En Formule E, franchir la ligne d’arrivée en tête n’est pas forcément synonyme de victoire. Stéphane Sarrazin sur Venturi en avait fait l’amère expérience lors de la dernière course de la saison dernière à Londres. Samedi, lors de l’ePrix de Mexico, une pareille mésaventure est arrivée à Lucas Di Grassi qui a même levé la coupe sur la plus haute marche du podium. Hélas pour lui, le jury des commissaires l’a déclassé car, lors de la pesée après la course, sa voiture (pour 1,6 kg) ne faisait pas le poids minimum requis (888 kg). Du coup, la victoire est revenue Jérôme d’Ambrosio qui, assez loin derrière le pilote brésilien, était parvenu à contenir les assauts répétés de Sébastien Buemi.
Victoire au bout de la nuit pour Jérôme d’Ambrosio
Sur sa Dragon Racing, Jérôme d’Ambrosio était déjà parvenu à réussir un tour parfait lors de la Super Pole pour s’octroyer la première place sur la grille de départ. Le pilote belge pris le meilleur départ et, jusqu’au changement de voiture à mi-parcours, dicta le rythme de la course au peloton des 5 leaders qui creusèrent l’écart sur leurs poursuivants. Mais peu après le retour en piste, il ne put résister à l’attaque de Lucas di Grassi qui profita du surcroît de puissance obtenu grâce au Fan Boost pour le déborder sans coup férir. Pour Jérôme d’Ambrosio, la seconde partie de l’ePrix de Mexico se résuma à un duel sans merci avec Sébastien Buemi. Un duel qu’il remporta au prix de quelques manœuvres à la limite de la régularité. Une résistance doublement payante puisqu’après le déclassement de di Grassi au bout de la nuit, il s’adjugea finalement la victoire.
Une course presque parfaite pour Lucas di Grassi
Pour Lucas di Grassi, la désillusion a dû être d’autant plus grande qu’il avait réussi une course quasi parfaite. Parti en 3ème position au volant de son ABT Schaeffler, le pilote brésilien avait su d’abord saisir la première occasion pour déborder Nicolas Prost et sa Renault e.Dams juste avant la rentrée aux stands des pilotes. Un passage qu’il maîtrisa parfaitement avant de dépasser Jérôme d’Ambrosio pour prendre la tête de la course. Profitant de la lutte intense entre ses deux poursuivants immédiats, di Grassi s’envola et creusa rapidement l’écart pour ne plus être inquiété jusqu’à la ligne d’arrivée. Sa victoire semblait totale puisqu’elle lui permettait également de prendre les commandes du championnat du Monde de Formule E aux dépends de Sébastien Buemi. Un scénario parfait qui vira à la catastrophe après son déclassement pour les moins de deux kilos manquants de sa voiture.
Frustration, mais bonne opération pour Sébastien Buemi
Dominateurs lors des essais libres puis lors des essais qualificatifs, Sébastien Buemi et sa Renault e.Dams sont partis à la faute lors de la Super Pole et ne s’élancèrent donc qu’en cinquième position sur la grille de départ. Assez rapidement, le pilote suisse doubla Abt en ligne droite après une petite faute de ce dernier juste auparavant dans une chicane. Au sortir des stands après le changement de voiture, il se retrouva devant son coéquipier Nicolas Prost et donc 3ème en course juste derrière Jérôme d’Ambrosio. Sur un circuit où les dépassements furent rares, Buemi fit le forcing pour tenter de prendre le meilleur mais la seule fois où il parvint à prendre l’avantage, il dut rendre sa place au pilote belge pour avoir coupé une chicane. Le suisse termina la course frustré, d’autant plus qu’avec la victoire de di Grassi, il perdait sa place de leader du championnat. Le déclassement du brésilien changea évidemment la donne puisqu’en terminant finalement deuxième de la course, Sébastien Buemi réalise une excellente opération et retrouve sa place de leader du championnat avec désormais 22 points d’avance.
Un week-end à oublier pour Venturi et DS Virgin
Si l’écurie Renault e.Dams a conforté son avance en tête du championnat des constructeurs, le week-end est plutôt à oublier pour Venturi et DS Virgin. 4ème lors du précédent ePrix à Buenos Aires, Stéphane Sarrazin ne s’est guère montré à son avantage, aussi bien lors des essais qualificatifs (10ème) que lors de la course qu’il termina finalement en 9ème position après le déclassement de di Grassi. Le constructeur monégasque peut toutefois se consoler en constatant que son groupe propulseur est performant puisqu’il équipe les voitures de l’écurie Dragon Racing qui ont remporté l’épreuve et terminé également 4ème avec Loïc Duval. Vainqueur à Buenos Aires avec Sam Bird, DS Virgin n’a pas connu la même réussite avec une décevante 6ème place pour Sam Bird qui ne s’est jamais montré aux avant-postes et une 16ème place pour Jean-Éric Vergne, très vite retardé après un accrochage durant les premiers tours de course. DS Virgin et Venturi voudront faire oublier leurs déboires mexicains lors du prochain ePrix à Long Beach, mais surtout lors du premier rendez-vous de la Formule E à Paris, le 23 avril prochain.
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