Malgré les milliards de dollars déjà investis par le gouvernement américain, la filière batteries peine à démarrer aux Etats-Unis. Pour accélérer le développement et la compétitivité du secteur, l’administration Obama a lancé la semaine dernière un « projet Manhattan ».
Bénéficiant d’une enveloppe de 120 millions de dollars, l’initiative se calque sur le modèle du « projet Manhattan » mené par les Laboratoires Bell lors de la Seconde Guerre mondiale et qui a abouti, ni plus ni moins, à la création de la bombe atomique. « À cette époque, il était essentiel d’obtenir un résultat très rapide, et pour y parvenir, il a fallu mettre ensemble les meilleurs scientifiques et les meilleurs ingénieurs de toutes les disciplines afin de cibler très spécifiquement la recherche », a rappelé Stephen Chu, le secrétaire américain à l’Énergie.
Le Département de l’énergie américain (DOE) va ainsi distribuer des fonds sur cinq ans pour mettre en place un centre de recherche pour les batteries et le stockage de l’énergie : le « Joint Center for Energy Storage Research ». Ce projet implique six laboratoires nationaux, cinq universités et quatre entreprises privées (Dow Chemical, Applied Materials, Johnson Controls et Clean Energy Trust).
« Transférer aussi rapidement que possible les innovations technologiques des laboratoires vers le secteur privé »
Dirigé par le laboratoire national Argonne, près de Chicago, ce centre de recherche travaillera sur plusieurs programmes indépendants avec pour objectif de coordonner les efforts pour « repousser les limites de la technologie ».
L’objectif est d’organiser la recherche de manière « à accélérer les travaux en cours », a souligné Stephen Chu. « La clé du projet, c’est de parvenir à transférer aussi rapidement que possible les innovations technologiques des laboratoires vers le secteur privé » a-t-il ajouté.
Durant son premier mandat, le gouvernement avait apporté plus de 2 milliards de dollars à 29 fabricants de batteries pour faire décoller la fabrication de batteries de nouvelle génération. Une stratégie qui, face à un marché de l’électrique qui peine à atteindre ses objectifs de ventes, a amené à une surproduction et à la faillite de certains acteurs, comme A123 Systems, pourtant financés par le gouvernement.
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