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Tamic : le dispositif qui dépollue les systèmes de freinage Rédigé par Philippe Schwoerer le 09 Oct 2018 à 00:00 0 commentaires

Parmi les oppositions plus récentes au développement de la mobilité électrique, l’émission de particules en provenance des systèmes de freinage et des pneumatiques. Un problème très sérieux qui touche les voitures individuelles, mais aussi le matériel ferroviaire, et en particulier le métro dont l’environnement est dénoncé depuis des années comme particulièrement saturé de ces éléments ultrafins. Depuis 2015, l’entreprise francilienne Tallano Technologie communique sur son système Tamic qui récupère les microparticules libérées à chaque freinage. Le dispositif imaginé pour équiper les véhicules routiers et ferroviaires est actuellement testé sur une Renault Zoé de la mairie de Paris.

Pollution souvent insoupçonnée

« De récentes études scientifiques ont démontré que l’émission de particules fines au freinage est 6 fois plus élevée que les émissions d’échappement par un pot catalytique », explique sur son site Internet Tallano Technologie. En 2011, l’Insa de Lyon chiffrait pour l’Europe et par an : 110.000 tonnes de particules (carbone, cuivre, nickel, chrome et cadmium) libérées par les systèmes de freinage du parc automobile du territoire, dont 50.000 tonnes sont diffusées dans l’air. Aujourd’hui, ces émissions représentent 20% des particules émises par le trafic routier. D’abord quasiment insoupçonnée, cette pollution est encore très souvent niée ou minimisée.

Tallano Technologie from Rocca-Serra on Vimeo

Technologie Tamic

Le point central du dispositif Tamic, qui peut être installé sur un véhicule neuf ou éventuellement adapté à un engin déjà en circulation, est composé d’une turbine haute performance, d’un filtre et d’un boîtier de stockage. Les plaquettes de frein sont modifiées afin de démarrer depuis ces éléments le circuit de récupération des particules qui se poursuit dans les étriers, puis, via de petits tuyaux, vers sa destination finale : le boîtier de stockage. La captation commence dès que les plaquettes viennent lécher le disque du système de frein. Dans un communiqué de presse émis par la mairie de Paris en septembre dernier, on apprend que « Tallano Technologie a effectué plus de 2.000 heures de tests sur bancs et sur véhicules pour atteindre des taux de captation supérieurs à 80% tant en masse émise qu’en nombre de particules ».

En application sur une Zoé de la mairie de Paris

Une Renault Zoé de la flotte d’engins appartenant à la mairie de Paris a été choisie pour être « le premier véhicule au monde à collecter ses propres particules de frein grâce au système Tamic ». Un choix plus symbolique que pertinent, puisque les voitures particulières électriques sont les VP qui usent leurs plaquettes de frein beaucoup moins vite que les thermiques. Concernant les modèles branchés, la part des particules libérées par le frottement des pneus avec le revêtement routier semble demander une attention plus particulière. A suivre…

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