témoigner sa satisfaction d’avoir choisi un modèle qui l’enthousiasme toujours.

La raison d’un choix

Si l’autonomie d’une voiture électrique répond à 100% aux besoins en déplacements quotidiens de nombreuses familles, Jean Sembres savait, au moment de signer chez BMW i, que sa i3 devrait faire plus, en certaines occasions, que les 30 et 50 kilomètres qui lui permettent de rejoindre respectivement son lieu de travail et la Capitale. La Normandie, Nancy (54), Toulouse (31), et même Sanary-sur-Mer (83), doivent pouvoir être rejointes pour visiter amis, famille et belle-famille. « J’ai opté pour cette voiture qui semble avoir tous les avantages et aucun inconvénient ! », explique-t-il. « Lors de mon essai en concession avant l’achat, le vendeur m’avait certifié qu’avec le Rex, il n’y avait aucun problème pour faire un Paris-Toulon ».

Craintes de départ

Activable lorsque la capacité de la batterie est inférieure à 75%, le prolongateur d’autonomie est un petit moteur thermique qui permet de maintenir le niveau d’énergie des accumulateurs tout en roulant normalement. Simple sur le papier, l’utilisation du Rex demande tout de même un petit temps d’adaptation pour bien l’exploiter et en comprendre le subtil fonctionnement. Lorsque Jean Sembres s’est élancé à 130 km/h sur l’autoroute A5, par une froide journée juste avant Noël, réservoir plein et batterie à 98%, il s’est rapidement inquiété en constatant la baisse de 1% de son autonomie tous les 10-15 kilomètres, alors que le prolongateur était déjà en service. Même en redescendant à 110 km/h, pour consommer moins d’électricité, la baisse restait inexorable. Au point que son épouse et lui ont envisagé différents scénarios qui, en plan B, prévoyaient de louer en cours de route et en urgence une voiture thermique.

Entre bornes et pompes

Comme la jauge à essence du réservoir de 9 litres descendait elle aussi rapidement, Jean Sembres a préféré jouer la carte de la prévoyance et fait le plein : 6,25 litres d’essence. A ce moment-là, l’ordinateur de bord indiquait 40 kilomètres d’autonomie, et 66% de capacité restante dans la batterie. L’épouse fut chargée de trouver une borne accessible, « bien qu’il restait beaucoup de marge en fait, mais à ce moment-là, nous n’étions pas vraiment rassurés ! ». Une borne, il y en a justement une sur l’aire de la Chaponne (A6), repérée depuis la i3, grâce à l’application ChargeMap.

Des informations à tenir à jour

« Parfait, pas besoin de sortir de l’autoroute ! », s’est réjouit M. Sembres. Mais sur place, la borne est plutôt mal indiquée : « Nous faisons plusieurs fois le tour de la station pour la trouver », déplore-t-il, conseillant, à ceux qui la chercheraient, de passer par les pompes comme pour faire le plein d’essence. L’installation « est devant vous, légèrement sur la droite ». Sur place, comme indiqué sur ChargeMap, « il faut payer un pass à la caisse ». Sauf que, contrairement aux indications de l’application, ce n’est pas 5, mais 7,50 euros qui sont demandés. « Bon, après tout, les gens payent pour de l’essence, nous pour de l’électricité ! Mais nous aurions aimé être au courant avant ! », regrette le conducteur de la i3.

Rituels à s’approprier

« Notre recharge est plutôt chaotique. C’est la première fois que nous faisons une recharge sur une borne de ce type ! Heureusement, les employés de la boutique viennent à notre aide très gentiment, et nous trouvons la manip : il faut valider avant de brancher la voiture et patienter en maintenant la prise, le temps qu’elle se bloque », explique Jean Sembres. Il s’agit-là d’un des rituels qui composent le quotidien des électromobiliens. On s’y fait vite ! Finalement, la capacité des batteries est remontée ici, en 1h20, de 58,5 à 84,5%. Après un nouveau plein d’essence (7,09 litres) et un bon petit déjeuner, le couple repart plus serein.

Privilégier les phases de régénération

La nouvelle portion de route qui se déroule va permettre à notre témoin de mieux appréhender le fonctionnement de sa voiture. « Je remonte petit à petit ma vitesse à 130 km/h, car je me rends compte que cela influe peu sur la consommation. En revanche, je comprends rapidement l’incidence du chauffage », nous révèle-t-il. « J’ai également appris un petit truc assez intéressant. Ce qui fait que l’autonomie annoncée au tableau de bord descend très vite, c’est le fait de rouler sur autoroute, c’est très linéaire, ce n’est que de l’accélération ». Ce phénomène, Jean Sembres le connaissait avant de partir, sans avoir eu à s’y mesurer jusque-là. Au volant de sa BMW i3, il apprend les bons gestes à avoir pour aller plus loin : « Lors de descentes conséquentes, il suffit de se laisser glisser » en relevant le pied pour ne plus consommer d’électricité, ou mieux encore, pour mettre à l’œuvre la régénération. « On récupère quelques précieux pourcents de batterie pour à peine quelques km/h perdus ». Grâce à ce principe, dans la grande descente avant Beaune (21), l’aiguille remonte de 68 à 73% en quelques kilomètres.

7 arrêts = 7 pleins d’essence + 2 recharges intermédiaires

Finalement, le trajet Paris-Toulon, ou plus exactement Melun-Sanary, mobilisera le couple sur la route un peu moins de 12 heures, de 8h45 à 20h24. Jean Sembres précise que, d’une traite, avec un véhicule classique, il aurait fallu un peu plus de 8 heures pour effectuer ce même périple. La différence est à mettre au compte des 7 arrêts pour faire le plein du réservoir d’essence, tous les 90-100 kilomètres, et des 2 recharges des batteries. A la station Auchan de Valence (26), l’opération n’a pris qu’une trentaine de minutes pour remonter leur capacité de 63 à 71,5%, mais plusieurs dizaines d’autres à attendre dans les encombrements, afin de rentrer et sortir du centre. Après le péage de Bandol (83), sur l’A50, les 42,5% affichés pour les accumulateurs suffisent à rejoindre la destination sans avoir à utiliser le prolongateur.

Retour plus serein

Au retour, maîtrisant mieux le fonctionnement de sa BMW i3, Jean Sembres n’a pas eu trop de difficultés à composer avec les montées et le vent très fort « qui ont eu raison de nos premiers pourcents de batterie ». Le problème a été effacé par une halte à la salle des fêtes Montfavet d’Avignon (84). Là, « notre batterie est passée de 52 à 69,5% en 1h10 ». Un arrêt jugé plutôt long par le couple : « il n’y avait rien d’ouvert autour car nous étions dimanche ». Point positif : la recharge a été effectuée gratuitement. Tout comme celle réalisée ensuite chez Auchan-Valence, « le temps d’un Flunch, en 1h30, pour récupérer de 45 à 86,5% ». Si on ajoute un ralentissement de 75 minutes, entre Beaune et Auxerre (89), on comprend pourquoi le retour a pris finalement plus de 13 heures. A l’arrivée, il restait encore 31% de capacité dans les batteries.

Les nationales : un vrai terrain pour les véhicules électriques

Aujourd’hui, lorsqu’on demande à Jean Sembres de se prononcer sur son périple de Paris à la Côte d’Azur, il conserve l’enthousiasme de tout jeune électromobilien persuadé d’avoir fait le bon choix technologique : « Paris-Toulon en BMW I3 !? Aucun problème ! Juste un peu d’organisation (et encore…), de bonne conduite, et de temps (si peu) ! ». Il assure : « Comparées à ce que l’on gagne tout au long de l’année (carburant, assurance, plaisir de conduite, etc.), ces faibles contraintes paraissent très superficielles ». A la faveur d’un déplacement à Lisieux (14), notre témoin en i3 a fait de nouvelles découvertes : « Le trajet étant composé essentiellement de routes à 90 km/h, de ronds-points et de passages urbains, cette voiture s’est révélée bien plus à l’aise » dans ce contexte. Sur un parcours d’environ 250 kilomètres, la capacité des accumulateurs n’est descendue que de 1% avec le prolongateur en service. « Le maintien de la batterie par le Rex est finalement très efficace et à la hauteur des déclarations du constructeur ! », s’enthousiasme Jean Sembres, philosophe : « Il suffit juste d’adapter son trajet ». Fort de cette analyse, son prochain déplacement à Toulon privilégiera les routes nationales, avec, à la clé, une nouvelle économie, réalisée sur le péage autoroutier.

Sensationnelle

« Cette voiture est absolument sensationnelle », juge notre chauffeur poids lourd. « La qualité des matériaux et la finition sont à la hauteur du prix (conséquent, il faut bien le reconnaître !). Le confort de conduite est juste impressionnant. C’est un vrai régal ! Le frein ‘moteur’ est très performant et simple à prendre en main. On ne conduit qu’avec l’accélérateur ». Ce qui n’empêche pas Jean Sembres de juger l’engin parfois perfectible : « La caméra de recul est assez salissante car très exposée. Il aurait été bien de la placer dans un renfoncement de carrosserie pour la mettre à l’abri des éclaboussures ». Petit bémol concernant le coffre, « vraiment juste en place. Je m’interroge pour quand on aura des enfants… ».

Sur la route

Notre témoin note « une légère prise au vent qui peut déstabiliser à haute vitesse », et prévient : « Le régulateur adaptatif est génial, ça donne envie de devenir feignant. Attention à ne pas trop se reposer dessus, il peut réserver des surprises (coupures intempestives) ». Le reste est plus une question d’habitude. Ainsi la direction jugée « un peu dure » au départ, ou encore la présence sonore du prolongateur d’autonomie. « Le bruit du Rex en fonctionnement est peu audible à vitesse élevée, mais devient plus présent en ralentissant, sans être dérangeant. Les passagers arrière, en revanche, l’entendent un peu plus ». En conclusion, Jean Sembres reste sous le charme de la citadine survoltée : « C’est un vrai petit bijou de technologie qui allie parfaitement mobilité électrique, autonomie quasi illimitée grâce au Rex, et confort de conduite ! ».

Un choix bien posé

L’Avem remercie Jean Sembres de s’être spontanément proposé au jeu du témoignage. Son retour sera sans doute précieux pour ceux qui hésitent encore à s’équiper d’un véhicule électrique. Son histoire a une valeur inestimable : elle redit toute l’importance de faire le bon choix d’engin. Pour lui, comme pour d’autres, la BMW i3, équipée en option d’un prolongateur d’autonomie, est bien adaptée à ses besoins et à sa faculté de composer avec toutes les spécificités de l’électromobilité individuelle. Nissan Leaf, Renault Zoé, Tesla Model S, Kia Soul EV, Smart ED, etc. ont chacune leurs inconditionnels.

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