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Voiture hybride rechargeable – Notre essai de l’Opel Ampera Rédigé par le 02 Mai 2012 à 00:00 0 commentaires

Commercialisée dans l’hexagone depuis seulement quelques semaines, l’Opel Ampera marque l’arrivée des voitures hybrides rechargeables sur le marché. Durant une journée, nous avons pu tester le véhicule : autonomie électrique et consommation réelles, retrouvez les résultats de cet essai dans cet article complet.

Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, rappelons les caractéristiques et le principe de fonctionnement de l’Ampera qui se distingue des voitures hybrides classiques (Prius, Insight..) sur deux principaux points :

L’autonomie électrique

Là où les hybrides non rechargeables offrent moins de 2 km d’autonomie électrique, l’Ampera en offre 40 à 80 selon les données fournies par le constructeur. De meilleures performances dues à un pack batteries d’une capacité plus importante. Logé en forme «de « T » sous le châssis, son positionnement permet de pas perdre d’espace dans le coffre avec un espace de chargement de 310 l. En revanche, la batterie condamne la place centrale arrière. Résultat : L’Opel Ampera ne peut accueillir que quatre passagers.
Son mode de fonctionnement hybride série

Tandis qu’une Toyota Prius peut être animée par son moteur électrique, son moteur thermique ou les deux à la fois, l’entrainement des roues de l’Ampera n’est assuré que par la motorisation électrique. D’une puissance de 111 Kw, elle offre un couple maximal de 370 Nm. De son côté, le moteur essence ne fait office que de générateur (« range extender » ou « prolongateur d’autonomie » en français) pour ne servir qu’à recharger les batteries.

A l’intérieur, le côté high de l’Ampera n’est pas sans rappeler celui de la Leaf : bruit futuriste au démarrage, écran tactile indiquant les flux d’énergies, la consommation moyenne depuis la dernière charge…

Les différents modes de conduite

A l’usage, l’Ampera propose quatre modes de conduite sélectionnables via un bouton « Drive » situé sur le tableau de bord :

Normal – Correspond au réglage par défaut. Le prolongateur d’autonomie se met en route dès que les batteries sont vides.
Sport – Offre une arrivée du couple plus rapide pour une conduite plus nerveuse. Bien evidemment au détriment de l’autonomie.
Montagne – Adapte automatiquement le système pour qu’il garde assez de puissance dans les environnements montagneux, afin que les performances du véhicule ne soient pas compromises. Le mode Montagne permet au prolongateur d’autonomie de se mettre en route avant que la batterie n’atteigne son niveau minimum de charge.
Maintenir – Permet de faire démarrer immédiatement le prolongateur d’autonomie économisant ainsi l’électricité stockée dans la batterie. Quand celui ci est désactivé, l’utilisateur bénéficie d’un maximum d’énergie dans la batterie afin de pouvoir des zones urbaines en mode zéro émissions.

A noter que nous n’avons utilisé que les deux premiers modes lors de notre essai.

Le mode « normal » correspond à 90 % des usages mais n’affiche pas d’accélérations ni de reprises fulgurantes. Aussi, le mode « Sport » s’avère utile lors les phases de montées plus importantes où sur l’autoroute.

La conduite en mode tout électrique

Souple et silencieuse, la conduite de l’Opel Ampera en mode électrique est un pur bonheur ! Le conducteur est plutôt bien informé via l’écran tactile qui indique, en temps réel, l’estimation de l’autonomie restante.

Au final, nous avons parcouru 53 km en mode électrique avant de voir s’activer le moteur thermique. Un chiffre correct compte tenu de notre parcours (schéma ci-dessous) et qui rentre dans la fourchette des 40 à 80 km d’autonomie annoncés par le constructeur…

La conduite avec le « range extender »

La deuxième partie de notre essai va davantage concerner l’utilisation de l’Ampera avec le « range extender » et surtout la consommation réelle constatée avec cette fois un bilan beaucoup plus mitigé.

En effet, le tableau de bord de l’Ampera a tendance à vouloir « noyer le poisson » en mettant en exergue une « consommation moyenne globale » incluant les kilomètres parcourus en mode électrique. Aussi, après les 125 km parcourus lors de l’essai, l’Ampera nous annonce une consommation moyenne de 3.7 l/100 km ce qui est déjà beaucoup plus élevé que les 1.2 l/100 km indiqués par le constructeur.

Et si on décide d’aller plus loin pour s’intéresser à la consommation moyenne sans inclure le kilométrage électrique, on parvient lors de notre essai à une moyenne de 6.4 l/100 km soit davantage que des hybrides classiques tels que la Toyota Prius ou l’Honda Insight.

Schéma – Bilan global de l’essai

Conclusion

L’Opel Ampera s’avère une alternative intéressante mais à condition de la recharger le plus régulièrement possible pour compenser une motorisation thermique loin d’être efficiente. De fait, elle se réserve davantage à des usages urbains où les trajets n’excèdent pas les 200 km. Au-delà une voiture hybride classique sera sans doute plus intéressante.

Première berline hybride rechargeable du marché, l’Ampera propose néanmoins aux utilisateurs de pouvoir goûter aux sensations électriques, avec une autonomie réelle d’une cinquantaine de kilomètres, sans « peur de la panne » puisque le prolongateur d’autonomie permet de parcourir jusqu’à 500 km. Reste à présent à passer la barrière du prix de la voiture : à partir 39.500 € TTC une fois le bonus écologique déduit…

Remerciements :
Patrick Michelot de la concession Opel du Cannet
Photos : C. Salomon – AB

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