En parallèle de son palmarès 2011 des véhicules les moins émetteurs de CO2, l’ADEME dresse un bilan des ventes de véhicules particuliers en 2010 et revient sur les progrès réalisés en une décennie.
Poussée par le bonus-malus écologique et la prime à la casse, la moyenne des émissions de CO2 des véhicules neufs vendus en France en 2010 se situe à 130 g de CO2 par km en 2010, soit une baisse de 3 g en un an et de 19 g en 3 ans d’application du dispositif.
Les classes vertes A, B et C représentent 79 % des ventes totales en 2010, contre 40 % il y a 5 ans.
Selon l’ADEME, les économies globales de CO2 sur le parc neuf vendu en 2010 (2.251.669 véhicules) seraient de près de 75.000 tonnes sur un an (en considérant un kilométrage moyen de 15.000 km). Cette économie équivaut à l’émission annuelle de 37.500 véhicules en supposant que chaque véhicule émet environ 2 tonnes de CO2 par an.
La France bonne élève de l’Europe en matière de CO2
Au niveau Européen, le niveau d’émission moyen par véhicule vendu en 2010 s’élève à 141 g/km et la France, avec 130 g/km, se place en seconde position. Elle est précédée par le Portugal (129 g/km).
Ces bons résultats en matière de CO2 sont cependant contrebalancés par le non-respect des valeurs limites de particules, dont le trafic est responsable de près d’un tiers, qui a valu à la France d’être poursuivie par la Cour Européenne de Justice depuis le mois de mai (voir news précédente).
Un marché dominé par le diesel
Poussé par le bonus et par son prix à la pompe, le diesel, en légère hausse (+0.4 %) par rapport à 2009, représente plus de 70 % des 2.251.669 voitures particulières vendues en France en 2010. L’essence arrive en seconde position avec 567.857 ventes, soit 25.22 %.
Au niveau des véhicules à motorisation alternative, le GPL arrive en tête avec 75 568 véhicules immatriculés. Un volume de vente qui malheureusement semble s’effondrer cette année avec l’arrêt de l’aide de 2.000 € depuis le 1er janvier.
Toujours sous la barre des 10.000 exemplaires vendus, les hybrides se placent en seconde position avec 9.655 ventes mais affichent un léger recul par rapport à 2009 malgré la hausse du nombre de modèles disponibles sur le marché. (voir notre article précédent sur le sujet)
Viennent enfin les véhicules alimentés au Superéthanol (5.048), les véhicules électriques (184) et les véhicules GNV (142).
Des polluants coûteux
Cette année, l’ADEME s’est intéressée au coût des différents polluants (CO2, Nox, particules…) qui engendrent un impact environnemental et sanitaire. Pour ce faire, elle s’est appuyée les valeurs données par la directive Européenne 2009/33/CE.
Ainsi, le coût des polluants émis par une Toyota Prius est estimé à 550 € sur l’ensemble de la durée de vie du véhicule (200.000 km dans le rapport de l’ADEME) dont 97 % sont imputables au CO2, dont le coût est valorisé à 0.03 € / kg émis.
Si l’on prend le cas de figure d’un véhicule à motorisation Diesel, le résultat est différent : le coût total des polluants d’une Volkswagen TDI Bluemotion est estimé à 684 € dont 78 % sont causés par le CO2. Les 22 % restant sont dus aux autres polluants dont notamment les particules qui sont valorisées à 87 € / kg.
Dans son rapport, l’ADEME rappelle que la pollution atmosphérique est responsable de 42.000 morts prématurés par an en France.
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