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Quand l’Avem teste les bornes rapides de Morbihan énergies Rédigé par Philippe Schwoerer le 06 Juil 2015 à 00:00 0 commentaires

Lorsque Nissan a accepté de nous prêter, par l’intermédiaire de sa concession Nissarmor de Saint-Brieuc (22), un Nissan e-NV200 Evalia, il s’agissait aussi pour l’Avem d’évaluer le maillage en bornes de recharge permettant de rejoindre le sud de la Vendée depuis le nord des Côtes-d’Armor. Les installations rapides bi-standard (1 prise CHAdeMO 44 kW + 1 prise de type 2 43 kW / 1 prise Combo UE 44 kW à venir) qui dépendent de Morbihan énergie ouvraient un des rares couloirs possibles pour cela, puisque celle de Grand-Fougeray (35), implantée sur le parking du magasin U Express, n’était pas fonctionnelle. C’est sur ces appareils que repose aujourd’hui la mobilité électrique à moyenne et longue distance, à défaut de rouler en Tesla. Voilà pourquoi il est impératif qu’ils soient en permanence en état, et, à défaut, très rapidement dépannés.

7 bornes financées pour moitié par Nissan

« Borne de recharge rapide mise à disposition par Nissan » : C’est ce qui est écrit sur le corps des 7 appareils DBT-CEV mis en service il y a environ un an, en partenariat avec les collectivités de Vannes, Lorient, Le Faouët, Baud, Pontivy, Ploërmel et Arzal. Début 2014, Claude Muller, manager Véhicules électriques et Infrastructure de recharge de Nissan West Europe, avait commenté le projet : « La Bretagne était jusqu’à présent absente de notre maillage national. C’est une fierté pour Nissan d’avoir pu conclure en moins de deux mois ce partenariat avec le SDEM. Le Syndicat souhaitait densifier son réseau de points de recharge publics le long des grands axes de circulation. Le choix des sites, en plein cœur de la Bretagne sur les axes de liaison RN 24 et RN 165, est stratégique. D’un côté, Nissan financera les bornes de recharge rapide et, de l’autre, Morbihan énergies assurera leur installation et leur maintenance ». Le matériel, disponible 24/7, est accessible à tous, gratuitement encore aujourd’hui, avec le KiWhi Pass, et ses dérivés Nissan et Renault.

Itinéraire chahuté

En préparant notre périple, effectué il y a environ une semaine avec le ludospace de Nissan, nous avions prévu de visiter 4 des 7 sites, dans cet ordre : Ploërmel et Arzal à l’aller, Vannes et Pontivy, au retour. Un scénario chamboulé par l’impossibilité de recharger à Ploërmel suite à une panne du lecteur de badges. En dépit d’un message de Morbihan énergies déposé sur ChargeMap, indiquant que la borne avait été mise en accès libre en attendant de réparer le matériel défaillant, la réponse obtenue par téléphone auprès de ce même syndicat départemental était claire : « Il n’est pas possible d’utiliser cette borne en ce moment ». Notre interlocuteur disait attendre l’intervention de DBT-CEV. Interrogé, le constructeur, membre de l’Avem, n’avait a priori pas encore été informé, à presqu’un mois d’immobilisation. Le problème devrait maintenant trouver rapidement sa résolution.

Vannes, Pontivy et Baud

Du fait de la panne de la borne de Ploërmel, nous avons dû trouver un plan B qui ne nous fasse pas reporter notre voyage vers la Vendée. Ayant finalement pu nous dépanner chez Yves Rocher, à La Gacilly, mais en charge lente, nous n’avons finalement pas rechargé dans le Morbihan à l’aller. Pour ne pas arriver trop tard à l’hôtel réservé dans le sud vendéen, nous avons finalement exploité la borne rapide implantée sur le parking Auchan de Trignac, près de Saint-Nazaire (44). Au retour, c’est la panne du site de Pontivy qui a imposé de revenir sur nos pas d’une vingtaine de kilomètres, à Baud. Finalement, nous ne brancherons donc l’e-NV200, dans le 56, qu’à Vannes, Pontivy (pour rien) et Baud.

Supervision Sodetrel

Lorsque nous sommes arrivés à la borne de Pontivy, il était environ 16 heures, le dimanche 28 juin 2015. Après recharge, il devait rester environ 100 minutes de route pour boucler notre périple. Depuis le départ de Fontenay-le-Comte, tout allait pour le mieux : les phases d’arrêt et de roulage s’enchaînaient selon un scénario qui permettait de nous restaurer et/ou de faire des pauses bienvenues, ludiques ou touristiques. Mais voilà que le matériel de Pontivy s’est mis à nous jouer des tours. « Erreur carte » : voilà ce que l’écran nous retournait régulièrement à chaque nouvelle tentative de raccordement au connecteur DC CHAdeMO. La borne indiquait un numéro de téléphone à contacter en cas de problème. Un dimanche : pff ! Et si, pourtant ! Nous avons bien pu joindre quelqu’un de chez Sodetrel. Filiale d’EDF, cette entreprise gère le réseau rapide de Morbihan énergies. A l’autre bout du fil, l’opérateur remarque effectivement un souci sur la sortie DC. Les commandes passées à distance, réinitialisation et démarrage de la charge, ne donneront rien : il faudra revenir d’une vingtaine de kilomètres sur nos pas pour effectuer le plein des batteries à Baud. Dans notre malheur, nous avons eu 3 cartes « chance » en main : nous avions assez d’énergie pour faire le détour, les 2 bornes sont finalement assez proches, nous avons tout de même pu rentrer sans autre arrêt.

Situation des bornes

Un bon point : les 7 bornes rapides de Morbihan énergies sont implantées le long des principaux axes routiers : RN 165 (Nantes-Quimper), RN 166 (Vannes-Ploërmel) et RN 24 (Lorient-Rennes). Un autre : il n’est pas nécessaire de trop s’écarter de ces voies pour les trouver. Mais il est tout de même souhaitable de bien étudier leur situation avant de prendre la route, à moins de disposer dans le véhicule d’un bon GPS et de leurs coordonnées précises. Nous n’avons pas vu de panneau signalant leur existence en nous rapprochant de Vannes, Pontivy et Baud, mais aussi d’Arzal et Ploërmel. En étant un minimum observateur, difficile toutefois de ne pas les apercevoir lorsqu’on se trouve sur la bonne route, sauf si un camion est garé juste devant… ou des véhicules dont les conducteurs exploitent l’aire comme lieu de rencontre ou parking de covoiturage. Un arrêté de décembre 2014 fixe des standards en matière de signalisation des bornes de recharge : peut-être Morbihan énergies pourrai-il s’en inspirer. Comme l’a d’ailleurs fait le SyDEV pour le maillage vendéen.

Dans des zones d’activités

Chez Tesla, les superchargeurs sont implantés dans des zones d’activités où les utilisateurs de Model S peuvent, par exemple, se restaurer ou prendre un café. On comprend combien c’est important, lorsque l’on doit attendre entre 15 et 60 minutes environ pour faire le plein des batteries ! A Vannes, Pontivy et Baud, les bornes sont bien disposées près de pôles d’entreprises… fermées le dimanche et qui n’intéressent que rarement un électromobilien de passage ! Pas de cafétéria ni de restaurant à proximité depuis lesquels surveiller la borne et intervenir rapidement pour la libérer au besoin !

Un maillage qui va s’étoffer

S’il est perfectible, le maillage en bornes rapides de Morbihan énergies n’en est pas moins essentiel et très en avance sur d’autres départements. Le réseau va d’ailleurs s’étoffer, cette fois-ci en matériel pour la recharge accélérée. Leur implantation démarre, avec 10 sites actuellement en travaux : Carnac (D119), Erdeven (rue de la Mairie), Grand-Champ (rue de la Poste), Guern (rue de la Vallée), Guidel (place Le Montagner), Lorient (boulevard Leclerc), Pénestin (boulevard de l’Océan), Plouay (rue Hélène Le Chaton), Quiberon (place Varquez) et Vannes (rue Daniel Gilard). Une phase de test, gratuite, sera réalisée, au cours de laquelle n’importe quel badge RFID (carte bancaire, de transport, cantine, médiathèque, accès résidentiel…) permettra de déclencher l’opération via l’une de ces quatre prises : type 2, type 3, domestique (x2).

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