Si, en France, Bolloré pousse sa Bluecar comme engin électrique incontournable des services d’autopartage, outre-Rhin, BMW i compte désormais une centaine d’exemplaires de sa citadine branchée en circulation dans le cadre du programme DriveNow. Pour le constructeur à l’hélice, il s’agit de « proposer aux villes une nouvelle perspective davantage basée sur l’homme plutôt que la voiture ». Un scénario qui tend à satisfaire la mobilité individuelle urbaine désaccouplée des véhicules personnels.
Centre de compétences
L’autopartage de voitures électriques est la réponse principale du groupe BMW à l’épineuse question de la mobilité durable urbaine. Il s’agit de trouver la bonne équation pour satisfaire tout à la fois les besoins en déplacements, fluidifier le trafic, et améliorer la qualité de vie dans les villes. Dans cette optique, le constructeur allemand a réuni depuis le début de l’année une équipe d’experts chargés de plancher sur le sujet avec les collectivités et acteurs concernés, et vient d’officialiser le démarrage du Centre de compétence qui abrite leurs travaux.
100 BMW i3 mobilisées en Allemagne
Parallèlement à cette inauguration, BMW fait un point sur le programme DriveNow, en parfaite adéquation avec les objectifs imposés à son Centre de compétence. Depuis 2013, 60 exemplaires du modèle branché ActiveE ont sillonné les rues de Munich et Berlin dans le cadre des projets de recherche WiMobil et ePlan. Elles sont désormais remplacées par des i3, dont on compte 100 unités affectées en autopartage dans ce contexte : 40 à Berlin, 30 à Hambourg et autant à Munich.
Un projet mondial
En mai dernier, la ville de Londres, en Grande-Bretagne, est venue agrandir le cercle des bénéficiaires du programme DriveNow. Elles sont une vingtaine, réparties principalement en Europe et Amérique du Nord, à attendre leur intégration. Mais déjà, les résultats chiffrés sont plus qu’importants. En 4 ans, l’ambitieux projet a décidé 470.000 clients dans le monde, dont 430.000 en Allemagne, et en particulier 120.000 à Berlin.
Catalyseur de la mobilité électrique
Selon BMW, l’autopartage branché « agit comme un catalyseur de la mobilité électrique », en particulier en Allemagne. Un scénario qui « stimule l’utilisation des points de recharge dans les villes ». D’une part, l’électromobilité est devenue plus visible, mais aussi elle profite aux populations locales qui vivent comme une réalité quotidienne ce qui paraissait auparavant n’être qu’une activité de niche. Vice-président BMW Group en charge des services en mobilité, Bernhard Blättel indique : « En adéquation avec nos objectifs stratégiques, nous sommes en train de nous placer comme premier fournisseur mondial de produits et services haut de gamme pour la mobilité personnelle ». Il s’agit de « travailler à l’élaboration d’une meilleure qualité de vie avec plus d’espace à disposition ». Un des credo du groupe BMW : « il est encore possible d’améliorer la mobilité pour les personnes fixée dans les zones urbaines ». Selon Bernhard Blättel, « Il n’y a pas de contradiction entre parfaire les déplacements en ville et offrir une haute qualité de vie à ceux qui y résident ».
Les solutions de BMW
Pour améliorer le cadre des villes de plus en plus densément peuplées, BMW pensent à affecter à de nouveaux usages différents espaces publics. Une façon d’y parvenir : « libérer une grande partie des aires de stationnement mobilisées actuellement ». Pour cela, « des concepts de mobilité et des cadres doivent être mis en place qui emportent l’enthousiasme des citadins au-delà de leur voiture personnelle ». Le constructeur allemand estime que « les transports publics locaux continuent de constituer la colonne vertébrale des services de mobilité dans les zones urbaines ». En les complétant avec des programmes d’autopartage, d’autres modes de transport, et en travaillant les connexions intermodales, BMW estime qu’il en résulterait « une réduction significative du volume de voitures à la recherche de places de stationnement ». S’ajouterait à ce bénéfice une meilleure qualité de l’air et une baisse de la pollution sonore.
Coup de pouce législatif
Le scénario envisagé par BMW trouve un écho dans « les principaux points récemment publiés par le gouvernement fédéral allemand au sujet de la législation de l’autopartage ». Dans l’intérêt public, le texte permet aux villes d’accorder des privilèges de stationnement aux covoitureurs. Un dispositif qui s’intéresse aussi bien aux aires où les passagers déposent leurs véhicules, qu’à l’arrivée, où il s’agit de trouver une place à celui qui a finalement embarqué tous les participants. En complément, les collectivités peuvent désigner des zones exclusivement réservées pour déposer les modèles électriques. De quoi limiter encore les émissions de polluants et gaz à effet de serre.
ParkNow et ChargeNow
Le programme de BMW à échéance 2020 pour devenir leader de la mobilité durable haut de gamme exploite aussi ParkNow et ChargeNow. Actuellement en service à San Francisco, aux Etats-Unis, l’application ParkNow, via le Net, permet de faciliter l’accès au stationnement, selon différents critères. Une possibilité de réservation et un guidage sont proposés, évitant de consommer de l’énergie à la recherche d’une place libre. Dans le même esprit, ChargeNow aide à trouver et rejoindre une borne de recharge disponible et compatible pour faire le plein des batteries, en particulier de la i3. La fonction de guidage d’itinéraire intermodal, intégrée au système de navigation de la citadine survoltée, peut, au besoin, conduire vers une station de transport en commun ou de location libre-service en vélo.
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *
Constructeurs, importateurs, collectivités, entreprises ou particuliers, rejoignez-nous et bénéficiez des nombreux avantages accordés à nos membres.
Vous souhaitez rester au courant des dernières nouveautés et recevoir une notification dès qu'un article est publié, inscrivez-vous à notre newsletter !