← Revenir aux actualités

Pollution de l’air : Plus personne n’a d’excuses pour ne pas agir ! Rédigé par Philippe Schwoerer le 16 Juil 2015 à 00:00 0 commentaires

A la suite de la publication du rapport intitulé « Pollution de l’air : le coût de l’inaction », remis par une commission d’enquête du Sénat, Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, n’a pas mâché ses mots devant le parterre de journalistes qui attendaient ses réactions. Les transports, l’agriculture et les industries sont particulièrement ciblés. Les véhicules électriques ont été à nouveau évoqués pour prendre part à la croisade contre la pollution de l’air : un fléau qui coûterait plus de 100 milliards d’euros par an à la France. « Je ne peux que saluer la virulence des propos de notre Ministre et attendre avec impatience les mesures annoncées… », commente Isabelle Rivière, présidente de l’Avem, dont vous retrouverez l’intégralité de la déclaration à la suite des propositions en rapport avec la mobilités électriques formulées par les sénateurs.

101,3 milliards

Traitement des maladies, mortalité prématurée, absentéisme : le coût sanitaire de la pollution de l’air pèserait chaque année en France entre 68 et 97 milliards d’euros. S’y ajoute un volet non sanitaire de 4,3 milliards, comprenant les dépenses en prévention, les dégradations subies par les bâtiments et la baisse des rendements agricoles. Les sénateurs font leur les chiffres avancés initialement par l’OMS et largement repris depuis : Ce sont 42.000 à 45.000 décès prématurés chaque année qui seraient causés par l’ozone et les particules fines.

Grave problème de santé publique

Ségolène Royal a étiqueté la situation comme étant « un grave problème de santé publique », ayant « un coût économique très important », et pour laquelle « il ne faut plus que les gens rouspètent, que les gens disent ‘c’est pas le moment !’, que les gens disent ‘on verra demain !’, et que les maires des grandes villes prennent les responsabilité dès lors que la loi de transition énergétique va leur donner les moyens d’agir ».

Mesures extrêmement fermes

« La semaine prochaine, je vais rendre public les décisions que l’Etat va prendre », a indiqué la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie. Le gazole est à nouveau sur la sellette ! Sa fiscalité avantageuse ne peut que disparaître. Les sénateurs appellent d’ailleurs, dans leurs 61 propositions, à l’aligner sur celle de l’essence à l’horizon 2020. Il est aussi évoqué une taxe sur les émissions d’oxydes d’azote et de particules, une extension aux véhicules individuels des contrôles de pollution obligatoires, un calcul des émissions à l’échappement qui reflète une utilisation des véhicules dans des conditions réelles de circulation, la création d’une commission technique indépendante pour mesurer la fiabilité des filtres à particules, un système de pastilles de couleurs qui s’appuie sur les rejets réelles et non la norme Euro, etc.

Véhicules électriques

La mobilité électrique est particulièrement plébiscitée par les sénateurs, dans leurs nombreuses propositions :
– Permettre la déduction de la TVA sur l’essence et sur l’électricité utilisées pour l’approvisionnement des véhicules hybrides et électriques des flottes d’entreprises et d’auto-partage (proposition n°13).
– Inciter les opérateurs ferroviaires à réduire leur flotte diesel et à privilégier les moteurs électriques sur les lignes électrifiées (proposition n°14).
– Développer une carte modale donnant accès à une panoplie de transports faiblement émissifs (proposition n°31).
– Promouvoir la technologie du moteur électrique pour le roulage des avions (proposition n°34).
– Faciliter le développement des infrastructures privées de recharge de véhicules électriques et leur partage (proposition n°35).
– Promouvoir la présence et la mutualisation de bornes électriques dans les parkings publics et privés (proposition n°36).
– Inclure parmi les investissements d’avenir l’implantation des bornes de chargement pour véhicules électriques et l’accès aux carburants non polluants (proposition n°38).
– Financer la création d’une filière de bus électriques française à l’aide des investissements d’avenir (proposition n°39).
– Hiérarchiser les véhicules utilisant le moins de combustible fossile et les véhicules électriques dans le cadre du plan d’étiquetage des vignettes (proposition n°44).

Réaction d’Isabelle Rivière

« Si plus personne ne pourra dire qu’il ne savait pas, je ne peux pas croire que le gouvernement découvre aujourd’hui, à la lumière d’un récent rapport, les conséquences sanitaires et financières sur la santé publique ?!

En tant que ‘militante’ du Zero Emission et présidente de l’Avem depuis 2010, c’est bien la première fois que j’entends un écho positif au niveau ministériel français pour intégrer le véhicule électrique comme un maillon bénéfique dans la lutte contre la pollution de l’air et donc de ses conséquences sur la santé publique. Si d’autres pays européens ont compris et viennent chaque année aux Assises IRVE à Nice, exposer leurs plans ‘Low Emission Strategy’, la France, ‘de gauche comme de droite’, n’a jamais trouvé le sujet électoralement très porteur et s’est fait excuser… le cabinet de madame Royal au même titre que les autres.

Madame la Ministre, je vous encourage, envers et contre tous, à transformer vos paroles en actions durables ».

partager cette actualité sur :

Commentaires

Laisser un commentaire

Veuillez noter s'il vous plaît

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Rejoindre le réseau AVEM

Vidéos

Toutes les vidéos
Newsletter