Ceux qui pensent être à l’abri des émissions nocives à l’intérieur de leur véhicule risquent d’être déçus, un rapport publié par l’Association Santé Environnement France (ASEF) tend à démontrer que l’habitacle de nos voitures est bien loin de protéger le conducteur de la pollution…
Pour réaliser son étude, l’ASEF a sélectionné trois villes – Paris, Grenoble et l’Agglomération Aix-Marseille – et a fait rouler deux voitures –une récente et une ancienne – sur des voies de circulation largement fréquentées. Les deux véhicules étaient bien évidemment équipés de capteurs destinés à mesurer les taux de particules fines (PM2,5 et PM1), d’oxyde d’azote et de benzène à l’intérieur de l’habitacle.
L’automobiliste surexposé dans son bocal hermétique
« Inutile d’aller chercher les normes annuelles qui sont lissées sur 365 jours, lorsque vous êtes tous les jours dans votre voiture le matin et le soir à l’heure de pointe, vous respirez des taux de polluants qui sont très élevés, régulièrement et sur le long terme. Quotidiennement vous prenez votre petite dose de poison… » explique le Dr Patrice Halimi en charge de l’enquête.
A Grenoble et malgré une journée relativement peu polluée, l’association a enregistré des taux d’oxyde d’azote particulièrement élevés, indiquant qu’ils « ont plafonné jusqu’à 1000?g/m3 ce qui est le maximum possible pour la machine »…
Pour l’ASEF, cette pollution importante est en forte partie due à l’automobile et notamment aux diesels qui émettent davantage de particules fines et d’oxydes d’azote. Les véhicules essence sont également mis en cause pour les émissions de benzène.
Asthmes, toux, cancers… des risques multiples
« Asthmes, allergies, toux chroniques, mais aussi évènements cardio-vasculaires voire cancers sont autant de maladies liées aux particules fines » déplore le Dr Pierre Souvet, Président de l’ASEF, révélant que les pathologies chroniques liées à l’exposition aux particules fines et aux oxydes d’azote sont très importantes.
Parmi les plus exposés figurent les professionnels du transport qui roulent toute la journée : chauffeurs livreurs, employés de péages, commerciaux itinérants etc…
Difficile de se protéger
Pour l’ASEF, il n’est pas vraiment possible de se protéger.
« Inutile de miser sur les filtres à habitacle : ils ne protègent visiblement ni des particules fines, ni des gaz comme le benzène… L’âge de la voiture n’aurait pas d’effet non plus: aucune différence significative n’a été observée entre les véhicules récents et anciens » explique le communiqué de l’ASEF.
Seule solution : penser à aérer son véhicule dans les zones non-polluées afin d’éviter l’accumulation de polluants…
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