Multiplier les avantages accordés aux « pionniers » pour doper les ventes de voitures écologiques, c’est l’une des préconisations du rapport sur les « nouvelles mobilités sereines et durables » présenté ce jeudi par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST). Si les ventes de voitures électriques et hybrides ont nettement augmenté en France, elles ne représentaient que 3 % de l’ensemble des voitures neuves vendues en 2013.
La généralisation des « véhicules écologiques » nécessite d’offrir « dès maintenant » des avantages aux « pionniers » de la voiture verte à travers des incitations fiscales ou des facilités de circulation et de stationnement en ville.
Fiscalité incitative aux carburants alternatifs (gaz, électricité, hybride, agrocarburants…), voies de circulation réservées en ville aux véhicules sobres et au co-voiturage, tarification préférentielle sur les routes à péage, stationnement moins cher, etc… de nombreuses pistes sont ainsi évoquées. Des aides fiscales ou « en nature » qui viendraient s’ajouter au bonus écologique déjà en place qui permet de bénéficier d’une aide maximale de 6.300 € lors de l’achat d’une voiture électrique.
Des véhicules plus petits et plus sobres
Le rapport préconise également le développement de véhicules « plus petits, plus sobres et moins encombrant ».
« Ce que nous disent les constructeurs, c’est qu’ils commencent à mettre au point ce type de véhicules mais qu’ils ne se lancent pas vraiment parce que ils ne sont pas sûrs qu’il y ait suffisamment d’acheteurs pour rentabiliser la production. Mais ce qu’ils disent aussi, c’est que si les pouvoirs publics donnent des signaux incitatifs suffisamment forts, cela peut changer les équations », précise Denis Baupin, co-auteur avec la sénatrice UMP Fabienne Keller de ce rapport.
Favoriser les « nouveaux usages » de l’automobile
Le document recommande aussi de « favoriser l’usage partagé des véhicules », en faisant par exemple évoluer le code des assurances pour soutenir l’auto-partage ou en facilitant la mise en place de lieux de rencontre pour le co-voiturage.
Du côté des constructeurs, le rapport préconise de conditionner les aides publiques à la commercialisation de véhicules plus sobres mais aussi de les accompagner vers un modèle économique « de plus en plus tourné vers le service de mobilité (location, voiture partagée) » et moins vers la production exclusive de voitures.
« Notre constat, c’est que le modèle automobile est face à une mutation qui peut s’apparenter à celle du passage de la machine à écrire à l’ordinateur » a déclaré à l’AFP Denis Baupin.
Source: AFP
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