En complément des bornes de recharge du réseau Autolib’ que les propriétaires d’autres véhicules électriques peuvent utiliser en s’abonnant, la ville de Paris a souhaité l’été dernier compléter le dispositif avec l’installation, dans chaque arrondissement, d’autres bornes de recharge. Le déploiement, qui devait s’effectuer au début de l’année 2015, s’est heurté à un obstacle inattendu : l’opposition des Architectes des Bâtiments de France.
Un plan de 180 points de charge
Afin d’accentuer son engagement en faveur des mobilités respectueuses de l’environnement, le Conseil de Paris a, suite à un appel d’offres, signé en juillet dernier un marché concernant l’installation de 180 points de recharge accélérée, répartis sur 60 bornes comportant deux points de charge pour les véhicules utilitaires et les voitures, et un pour les deux-roues. Des bornes nouvelles génération dont la conception et l’installation ont été confiées au groupement Ineo-Satelec-Lafon, tandis que la gestion sera assurée par la Sodetrel. Deux types de vitesse de recharge sont prévus : recharge accélérée (une heure suffit pour une recharge quasi complète) ou recharge normale (6 à 8 heures pour une recharge complète. Pour les usagers, il en coûtera 1 € pour une recharge accélérée alors que la recharge normale sera gratuite durant la nuit.
Les raisons du blocage
Si le déploiement de ces bornes est aujourd’hui bloqué, c’est que les Architectes des Bâtiments de France ont jugé leur esthétique trop « mastoc ». Dans une interview donnée au journal Le Parisien, Jean-Pascal Lanuit, adjoint à la Direction Régionale des Affaires Culturelles, a déclaré « Les bornes prennent trop de place et sont invasives dans le paysage urbain. Tout ce qui est installé dans la rue et qui mesure plus de 1m50 accroche immédiatement le regard des passants et bloque la vue. Cela porte atteinte à l’élégance de la rue ». Les ABF ont donc demandé à la Mairie de Paris et à ses partenaires de revoir leur copie et d’imaginer des bornes moins imposantes qui s’intégreraient mieux dans le paysage.
Une solution en vue
A noter que ce n’est pas la première fois que les ABF freinent les ardeurs de la ville de Paris qui s’est, par le passé, vu refuser l’implantation d’arbres dans certaines avenues. C’est d’ailleurs pour ne pas les contrarier que la couleur grise des Vélib’ a été choisie. Un coloris plus flashy n’aurait en effet sans doute pas été validé par ces experts parfois tatillons. Concernant les bornes de recharge, si les discussions sont toujours en cours, un accord devrait être trouvé prochainement. En attendant, la Ville continue également d’implanter des bornes de recharge rapide sur les stations-services implantées sur le domaine public, principalement le long du boulevard périphérique. Des bornes, fruit d’un partenariat entre Nissan et DBT-CEV, répondant aux trois standards de charge : type 2 AC (43 kW), Combo2 et CHAdeMO (44 kW), et permettant de recharger une voiture électrique à 80% en moins de 30 minutes. La première borne de ce type a d’ailleurs été inaugurée en février à la station BP de la Porte de Vincennes.
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