Comment expliquer le choix chez Audi de produire un premier SUV hybride rechargeable diesel à l’heure où certains constructeurs, comme Volvo par exemple, passent à l’essence, et que certaines dispositions tendant à promouvoir les véhicules électrifiés et branchés excluent les modèles exploitant un bloc alimenté au gazole ? Sans doute la marque allemande cherche-t-elle à s’ouvrir d’autres marchés en Europe et ailleurs. Le salon de l’automobile qui se tient actuellement à Genève lui apportera sans doute cette clientèle, puisque l’engin ne manque pas d’attrait.
1,7 litre de gazole
Tout en gardant une certaine sportivité qui lui permet d’abattre le 0 à 100 km/h en 6 secondes, le Q7 e-tron 3.0 TDI à transmission intégrale permanente annonce un impact environnemental modéré, et même particulièrement bas pour un véhicule de sa catégorie. Il ne consomme que 1,7 litres de gazole aux 100 kilomètres, ce qui se traduit par des émissions kilométriques de CO2 en-dessous de 50 grammes. Des chiffres estampillés au standard NEDC qui donnent un ordre de grandeur très théorique, puisque, avec un hybride rechargeable, on peut tout aussi bien rouler en permanence à zéro émission locale, ou de façon beaucoup moins vertueuse en enchaînant les centaines de kilomètres sur autoroute. Quoi qu’il en soit, en France, l’engin peut prétendre au bonus gouvernemental de 4.000 euros.
56 / 1.400 km
Deuxième modèle hybride rechargeable après la A3 e-tron, le Q7 dispose, selon le constructeur, d’une autonomie de 56 kilomètres sur la seule énergie de sa batterie lithium-ion d’une capacité de 17,3 kWh, élevée à plus de 1.400 en vidant en plus le réservoir de gazole pour animer le bloc 6 cylindres 3.0 TDI. D’ailleurs, en pénétrant à bord, on remarque de suite que l’engin est taillé pour effectuer de longs voyages prompts à contredire l’impact environnemental estimé. Au besoin, le conducteur pourra même pousser de petites pointes à 225 km/h.
Travail sur le comportement
Les SUV du gabarit de la Q7 s’étant souvent fait remarqués par des comportements routiers un peu limite, Audi a travaillé sur l’abaissement du centre de gravité et sur l’allégement de certains composants. La nouvelle suspension à 5 bras aux essieux avant et arrière lui fait perdre 60 kg sur la balance par rapport à la génération précédente. En option, elle peut recevoir l’amortissement « Adaptive air ». Ce dispositif, associé à des capteurs qui permettent de mesurer en temps réel les différentes forces auquel le véhicule est soumis, joue sur son comportement, à chaque instant calculé comme le meilleur compromis entre fermeté, pour la tenue de route, et souplesse, pour le confort des passagers. Dans un virage rapide, le différentiel central, de concert avec le système de contrôle du couple des roues, cherche à assurer au Q7 une motricité optimale.
Bâti-moteurs actifs
Si le moteur électrique en forme de disque est intégré à la boîte tiptronic à 8 rapport, le bloc diesel bénéficie, lui, d’une première mondiale pour ce type de mécanique : des bâti-moteurs actifs qui éliment les vibrations gênantes grâce à des contre-pulsations précises. Aménagée de telle sorte à ne pas peser sur l’espace intérieur, la batterie refroidie par liquide caloporteur laisse un coffre d’une capacité évolutive de 890 à 2.075 litres, parmi les plus spacieux dans le segment.
4 modes
Le Q7 e-tron démarre généralement en mode électrique. A moins de laisser faire le système de gestion de la motorisation, le conducteur peut choisir entre 4 modes : électrique, hybride, « battery hold » pour conserver l’énergie stockée dans les accumulateurs, et « battery charge » pour en augmenter la capacité. Les deux derniers choix sont à disposition pour anticiper une traversée en agglomération sans émission locale. Toutefois, en utilisant les données de navigation et les informations du trafic en temps réel grâce au système « navigation plus » et au module Internet « Audi connect », le dispositif de gestion de la motorisation sélectionne parmi les 4 modes celui qui se montrerait le plus efficient selon l’itinéraire annoncé par le conducteur. Dès le démarrage, et pour toutes distances, l’architecture technologique embarquée détermine une stratégie hybride.
Recharge possible à 7,2 kW
Le nouveau SUV e-tron accepte la recharge des batteries à 7,2 kW. Audi précise que, « selon l’installation et le câble utilisé », l’opération totale « prend environ 2h30 ». Le constructeur propose en option un pack de services qui inclut l’exploitation d’énergie renouvelable pour l’associer au remplissage des accumulateurs. A noter que l’engin est équipé d’une pompe à chaleur qui aide à maîtriser la consommation d’électricité l’hiver. A la lecture des caractéristiques du Q7 e-tron 3.0 TDI quattro, nombre d’automobilistes français regretteront que le constructeur ne propose pas d’accoupler le moteur électrique avec un bloc essence. Une idée qui pourrait bien faire son chemin outre-Rhin.
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