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Wello : un tricycle solaire à assistance électrique et connecté Rédigé par Philippe Schwoerer le 18 Oct 2019 à 00:00 0 commentaires

Un moteur d’une puissance de 250 W (rendement supérieur à 90%), une assistance qui s’inhibe aux environ de 25 km/h mais qui laisse la possibilité de rouler jusque 40 km/h : le triporteur branché et caréné développé par Wello Urban Mobility s’assimile à un VAE. Mais avec une capacité d’emport bien supérieure, jusqu’à 80 kilos ou 800 litres à répartir dans le coffre. Cofondateur et président de la startup, Arnaud Chereau présente cet engin, déjà promis à un bel avenir, qui vient d’être présenté au salon Autonomy et le sera prochainement à celui des maires et des collectivités locales (19-21 novembre 2019).

Triporteur Urbain

Si Arnaud Chereau et son équipe destine le Wello né à La Réunion à un usage urbain, le président de la startup tient à préciser qu’il peut aussi « être rural » pour diverses applications. Militant de solutions légères de transport, il voit comme un véritable gâchis l’exploitation d’un utilitaire de 1,5 tonne et plus pour déplacer 80 kilos de marchandises ou autres charges. Il n’hésite d’ailleurs pas à comparer : « Une fourmi déplace plus de 500 fois son poids ; l’humain fait le contraire en utilisant des engins pour se déplacer qui pèsent bien plus lourd que lui ». Devant le Wello qui concrétise sa vision d’un petit véhicule à l’usage peu impactant pour l’environnement, il aime ainsi commenter l’aboutissement du projet : « Comme toutes les bonnes idées, ça paraît évident quand on les voit ! ».

Le meilleur de 2 mondes

« Nous avons voulu prendre le meilleur de 2 mondes », explique Arnaud Chereau : « le vélo pour la légèreté, une utilisation avec peu d’impact sur l’environnement, peu coûteux à l’usage et la facilité à le garer ; la voiture pour le confort, la protection contre les intempéries, la capacité d’emport et la sécurité des personnes embarquées ». Concernant le volet environnemental, il se réjouit de pouvoir annoncer un remarquable « 6,4 grammes de CO2 par kilomètre, tout compris », en incluant même les chaînes complètes qui aboutissent à la fabrication de la structure du Wello et de ses équipements, dont la batterie et les cellules solaires. A comparer aux « 90 g de CO2 par km d’une citadine électrique ou aux 142 g pour une essence », chiffre-t-il.

Sécurité

La sécurité est déjà assurée en partie par un carénage qui protège, des autres véhicules, les passagers par un frottement éventuel « carrosserie contre carrosserie », avance Arnaud Chereau. A l’usage, il y a aussi le système breveté de stabilité pendulaire, avec gestion dynamique à basse vitesse, qui le distingue de la concurrence : le triporteur électrique s’incline en douceur vers la corde, comme avec un vélo ou une moto, pour contrer la force centrifuge. D’où une excellente tenue de route. En outre, grâce aussi à ses 2 roues à l’avant, il tient debout et droit sur le trottoir, par exemple pendant les livraisons.

Un succès qui dépasse La Réunion

C’est d’abord localement, à la Réunion, que le tricycle électrique Wello a réussi à convaincre de grandes entreprises et quelques collectivités. « La Poste de La Réunion l’a validé pour sa flotte, EDF en utilise un dans sa centrale de Saint-Denis, et la mairie de La Possession l’a aussi adopté », liste Arnaud Chereau. Il précise qu’une « intercommunalité du centre de la France est également intéressée » et que « le ministère de l’Intérieur a déjà passé commande ». Les ventes s’accélèrent donc pour le Wello qui cherche à se multiplier en métropole, après avoir adopté Le Mans (72) pour domiciliation supplémentaire. Pour cet engin qui a aussi su séduire les visiteurs du Pavillon France au CES de Las Vegas, « une phase de levée de fonds est en cours et bien engagée », souligne notre interlocuteur. L’entreprise espère grâce à elle se développer dans différents autres pays d’Europe, en particulier en Suisse et Belgique, et sous d’autres latitudes encore.

60 km d’autonomie

Avec une batterie autorisant une autonomie de 60 kilomètres, rechargeable aussi en autosuffisance grâce à des panneaux solaires de nouvelle génération, le Wello existe à destination des professionnels sous différentes formes : Cargo, Pickup. « De nouvelles versions en co-développement sont à venir », précise Arnaud Chereau. « Nous avons des partenariats avec des chantiers d’insertion à La Réunion, pour la réalisation des parties mécaniques, électroniques et l’installation des panneaux solaires », complète-t-il. « Nous avons tout développé et réalisé en interne. Ainsi les soudures du cadre, la fabrication du carénage en matériaux composites, le dispositif mécanique pendulaire, la plateforme Web, etc. », tient à mettre en avant le dirigeant de Wello Urban Mobility.

Pour les particuliers aussi

« Le Wello intéresse aussi les particuliers », assure Arnaud Chereau. « Ils sont de plus en plus à se renseigner pour faire leurs courses ou amener leurs enfants à l’école », justifie-t-il. En plus du cycliste qui pédale et guide l’engin, 1 adulte ou 2 enfants avec des sacs à dos peuvent prendre place sur la version du tricycle électrique conçu pour le transport de personnes. « Le Wello s’utilise aussi bien sur les pistes cyclables, les routes ou les zones piétonnes », argumente notre interlocuteur. « D’ailleurs sa largeur a été dimensionnée pour que le Wello soit admis sur les pistes cyclables allemandes », ajoute-t-il.

Connectivité

« En lien avec les nouveaux usages mobilité et Smart City : Application, géolocalisation ; Remontée des données en temps réel sur le Cloud ; Sécurisation des données (RGPD) ; Services numériques de gestion de flotte », aligne le site Web de Wello Urban Mobility.

Prix et renseignements complémentaires : www.wello.io

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