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Voiture électrique Think City – Notre essai complet Rédigé par le 10 Mai 2011 à 00:00 0 commentaires

Alors que les grands constructeurs tiennent le devant de la scène médiatique, la Think City fait discrètement son apparition sur le marché français. Une voiture électrique que j’ai pu essayer pendant trois jours… L’occasion de pouvoir la tester sous tous les angles et de réaliser des tests d’autonomie selon trois types de parcours : urbain, autoroute et montagne.

Mais avant de débuter les essais, commençons par une petite présentation du véhicule.

Fabriquée en Finlande par Valmet pour le compte du constructeur Norvégien Think, la Think City est une voiture électrique dotée d’une motorisation électrique de 28 Kw et d’un pack batteries lithium-ion de 23 kWh. Le constructeur annonce une vitesse maximale de 110 km/h et une autonomie de 160 km.

Configuré en utilitaire 2 places (N1), le modèle que j’ai pu essayer offre un volume de coffre de 0.7 m3. Une version 4 places, homologuée en M1, est également proposée mais, attention, l’espace arrière sera réduit et ne conviendra qu’à de jeunes enfants. La taille du coffre sera également considérablement réduite.

Côté équipements, le véhicule propose de série 2 Airbags, direction assistée, ABS, ESP, vitres et rétroviseurs électriques… En option : Autoradio, Bluetooth, jantes alu, toit ouvrant, climatisation…

Au niveau du tableau de bord, on retrouve les principaux indicateurs : niveau de charge, autonomie, compteur kilométrique total et journalier, compteur de vitesse et un économètre qui indique le niveau de consommation instantané et les phases de récupération d’énergie…

Le pilotage de la voiture s’effectue par l’intermédiaire d’une boite de vitesse automatisée. En plus de la marche arrière, du point mort et du frein de parking, deux modes de conduite peuvent être sélectionnés :

Eco – Dans ce cas, la puissance (courant max) est limitée et la récupération d’énergie plus importante.
Drive pour profiter de toutes les performances de la Think.

1er essai – Le parcours urbain

Pour ma première journée d’essai, je décide de faire « soft » et de ne pas quitter la ville. Mes trajets sont donc constitués de passages en milieu urbain et de quelques voies rapides. Dans tous les cas, ma vitesse n’excède que rarement les 70 km/h.

Au niveau de ma conduite, j’utilise majoritairement le mode Eco, largement suffisant sur ce type de trajet tout en assurant suffisamment de puissance pour s’insérer dans la circulation. Assez compacte, la Think City arrive à se faufiler partout et son excellente visibilité à l’arrière me permet de stationner très facilement.

La topographie de mon parcours étant relativement plate, la jauge descend de façon linéaire. Je consomme 10 % tous les 10 à 15 km. Ce n’est qu’au bout de 149 kilomètres parcourus et 10 % d’énergie restant que le voyant « mise en charge » s’allume.

Le temps de rentrer pour le branchement, mon autonomie réelle aura été de 153 km, soit une consommation moyenne de 15 kWh/100km. Des chiffres qui correspondent quasiment aux 160 km avancés par Think sur sa fiche technique. Pour une fois qu’un constructeur a l’intelligence de ne pas tomber dans le piège du cycle NEDC, il mérite d’être applaudi !

2ème essai – Le trajet mixte

Pour le second jour d’essai, j’intègre à mon parcours de l’autoroute. Dans ce cas, le mode Eco ne suffit plus car il bride l’accélération et je dois passer obligatoirement au mode « normal » pour bénéficier rapidement des 110 km/h de vitesse maximale de la Think City.

Sur l’autoroute, je ressens que la petite voiture électrique est beaucoup moins à l’aise qu’en ville. Les autoroutes du Sud de la France n’étant pas réputées pour être très plates, la voiture peine à conserver sa vitesse maximale lors des phases de montées, ce qui m’oblige à rester sur la voie de droite et à éviter les dépassements.

En termes de consommation d’énergie, je suis étonné de constater qu’il n’y a finalement que peu de différence par rapport à mon test précédent. Le voyant de charge ne s’allume qu’au bout de 121 km parcourus. Le temps de rentrer au bercail, j’ai totalisé 131.7 km dont 93 km réalisés sur autoroute (70 % du trajet). En cycle mixte, la consommation énergétique de la Think avoisine donc les 17-19 kWh/100 km.


Trajet mixte – Profil du parcours
Télécharger le graphique en haute definition

3ème essai – La montagne

Troisième et dernier essai pour la Think City : l’épreuve de la montagne. Me voilà donc parti de mes bureaux de Cagnes-sur-Mer en direction du Col de Vence, qui culmine à 960 m, pour découvrir le comportement de la Think en milieu montagneux. Dès les premières côtes, je m’aperçois que le mode Eco suffit amplement pour grimper, le passage en mode classique propose tout de même un peu plus de puissance sans pour autant s’avérer indispensable.

La route étant dégagée, je décide d’abandonner le mode Eco pour tester l’auto avec une conduite plus sportive. Me voilà donc en train d’attaquer, « pied plancher », l’ascension du Col de Vence que j’atteins en moins de 20 minutes. La batterie encaissant assez bien ma conduite, je décide alors de poursuivre ma traversée en direction du village de Gréolières (800 m). Au bout de 45 minutes et 35 km parcourus depuis mon départ de Cagnes-sur-Mer, me voilà arrivé à destination. La jauge batterie m’indique 55 % d’énergie restante.

L’ascension m’aura donc couté 45 % de l’énergie du pack batteries. Si ma conduite avait été plus sereine, j’aurai pu économiser entre 5 et 10 % supplémentaires.

Dans mon trajet retour vers Cagnes-sur-Mer, davantage constitué de descente, je consomme évidemment beaucoup moins : 30 % d’énergie sur 35 km.

Au final, on peut donc estimer la consommation réelle de la Think City à environ 35 kWh/100 km dans notre phase de montée et entre 25 et 30 kWh/100 km sur l’intégralité du parcours.


Trajet montagne – Profil du parcours
Télécharger le graphique en haute définition

La recharge

La Think est fournie avec un câble « mode 2 » qui intègre un boitier de contrôle sur le câble d’alimentation vérifiant l’intégrité du branchement du véhicule. Le branchement s’effectue sur une prise 220 V traditionnelle. Il faut compter 9 heures pour une recharge complète du véhicule. Pour accélérer la charge, une fonction « Boost » sur le boîtier de contrôle permet d’engager une charge complète en 8h.

La trappe d’accès à la prise se trouve sur le côté avant gauche du véhicule. Elle n’est malheureusement pas verrouillée lors de la charge ce qui signifie qu’un petit malin peut très bien débrancher le câble lors d’une charge sur la voie publique. Au pire, s’il s’agit d’une charge en parking privé, le câble peut même être subtilisé. Bien dommage lorsqu’on connait le coût d’un câble de ce type (500 à 700 €).

A préciser également que la Think City ne propose pas de charge rapide.

Combien ça coûte et où l’acheter ?

Par rapport aux offres concurrentes, notamment le trio Peugeot iOn, Citroën C-Zero et Mitsubishi I-MiEV, la Think City est plutôt bien placée.

Vendue 25.259 € TTC pour sa version N1 (TVA déductible pour les pros) et 26.694 € TTC pour sa version M1 (2+2), bonus déduit, elle est donc 5.000 € moins chère que ses trois rivales. Certes, il y a moins d’équipements (clim en option à 1423 € TTC…) et pas de véritable 4 places mais ses performances en terme d’autonomie sont supérieures grâce à son pack batteries de 23 kWh (16 kWh sur iOn C-Zero et i-MiEV).

Pour trouver moins cher, il faudra se tourner vers la Mia Electric, dont les livraisons sont attendues pour le mois juin 2011. 3.000 € moins chère que la Think, la Mia Electric ne dispose cependant que d’un pack batteries de 12 kWh.

Des solutions de financement sont également proposées. Deux exemples ci-dessous, hors bonus écologique de 5.000 €, sur 5 ans / 10.000 km :

Pour les particuliers : Version 2+2 avec option climatisation à 385.67 € TTC/mois sur 60 mois avec un premier loyer de 5.385 € TTC. Dans ce cas, le bonus est récupéré directement par le client.
Pour les professionnels : Version 2 places (N1) avec autoradio pour 370.22 € TTC/mois sur 60 mois avec un premier loyer de 4.999.82 € TTC. Dans ce cas, un avoir de 5.000 €, correspondant au bonus écologique, est envoyé au client par l’organisme de financement.

Et si vous souhaitez l’essayer, rien de plus simple ! Il vous suffit de vous rendre dans l’un des 100 centres Norauto qui dispose de l’un de ses véhicules. Des offres de location courtes durée sont proposées à la demi-journée, la journée voire la semaine.

La commercialisation du véhicule dans l’hexagone est assurée par la société BetterWay (coordonnées complètes en fin d’article) qui s’appuiera sur les Centres Norauto pour assurer l’entretien et le SAV.

Le délai de livraison annoncé par BetterWay est d’un mois.

Pour conclure…

Si vous envisagez d’acquérir une voiture électrique, passer à côté de la Think City serait sans doute une grave erreur. Derrière son look de « voiture Playmobil » se cache un véhicule aux performances étonnantes avec une autonomie réelle correspondant aux chiffres annoncés par le constructeur.

A préciser tout de même que le chauffage n’a pas été utilisé lors de mes tests. Dans le cas de son utilisation, ou de celle de la climatisation, comptez 20 à 30 % d’autonomie en moins !

Les Plus

Autonomie correspondant aux annonces constructeur
Agrément de conduite et maniabilité
Bon positionnement tarifaire
Garantie 5 ans et/ou 100.000 km batteries incluses.
Les moins

Pas de charge rapide
Manque de puissance sur l’autoroute
Pas de véritable 4 places
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