L’augmentation des prix à la pompe éveille l’intérêt des consommateurs européens pour les véhicules électriques. C’est ce que révèle une nouvelle étude du cabinet Deloitte qui pointe également les obstacles, encore nombreux, qui freinent la décision d’achat des consommateurs…
L’étude a été réalisée en début d’année auprès d’un panel de 4 760 Européens répartis dans sept pays : Belgique, France, Allemagne, Italie, Espagne, Turquie et Royaume-Uni.
63 % des sondés prêts à acheter un VE si le prix du carburant passe à 2 € le litre
Alors que le prix du carburant ne cesse d’augmenter, l’étude montre, qu’à 2 euros le litre, 63 % des sondés se déclarent plus enclins à envisager l’achat d’une voiture électrique.
« Parallèlement, si le rendement énergétique des moteurs thermiques atteint 3 litres aux 100 km, les consommateurs européens seraient moins tentés d’acheter un VE » précise l’étude Deloitte.
53 % des consommateurs européens prêts à acheter un VE… mais pas à n’importe quel prix !
Alors que plus de la moitié des consommateurs européens interrogés (53 %) se disent être éventuellement disposés à acheter un VE, la majorité d’entre eux (58%) espère le payer moins de 15.000 € nets, primes gouvernementales déduites. Ils sont peu nombreux (24%) à vouloir payer un supplément de plus de 1.500 € pour un VE par rapport à un modèle thermique équivalent.
Là encore, la notion de coût total de possession (TCO), bien connue du milieu professionnel, semble échapper aux particuliers. En effet, même si l’achat initial est plus élevé qu’un modèle thermique, le coût d’utilisation est par la suite dérisoire : 1.5 € / 100 km.
74 % des sondés jugent l’autonomie des VE insuffisante
74 % des consommateurs européens reprochent le manque d’autonomie du véhicule électrique et disent attendre de pouvoir parcourir 480 km en une seule charge avant d’envisager un achat. Autant dire que cela ne sera pas pour demain, du moins pas à un prix accessible par tous.
Cela vient révéler une nouvelle fois l’inadéquation entre l’usage réel, 92% des trajets quotidiens des automobilistes européens sont inférieurs à 100 km, et les attentes des utilisateurs.
Une démarche pédagogique indispensable
Pour l’AVEM, les résultats de l’étude Deloitte, même s’ils ne sont pas très favorables pour le VE, mettent en exergue le manque de connaissances des européens sur la mobilité électrique et le travail pédagogique qu’il reste à réaliser.
Une sensibilisation destinée à mieux informer le consommateur européen sur le véhicule électrique : son fonctionnement, son utilisation, ses avantages économiques et écologiques… Une démarche indispensable pour favoriser l’émergence du VE en Europe…
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