Après vous avoir fait partager mes impressions de l’e-max 90s, je vous invite à travers cet article à un galop d’essai du Sweet-GT, dernier né de chez Sweetelec.
Présentation générale du Sweet-GT
Le Sweet-GT est équipé d’un moteur brushless de 3 Kw situé dans la roue arrière et annonce une autonomie maximale de 60 km grâce à ses batteries plomb-gel (60V – 50Ah).
Fabriqué en Chine, le scooter bénéficie néanmoins d’un nouveau contrôleur, conçu en Italie. Ce contrôleur est placé sur le côté gauche de l’engin et n’est pas du tout protégé. En cas de chute, il y a donc de forts risques qu’il soit endommagé. En même temps, difficile de le positionner ailleurs : le Sweet GT, contrairement à l’e-max, n’a pas été conçu pour la propulsion électrique puisque qu’on retrouve ce type de scooter en version thermique également.
Pour le stationnement, le scooter est équipé d’une béquille latérale et d’une béquille centrale. Il vous faudra malheureusement oublier cette dernière qui n’est pas faite pour soulever le poids supplémentaire dû aux batteries. J’y suis tout de même arrivé avec de gros efforts.
Important à savoir, Sweetelec propose deux versions du scooter :
– La version S capable de rouler jusqu’à 75-80 km/h – La version T, plus nerveuse, bridée à 65 km/h
C’est la version T que j’ai pu tester avec moins de 100 km au compteur lorsque le scooter m’est remis.
Le tableau de bord
On regrettera sa position un peu basse par rapport au guidon : une personne de petite taille aura du mal à voir tous les éléments lors de la conduite.
Originalité du compteur, un cadran « diagnostic » qui permet de mieux identifier les pannes.
A noter qu’il n’y a pas de position « boost » que l’on peut retrouver sur d’autres modèles.
Espaces de rangement
Ils ne sont pas nombreux. L’espace situé sous la selle permet de mettre un casque « Jet » mais un casque intégral ne rentrera sans doute pas. Pour ceux qui ont beaucoup de choses à transporter, il faudra donc opter pour l’acquisition d’un top-case.
Mon premier essai visait à constater l’autonomie sur un trajet plutôt plat (voir plan).
Dès le départ, j’apprécie la conduite et le confort du scooter. L’accélération est plutôt progressive ce qui évite les à-coups au démarrage. Les freins à disque avant et arrière assurent un freinage efficace et la selle est très confortable.
En vitesse maximale, le compteur affiche environ 63 km/h. Sur mon GPS, la vitesse max est relevée à 57 km/h.
Au bout de 39 km parcourus et une jauge entrant dans le rouge, le moteur montre ses premières faiblesses et moins de 3 kilomètres plus tard, le scooter n’avance guère plus qu’à 25 km/h, ce qui marque la fin de mon test.
Mise en charge
Le Sweet GT utilise le même chargeur que les e-max. La prise de charge se situe directement sous la selle.
Compact et silencieux le chargeur est constitué de 5 diodes permettant de constater la progression de la charge qui dure environ 5 heures.
Test en trajet vallonné
Par un froid de canard, me voilà reparti pour un nouvel essai en conditions beaucoup plus difficiles avec de très nombreuses côtes que le scooter franchit sans grandes difficultés.
Au bout de 30 km parcourus et une jauge entrée dans le rouge, je suis surpris de ne toujours pas constater une baisse de régime du scooter et décide de passer une dernière côté avant de rentrer au bercail. Bien mal m’en a pris car à 31 km, le scooter s’arrête net et mes tentatives pour le redémarrer s’avèrent vaines. Me voici donc en train de pousser sur 800 m ce scooter de 186 kg ce qui est loin d’être évident.
Cette péripétie m’a permis d’apprendre, qu’une fois la jauge entrée dans le rouge, il ne reste plus de que 2-3 km d’autonomie au scooter avant sa coupure. On ne m’y reprendra pas….
Test de franchissement
Le précédent test avait montré des résultats plutôt satisfaisants puisque le scooter avait franchit sans difficultés les différentes côtes abordées.
Néanmoins, je n’avais pas fait de tentative de démarrage arrêté en milieu de côte. Sur ce point le scooter redémarre sans problème à condition de veiller à tourner progressivement la poignée d’accélération et non pas d’un coup sec ce qui aura pour résultat la coupure du moteur, un réglage qui permet d’éviter la surcharge du moteur. Cela peut tout de même s’avérer gênant dans certaines situations ou un démarrage rapide sera nécessaire d’autant que le phénomène s’accentuera s’il y a deux passagers à bord…
Conclusion
L’agrément de conduite et le look sont sans doute les points forts du Sweet GT. Le fait de pouvoir de passer la « barrière » des 45 km/h, à laquelle se heurtent les scooters électriques homologués en 50cc, procure un réel plaisir et rend le scooter beaucoup plus adapté à des trajets extra-urbains.
Pour autant l’autonomie constatée, 42 km sur plat et 31 km sur trajet vallonné, ne destine pas le Sweet GT à la réalisation de trajets importants. . Il faut tout de même préciser que les conditions climatiques (température inférieure à 10 °C) mais aussi le fait que les batteries soient neuves ont sans doute diminué l’autonomie de quelques kilomètres. A noter que Sweetelec travaille activement au développement d’une version lithium et surtout à son système de sécurité, le BMS.
Vendu 4300 € TTC, le Sweet GT semble être un bon compromis entre un scooter électrique équivalent 50cc, bridé à 45 km/h, et un scooter plus puissant comme le Vectrix qui reste réservé à une élite en raison de son prix de vente très élevé (9000 €).
Nous remercions bien évidemment Sweetelec et la société Clean Energy Planet, son représentant pour le sud de la France, qui nous ont permis de faire partie des premiers à tester l’engin. A noter que 7 modèles circulent d’ores et déjà dans différents services de la principauté de Monaco.
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *
Constructeurs, importateurs, collectivités, entreprises ou particuliers, rejoignez-nous et bénéficiez des nombreux avantages accordés à nos membres.
Vous souhaitez rester au courant des dernières nouveautés et recevoir une notification dès qu'un article est publié, inscrivez-vous à notre newsletter !