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Toyota libère ses brevets autour de la pile à combustible Rédigé par Philippe Schwoerer le 07 Jan 2015 à 00:00 0 commentaires

Dans l’ombre de la Mirai

On connaît le constructeur automobile Toyota pour être un des leaders dans le développement de la voiture électrique à pile à combustible alimentée à l’hydrogène. Le lancement sur le marché de modèles ainsi équipés suppose que des infrastructures pour faire le plein soient installées sur les territoires concernés. Ce matériel coûte cher. Autant faire porter le poids du maillage sur un maximum d’acteurs.

Bousculer la filière

En mettant gratuitement à disposition ses brevets concernant le sujet, Toyota compte favoriser l’essor d’une technologie qu’il juge innovante, comme l’explique Bob Carter, vice président de Toyota Motor Sales aux Etats-Unis : « Chez Toyota, nous sommes convaincus que de grandes choses peuvent naître du partage de bonnes idées. La première génération de véhicules à pile à combustible hydrogène qui sera lancée entre 2015 et 2020 sera décisive. Elle exige un effort de concertation et une nouvelle forme de collaboration entre les constructeurs automobiles, le législateur, le monde de la recherche et les fournisseurs d’énergie. En gommant les frontières traditionnelles de l’entreprise, nous pouvons accélérer le développement de nouvelles technologies et accéder de façon plus rapide, plus efficace et plus économique à la mobilité du futur ».

5.680 brevets

Le constructeur a choisi le cadre du salon de l’électronique CES 2015 pour annoncer la mise à disposition de pas moins de 5.680 brevets qu’il détient dans le monde. Ces titres concernent les piles à combustible (1.970), son informatique de commande (3.350), les réservoirs à haute pression (290), et la production et distribution du gaz (70). Avec son opération, Toyota pensent intéresser un large panel de professionnels de la filière hydrogène, depuis les constructeurs automobiles qui comptent produire et commercialiser des véhicules à pile à combustible, jusqu’aux fournisseurs d’énergie qui créeront et exploiteront les stations-service dédiées. Entre les 2, on devrait aussi trouver des équipementiers et sociétés d’adaptation de la technologie aux engins de transport lourds comme les bus, ou industriels comme les chariots élévateurs.

Exploitation gratuite sur demande

Les brevets qui concernent directement les piles à combustible pourront être exploités sous licence gratuite jusqu’à fin 2020. Ceux portant sur la production et la distribution d’hydrogène resteront accessibles sans limitation de durée. Dans ce cadre, Toyota souhaite, sans toutefois l’exiger, obtenir des acteurs intéressés qu’ils lui permettent un accès sans redevance à leurs propres titres sur les PAC.

Sur le terrain

Cette mise à disposition du constructeur japonais n’est pas son unique action en faveur de la filière. Il apporte aujourd’hui une aide financière importante au développement d’une infrastructure d’approvisionnement en Californie et dans les Etats américains du nord-est. En mai 2014, Toyota a annoncé un prêt de 7,3 millions de dollars (6,1 millions d’euros environ) à FirstElement Fuels pour l’exploitation et l’entretien de 19 stations-service d’hydrogène en Californie. En novembre de la même année, il a établi un partenariat avec Air Liquide pour créer et alimenter un réseau de 12 points de livraison ultramodernes dans les Etats de New York, du New Jersey, du Massachusetts, du Connecticut et de Rhode Island. Autant que Toyota met le paquet pour réussir son pari concernant le développement des voitures à PAC, et notamment de sa Mirai récemment présentée.

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