Dans un contexte où le secteur des transports est responsable du tiers des émissions de dioxyde de carbone (CO2) d’origine énergétique en France, le Commissariat général au développement durable vient de réaliser une étude complète sur le véhicule électrique qui propose une analyse complète analyse coûts-bénéfices du développement de véhicules électriques à l’horizon 2020 et cherche à identifier la demande potentielle.
Un coût total de possession favorable en 2020
Dans sa première partie, l’étude met en regard, en 2010 et à l’horizon 2020, l’ensemble des coûts et des avantages estimés de la mise sur le marché de véhicules électriques, en remplacement des véhicules à motorisation « classique ».
Les coûts évalués prennent en compte le coût total de possession d’un véhicule (TCO) pour un particulier (achat, entretien, carburant ou électricité, batterie) et démontre qu’à l’horizon 2020, le véhicule hybride rechargeable présente un bilan positif et celui du véhicule tout électrique se rapproche de l’équilibre. « Le coût de la batterie reste un enjeu majeur à court moyen terme pour la compétitivité du véhicule électrique. » précise l’étude.
Évaluation du coût des émissions de CO2
L’étude propose une analyse du coût des émissions de CO2 en intégrant à la fois les émissions produites lors de la circulation des véhicules, et lors de la phase de production des batteries et de l’énergie (carburant ou électricité). La valeur du carbone utilisée pour ces estimations est celle fournie par le « Rapport Quinet » du Centre d’Analyse Stratégique (CAS). Le coût social de la tonne de CO2 est fixé à 32 € en 2010, avec un taux d’accroissement annuel du prix de la tonne constant de 5,8 % jusqu’en 2030.
Le passage d’un véhicule classique à un véhicule électrique permet une réduction des émissions de CO2 pour autant que le mode de production électrique soit faiblement émetteur de gaz à effet de serre. Ainsi, le mix énergétique français, peu carboné hors période de pointe, présente un avantage significatif comparativement au mix moyen européen.
Quelle demande potentielle ?
Quelle est la demande potentielle pour un véhicule électrique ? C’est la question à laquelle tente de répondre l’étude en sa basant sur les résultats de l’Enquête Nationale Transports Déplacements (ENTD) réalisée en 2008.
Ainsi, les résultats de cette étude révèlent que plus de 90 % des déplacements en véhicule particulier des français pour aller du domicile au travail correspondent à un trajet inférieur à 40 km, soit un aller-retour domicile-travail inférieur à 80 km. Le rapport conclut que , Sans même considérer de recharge de la batterie en cours de journée sur le lieu de travail, une autonomie de batterie d’une centaine de kilomètres pourrait couvrir 93 % des déplacements allers-retours domicile-travail quotidiens – en ne considérant qu’un aller-retour effectué par jour.
Si on considère une recharge au niveau du lieu de travail, une batterie d’une autonomie de 80 km seulement couvrirait 99 % des trajets automobiles domicile-travail.
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *
Constructeurs, importateurs, collectivités, entreprises ou particuliers, rejoignez-nous et bénéficiez des nombreux avantages accordés à nos membres.
Vous souhaitez rester au courant des dernières nouveautés et recevoir une notification dès qu'un article est publié, inscrivez-vous à notre newsletter !