Sous la présidence de Jochen Homann, secrétaire d’État au ministère allemand de l’Économie et de la technologie, et de Luc Chatel, secrétaire d’État chargé de l’Industrie et de la consommation, s’est tenue aujourd’hui la première réunion du groupe de travail franco-allemand sur l’automobile.
La création de ce groupe de travail a été décidée le 10 mars dernier par la Chancelière allemande Angela Merkel et le président de la République Nicolas Sarkozy, dans le cadre du conseil des ministres franco-allemand. Il témoigne de la collaboration étroite entre la France et l’Allemagne, notamment dans le contexte de crise économique actuel.
Le groupe de travail sera consacré au thème stratégique de l’électromobilité et étudiera les opportunités en termes de coopération et d’initiatives franco-allemandes. Un des défis sera la coordination des différents développements entre des secteurs industriels peu en contact par le passé, comme par exemple entre la filière automobile et la filière de production et de distribution d’énergie électrique ou par l’association des groupes motopropulseurs et des techniques de stockage de l’énergie (batterie). Le groupe de travail doit offrir une plate-forme d’échanges en prenant en compte dès aujourd’hui le caractère international des thèmes.
Les secrétaires d’État, MM. Homann et Chatel, ainsi que des représentants de BMW, Daimler, Volkswagen, PSA, Renault, EON, RWE, EDF, Bosch, Evonik, Schneider Electric, Valéo, DIN, et le bureau de normalisation de l’automobile, se sont mis d’accord aujourd’hui sur la nécessité d’une coopération étroite. Des experts ont été nommés. Ils devront fournir des premiers éléments de réflexion lors du prochain conseil de ministres franco-allemand en novembre. La coopération sera renforcée notamment sur les questions de la normalisation et de la standardisation. La mise en place de projets et de régions pilotes sera également à l’étude.
Les secrétaires d’État allemand et français ont souligné l’importance stratégique du thème de l’électromobilité pour l’avenir de l’industrie automobile européenne et s’engagent à promouvoir un environnement favorable au déploiement de véhicules décarbonés à grande échelle. Si la décision sur les formes concrètes de coopération revient avant tout aux acteurs économiques, les deux ministres souhaitent pour autant jouer un rôle de modérateur dans ce processus.
Même si le déploiement de la voiture électrique nécessitera encore du temps avant d’avoir un impact perceptible en termes de lutte contre les émissions de polluants et de gaz à effet de serre, il est cependant crucial de définir dès à présent les orientations futures dans ce secteur et de poser les bases d’une coopération dans ce domaine.
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