Pour 8.900 euros TTC de plus, toutes les versions de Zoé neuves, y compris les séries limitées, peuvent être achetées intégralement en France. L’acquisition de la batterie est devenue depuis le 3 avril dernier une formule supplémentaire pour disposer de la citadine branchée du Losange.
Très attendu
Cette histoire de location imposée pour la batterie de traction montée sur la Renault Zoé aura fait couler beaucoup d’encre ! Si cette offre, – longtemps unique en France pour l’acquisition de cette voiture– , a véritablement permis à nombre de ses actuels propriétaires de passer à la mobilité électrique d’une façon plus souple et en s’affranchissant des craintes autour de la durée de vie du pack, les blogs, articles de presse et médias sociaux ont largement condamné cette pratique exclusive. Une restriction qui a limité, à n’en pas douter, le nombre des ventes de la Zoé qui s’est cependant appropriée plus de la moitié du marché des voitures particulières électriques en France. Il sera intéressant, dans 1 an, de connaître la répartition des immatriculations selon le choix effectué pour disposer de la batterie.
Temps de recul
« Lors du lancement de ses modèles électriques, Renault, pionnier du marché, a privilégié la location de batterie. L’objectif était d’accompagner nos clients dans leur découverte de la mobilité électrique et de leur apporter un maximum de sérénité. La performance et la durabilité de nos batteries étant aujourd’hui largement démontrées, nous avons décidé de leur offrir sur ZOE le choix entre l’achat ou la location », explique Xavier Martinet, directeur du Marketing France de Renault. Une justification qui a toujours été l’une des principales plaidées par le Losange, avec celle d’une cote censée se maintenir sur le marché de l’occasion. Ce dernier point ne semble cependant pas observable à ce jour, la Zoé en seconde main se négociant déjà en dessous de 7.000 euros, au même niveau que des Peugeot iOn et Citroën C-Zero acquises pour plusieurs milliers d’euros de moins, mais avec la batterie.
Accompagnement ?
Quant à l’argument assurant que la location permet « d’accompagner nos clients dans leur découverte de la mobilité électrique et de leur apporter un maximum de sérénité », si l’on peut l’entendre et l’accepter, il n’empêchait cependant en rien de proposer aussi la vente du pack : au client de choisir entre la sécurité et sa propre projection financière ! Ce qui a surtout motivé Renault en ne proposant la batterie qu’en location, c’est de limiter un risque de retours négatifs massifs sur la Zoé de la part de la clientèle au cas où les accumulateurs ne seraient pas fiables dans la durée. Le losange l’admet d’ailleurs en indiquant : « La performance et la durabilité de nos batteries étant aujourd’hui largement démontrées… ». Avec déjà quelques années de recul et nombres de compteurs affichant plus de 100.000 kilomètres, ce sont tous les constructeurs de véhicules électriques qui se réjouissent de constater que les cellules ont une pérennité globalement bien supérieure à celle estimée il y a 5 ans, avec une seconde vie possible pour le stockage de l’énergie, et une filière spécialisée dans le recyclage des accus lithium-ion qui se met en place. Quoi qu’il en soit, l’Avem ne peut que saluer cette décision prise par Renault de vendre la Zoé dans son intégralité !
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