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Hybrides et électriques avantagées sur les autoroutes ? Rédigé par Philippe Schwoerer le 31 Déc 2014 à 00:00 0 commentaires

Rumeur

La rumeur court déjà depuis quelques semaines que les véhicules hybrides et électriques pourraient être avantagés aux péages des autoroutes. Dimanche dernier, 28 décembre 2014, le JDD enfonçait le clou en prétendant que les diésel y seraient pénalisés, obligeant Alain Vidalies, secrétaire d’Etat aux transports, à prendre la parole dès le lendemain. S’il « n’y aura pas de péage punitif » pour ces derniers, l’émissaire du gouvernement a bien confirmé une piste de travail en faveur des engins électrifiés.

Autoroutes

Depuis la « suspension sine die du dispositif de l’écotaxe », annoncée le 9 octobre 2014 par Alain Vidalies et Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, la question des péages des autoroutes est au cœur des réflexions du gouvernement au sujet des transports. Les grilles tarifaires pour emprunter ces voies rapides apparaissent de plus en plus comme un curseur à activer pour favoriser une mobilité une touche plus vertueuse. Si la presse se fait actuellement l’écho de travaux qui sont loin de déboucher sur du concret aux barrières, c’est tout simplement parce que tout peut se jouer dans les quelques heures qui viennent. L’Etat n’a aujourd’hui que cette échelle de temps pour prononcer la résiliation des contrats qui le lient avec les sociétés autoroutières.

Simple à mettre en place

Techniquement, repérer les voitures hybrides et électriques aux péages ne constitue pas un problème majeur. Pas plus compliqué, en tout cas, que la gestion du télépéage. Un simple badge derrière le pare-brise, quelques développements informatiques, et un peu de matériel au niveau des automates en gare devraient suffire. Un système qui pourrait d’ailleurs aussi être exploité dans le cadre des restrictions de circulation décidées en préfecture lors des pics de pollution.

Autoroutes et VE

Si un avantage était effectivement donné aux véhicules électriques et hybrides pour circuler sur les autoroutes, c’est sans doute plus le marché de ces derniers qui y gagnerait, qu’ils soient ou non rechargeables. Et ce, tant que les engins dépourvus d’une motorisation thermique n’apparaîtront pas comme adaptés à une circulation rapide sur de grandes distances. La mesure ne serait cependant pas neutre sur le choix d’un modèle au renouvellement de sa voiture. Tout d’abord parce que la liste des petits plus en faveur de l’électromobilité s’allonge. Ensuite, parce que le maillage en bornes de recharge qui se profile sur le réseau autoroutier tend à apporter plus de sécurité et d’autonomie aux véhicules électriques dans un contexte de déplacements rapides et peu fréquents. Enfin, parce que les quelques dizaines de kilomètres gagnés à chaque nouvelle génération d’un modèle branché rend plus évidente sa place comme véhicule principal capable d’en absorber une centaine en empruntant des voies rapides. Un scénario qui concerne nombre de Français vivant éloignés de leurs lieux de travail.

Moyen terme

La Norvège, qui enchaîne les records de pourcentages au sujet des véhicules électriques, leur offre la gratuité aux péages. La Model S de Tesla s’y vend particulièrement bien. Avec plusieurs centaines de kilomètres d’autonomie, les autoroutes ne lui font pas peur. Elle sera bientôt rejointe par le troisième modèle du constructeur de Palo Alto, un SUV. En attendant 2018 et les engins premium survoltés promis par Audi. Et sans doute ceux que préparent encore en secret d’autres constructeurs. En France, nul doute qu’à horizon 2020, un avantage aux péages des autoroutes pour les voitures électriques concernerait un nombre d’automobilistes, à 6 chiffres, beaucoup plus important qu’aujourd’hui.

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