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Vulog et Akka testent à Nice la mobilité autonome partagée Rédigé par EMMANUEL MAUMON le 19 Déc 2018 à 00:00 0 commentaires

Vulog, société niçoise devenue un leader mondial des technologies de mobilité partagée, et Akka, un groupe international d’ingénierie et de conseils en technologie appliquées aux systèmes autonomes, ont réalisé le 17 décembre à Nice une expérimentation de mobilité autonome partagée. Une solution qui pourrait dans les années à venir enrichir l’offre proposée en matière d’alternatives à la voiture thermique au sein de la ville de Nice, pionnière dans le domaine de l’autopartage de véhicules électriques.
Pour Vulog, l’objectif de ce test était de se projeter dans la mobilité du futur qu’elle imagine électrique et autonome, tout en démontrant la capacité de sa plateforme à opérer des services de mobilité partagée avec des véhicules autonomes. Pour son Directeur Général Grégory Ducongé : « L’arrivée du véhicule autonome sur nos routes se fera via son introduction progressive dans les flottes de véhicules partagées. Vulog, en tant que leader mondial des technologies d’autopartage est idéalement positionné pour participer activement à son déploiement à grande échelle ».

Le déroulement du test

Durant une bonne partie de la journée, les essais se sont enchaînés sur le Quai des Etats-Unis situé dans le prolongement de la célèbre Promenade des Anglais. Nous avons la chance d’être parmi les premiers à pouvoir nous installer à bord de la Smart Car d’Akka. Mais auparavant, il a fallu jouer du smartphone via l’application développée par Vulog pour appeler ce véhicule autonome qui a effectué une centaine de mètres sans personne à bord pour venir nous rejoindre.
La Link & Go d’Akka permet d’embarquer 4 personnes sur deux banquettes positionnées dans un premier temps en configuration Salon. Pour démarrer le test, l’ingénieur d’Akka a fait pivoter la banquette avant pour la mettre face à la route. Il actionna ensuite le mode autonome et le véhicule démarra et emprunta sans problème le parcours qui lui était assigné. Ceci en étant guidé par les informations sur son positionnement dans l’environnement transmises par les lidars situés sur le toit et les 4 caméras embarquées. A mi-chemin, pour montrer le caractère bi-mode de la voiture, le conducteur reprit le contrôle du véhicule et nous ramena tranquillement au point de départ.

Akka, un leader mondial méconnu

Partenaire majeur de l’expérimentation, Akka est un groupe relativement méconnu alors qu’il a ses racines en France et a un rayonnement international employant près de 18 000 salariés dans 29 pays. Créé en 1984 par Maurice Ricci qui en est toujours le PDG, le groupe a changé de dimension il y a une quinzaine d’années en rachetant à Mercedes Benz une partie de l’activité de MB Technology, ce qui l’a positionné en leader européen sur l’ingénierie automobile. En tant qu’accélérateur d’innovation pour ses clients, Akka accompagne les acteurs de premier plan des secteurs de l’automobile, de l’aéronautique ou du ferroviaire tout au long du cycle de vie de leurs produits.
Après la crise de 2008 qui toucha durement le secteur, Maurice Ricci s’est demandé comment l’automobile allait pouvoir redémarrer et a fait travailler ses ingénieurs sur les technologies du futur : le véhicule électrique, autonome et connecté. Lancées en 2009, les premières études ont abouti en 2011 à la création d’un concept-car qui a aujourd’hui un peu vieilli, mais qui s’est transformé en une plateforme de développement qui évolue en permanence en termes d’architecture, de capteurs ou de fonctions embarquées. Des évolutions que l’on retrouve dans le véhicule qui a servi à l’expérimentation à Nice.

Les caractéristiques de la Smart Car d’Akka

La Smart Car utilisée à Nice est un véhicule autonome de niveau 4 capable de rouler sur un parcours prédéfini à l’avance au sein duquel la voiture est en mesure de gérer à la fois des situations fonctionnelles (suivre une trajectoire, s’arrêter devant un obstacle) mais aussi dysfonctionnelles (perte ou panne éventuelle d’un capteur). C’est aussi un véhicule 100% électrique avec une partie transmission compacte, située dans les roues où l’on retrouve à la fois la motorisation et la direction.
La voiture dispose par ailleurs de commandes Drive by Wire similaires à celles qu’on retrouve dans l’aéronautique. L’avionique a également inspiré l’architecture système avec la mise en place de redondances afin de garantir la sureté du fonctionnement et se prémunir d’éventuelles défaillances. Une architecture enrichie avec un ensemble de capteurs (lidars, caméras, laser) qui permettent d’avoir une vision 3D de l’environnement du véhicule, de détecter tous les obstacles sur sa route et de le guider sur son trajet.

L’apport de Vulog

Selon Daniel Ruston, COO d’AKKA France, le partenariat avec Vulog s’est fait tout naturellement car les deux sociétés ont un intérêt commun à intégrer le véhicule autonome dans un système qui va au-delà de la voiture. L’apport de Vulog permet au véhicule autonome d’interagir avec les villes, la voirie et surtout des services pour opérer dans cet environnement. La couche servicielle que Vulog apporte à Akka est assez similaire à ce qu’elle met en œuvre dans tous les services d’autopartage auxquels elle est associée dans le monde.
Dans un système d’autopartage, l’usager est amené à localiser un véhicule, puis à l’ouvrir, le démarrer pour effectuer son trajet et enfin le fermer lorsque la location est terminée. Avec la mobilité autonome partagée, les solutions développées par Vulog permettent aussi d’appeler un véhicule pour qu’il se rende à l’endroit où vous êtes. La plateforme Vulog communique avec celle d’Akka pour fixer le point de rendez-vous. Une fois arrivé, le véhicule identifie que vous êtes bien la bonne personne autorisée à accéder au véhicule. Vous entrez ensuite l’adresse de destination et le véhicule vous y emmène. La démonstration niçoise a montré que le système était opérationnel. De bon augure au moment où la plupart des grands constructeurs commencent à miser sur la mobilité partagée qui constituera à brève échéance le vecteur principal de diffusion des ventes de véhicules électriques.

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